lundi 26 août 2013

Le GPS ne sait plus- La St Louis

Toi, touriste qui arrive par hasard dans ma ville juste au moment de la Saint Louis, je te plains et compatis à ton malaise. Tu as roulé des kilomètres sous la chaleur, dans des embouteillages et sorti de l’autoroute, tu aperçois ma colline et l’eau qui l’entoure, la mer, l'étang. 
Et les gosses n’en peuvent plus. « Papa, quand est-ce qu’on arrive » ? « Papa j’ai envie de faire pipi » !  « Papa, j’ai faim » ! « Silence les enfants, on arrive » ! 
Tu relâche la tension, tu sais que là, ça y est, tu es sur la dernière ligne droite. Tu longes le canal, face à la montagnette, ton GPS te dit d’aller tout droit. Tu obéis, c’est logique, tu l’as acheté pour qu’il te guide. « Au prochain carrefour, prenez à gauche » ! Te dit la voix machine. Donc, tu t’apprêtes à prendre la route indiquée et là, pas de chance, une barrière et la police municipale qui bloque le passage. Elle est devenue garde-barrière, la police en ces jours de fêtes de la Saint Louis. 
Des barrières, il y en a partout, ma  ville est bloquée et toi, et ton GPS, ne savez plus par quel côté aller. Il s’emballe, tu t’énerves mais les mômes sont ravis. C’est la fête, la musique, les joutes sur grand écran, les marchands de ballons, les friandises, tout ça, c’est top pour les mouflets mais pas pour toi. 
Tu as loué un appart en ville et tu ne sais pas comment le rejoindre. tu pars à droite... barrière et police. Tu choisis la gauche, idem. Des barrières partout et la police aussi, ils ont déployé le maximum. 
Tu avais prévu plage et relax. Raté, tu es dans ta voiture à tourner dans cette fichue ville. Personne ne t’avait prévenu qu’elle serait fermée à la circulation durant cinq jours, pile le temps de la Saint Louis pour déclarer le jouteur vainqueur. 
Les temps sont durs mon pauvre monsieur. Perdre un moment de vacances dont tu avais plus que besoin, ce n’est pas juste.

Et puis, d’un coup, la ville te sourit, tu la trouve belle car maintenant, tu as les clés de l’appart en main et tout va commencer. Le soleil, la mer, le sable et les pâtés. N’oublie pas les pelles, les râteaux, les sceaux, les serviettes, la crème et tutti quanti. Tes enfants vont adorer les joutes et l'ambiance avec  la musique, avec les animations à tous les coins de rue. 
Tes vacances seront formidables et tu pourras faire profiter les petits des festivités, des joutes, car ils adoreront surtout quand le jouteur pique un plongeon. Tu vas aimer ma ville et tu auras envie d’y revenir. C’est comme ça, ici, ou tu reviens et même ne quitte plus cet endroit, ou tu le détestes et le fuis à jamais. Pas d’entre deux.

mercredi 14 août 2013

Le pacu et les attributs - F

Petites dents acérées, œil tout rond, peau beige tirant sur le caca-d’oie, c’est le cousin du piranha, cousin de celui qui bouffe tout. Mais celui-là, est frugivore, il aime les noix et c’est là le drame. 
Le pacu, c’est son nom… donc le pacu comme son nom l’indique, ne s’intéresse pas au cul, mais aux noix et il confondrait les vôtres de noix, messieurs, avec celles de l’arbre. 
Pas con le pacu… Planquez vos testicules messieurs ou vous allez vous les faire dévorer. Fini les naturistes, remettez vos maillots. Ne laissez pas vos bijoux de famille à l’eau libre, cachez les. 
Par chance, ce pacu pas cool, aime les eaux froides de la Scandinavie, du Danemark, de la Suède. Le froid conserve ! 
Mais il se trouve qu’en Afrique, on parle aussi d’un poisson mangeur de couilles. Ouille, ouille, ouille… 
Donc, il aimerait toutes les mers pour faire son festin de paires… de coucougnettes. Attention si vous sentez un frôlement intempestif sur vos cuisses, mettez vos deux mains pour parer l'attaque du mangeur. Il ne confondra pas vos doigts avec vos glaouis et vous resterez un homme entier. 
Savez vous que dans la mer, justement, nos produits de bronzage de tout poil font muter les poissons en femelles, (peut être que ce pacu est justement un poisson femelle qui se plaît à jouer avec vos bouboules). 
Alors, les gars, si vous perdez vos attributs, vos voix vont passer du grave à l’aigu. Bonjour les confusions ! On ne saura plus si vous êtes mâles et on se fera la malle devant ce spectacle repoussant. Pensez donc, un mâles sans son service trois pièces, c’est triste à pleurer. Sus au pacu !
Septembre 2013, le pacu est arrivé, dans la Seine. Même le pêcheur à pris peur. 

mardi 6 août 2013

Podcast

Je connaissais la peau de l’ours qu’il ne faut pas vendre ! Je savais l’exploitation de la peau d’animal ! J’ai connu une peau de vache, oui, une vraie méchante ! Il y a eu aussi Peau d’Âne, qui s’est permis de faire peau neuve comme une peau de serpent qui traîne sur le bord de la route et devient peau de chagrin et qui ensuite, glisse lamentablement sur une peau de banane bien mûre balancée à terre et tombe sur son postérieur tendu comme une peau de tambour. Bref, des peaux, ce n’est pas ça qui manque, y compris les vieilles peaux, mégères de tout poil. Vous voyez de qui je veux parler !
Et puis, j’ouvre la radio et j’entends pour la première fois, ou du moins, j’écoute. Ils parlent de peau de cast…
Peau de castor peut être ? Non, il a bien dit peau de cast. C’est quel animal le cast ? Ah et la télé aussi s’y met. Peau de cast, peau de cast… Je suis dépassée, plus dans le coup car mon petit fils me dit : « Mamie, en podcast et pas en peau de cast ! Tu peux télécharger en podcast tout ce que tu veux ! »
Mais moi, je ne veux rien et surtout pas télécharger. J’en ferai quoi du chargement. Déjà que tout devient trop lourd à porter pour moi, alors un chargement supplémentaire… Non, ça ne me servirai à rien, juste à m’encombrer encore plus ! Car je ne le dis pas, mais ma maison regorge de bric-à-brac et toutes les places sont prises, il me faudrait faire du vide qui déboucherait…
Qui déboucherai, marrant ça ! Ce verbe : déboucher, moi, ça me fait penser à déboucher les cabinets, alors que dégueuler, c’est régurgiter. Imaginez l’inverse. Non, ce n’est pas ragoûtant ! J’ai débouché mon repas et dégueulé les cabinets. Et lorsque je dis à la place de bouche, le mot gueule, mes petits fils me reprennent. «Mamie, tu dis des gros mots ! »  Faudrait savoir, hein !

Déboucher, dégueuler… Celui qui a crée, ou ceux qui ont crée le français, ils étaient vraiment compliqués