samedi 1 mars 2014

Le bon bout - F

Un bout de bois, c’est un morceau, comme un bout de fil. Ce bout de bois ou bout de fil à lui-même deux bouts de chaque côté. D’accord ? Tu me suis ? Donc, ces bouts ont une limite et si on va au bout de ses limites, c’est qu’il n’y a plus rien et que le bout est une fin.
A tout bout de champs, on nous parle du bout du monde. Ah, là, c’est moins facile. Y a-t-il un bout comme un bout de terrain, une surface ? La terre a un bout, un bout de terre quelque part. Mais le monde, lui, où sont ses bouts ? Et si le bout est une fin, est ce pour autant la fin du monde. On s’y perd !
Tu prends une balle, une belle balle toute ronde. Ok ! Où vois tu les limites de la chose ? Dedans, dehors ? Alors, allez au bout du monde, c’est où ? Tu me perds de vue ! C’est une vue de l’esprit, c’est un bout sans bout, un bout sans fin.
Pour autant, si je vais jusqu’au bout et que je tiens le bon bout c’est qu’au bout du compte j’ai mis les bouts. Depuis longtemps, je rêvais de faire un bout de chemin pour voir enfin le bout du tunnel. J’ai mis un bon bout de temps avant d’être à bout, à bout de force, je peux même dire : au bout du rouleau.
J’ai pris la vie par les deux bouts ne sachant pas par quel bout la prendre et depuis, mon mari bout de colère, lui, le bout en train. Ce n’est pas qu’il voyage, ni en train, ni en avion, lui, n’a jamais mis les bouts et je sais qu’il ira jusqu’au bout. Mais quel bout ?

Ça ne tient pas de-bout !