mardi 24 juillet 2012

Divagations de la couleur


Voient-ils la vie en rose ? Je parle de mes amis, qui, s’emblerait-il, ont chopé une VIROSE. C’est le toubib qui dit ça. Virose, c’est facile, on ne sait pas exactement ce que c’est, alors, c’est une virose.
« Quand il me prend dans ses bras
Pour me faire un câlin,
J’attrape une virose »
Essayez sur l’air de la « Vie en rose », ça colle !

Hélas, j’en ris, mais ce n’est pas drôle, mes amis sont malades. Ils ont tranché et pour ne pas refiler leur virose,  ils se retranchent. Oui, ils se coupent, non, pas en quatre, ils se coupent du monde, ils s’isolent.
Donc, une virose ! Est-ce un virus rose ? Une virose russe ? Pourquoi pas une « vie sciée » pour devenir viciée ?
Peut-être une « vie d’ange », en tous les cas, une « vie dure ». La vidure, c’est un peu « dégueu »,  c’est ce qu’on retire en vidant un animal, un poulet, un poisson et autre…
Pensez-vous qu’un chausseur violacé, peut avoir une « vie au lacet » ? C’est nul, hein !
Bon, blague à part, de cette virose, il faut lui adjoindre un bon virocide, un nettoyeur de virus, un tueur, un exterminateur. Il faut que nous virions ce « virion » car il peut être mortel, et là, la « vie tu perds », même si tu vitupères, ça n’empêche ! De toute façon, quand tu vis, tu perds, la fin, c’est la fin, ou le début d’un… d’une… de quelque chose d’inconnu. Bel espoir pour qui veut y croire. Mais revenons à notre vie avant de penser à sa fin.

Des virus virulents, des viroses virulentes, nous avons le choix, la « vie te raille » jusqu’à ce qu’elle te raye, tu « vis tel » que tu peux. Tu peux aussi te serrer la vis, ta vie c’est ta vie. T’en fais ce que tu peux. Ne pas franchir le pas –de vis- car vis-à-vis de nous tous tu seras redevable, c’est viscéral. Oui, la « vie c’est râle », c’est râle tout le temps, dès que ça ne va plus comme tu veux, mais la « vie t’y colle » à la peau et tu l’aimes.
La « vie, qu’tu ailles » bien ou mal, « vis là », je te conseille, « vis d’elle », « vis dès » le premier instant, n’en fait pas une « vie di con » (vidicon) et si on te somme : « la bourse ou la vie » ne réponds pas : « la vie, niet ». « Vis, perds », gagne et tes soucis, « vire-les ».
Lorsque tu auras près de cent ans, ce sera une « vie sage » grâce au vissage de vis de ta vie. Méfie-toi, car la « vie se rit » de tes sacrifices et tu en auras « vite assez ».
Hormis tout ça, j’en connais qui « vivent ridés » toute leur chienne de vie, même un qui « vit tout laid » en Belgique, si, si ! Ceux là, ils ont vite la rage au ventre.

Je disais plus haut : « la vie en rose » à cause de la virose. Pourquoi « rose » pourquoi pas jaune, noire, rouge, bleue. On peut même en voir de toutes les couleurs. Ça ce n’est pas marrant ! Et si on est fleur bleue, on est un peu nunuche. Pas triste la colorisation.
Tiens, en parlant de couleur, nous les blancs, changeons constamment de couleur. Rouge de colère, blanc comme un linge, vert de peur, gris lorsqu’on boit un peu, noir quand on a trop ingurgité d’alcool. De la même façon, est-ce qu’un noir ivre devient noir ou un chinois qui a la jaunisse devient tout jaune ? J’aimerais voir et savoir.

Et puis, encore autre chose. Les soldes, tu connais ? Que solde t-on ? Je te le donne en mille ! Le blanc, jamais le jaune ni le noir, seulement le blanc. Ça veut dire qu’une fois dans l’année, on ne vaut plus rien, qu’il faut nous jeter, nous mettre à la poubelle pour du neuf. C’est désobligeant pour le blanc. Je m’insurge ! En plus, c’est écrit partout : « soldes sur le blanc, soldes cinquante pour cent et plus ». Bref, on ne vaut pas « tripette »
Ceci dit, la musique rétablit l’équilibre, une blanche vaut deux noires. Juste les blanches, pas les blancs, hein, messieurs. Tant pis pour vous les gars !

Anne Kitline

vendredi 20 juillet 2012

Ministres

"Il y a le ciel, le soleil, la mer." Cela ne vous rappelle rien ? Si, la chanson, bien sûr ! Et bien moi, le ciel, le soleil, la mer, j'y suis. j'y suis en plein, et que comme il ne fait beau que par chez moi, les touristes affluent, ils n'affluent pas qu'en ville, mais dans ma maison que j'ai petite. Allez, je vous en loge quatre et peut être cinq, mais pas trop gros ni trop gras, juste un petit bout de matelas, une assiette, une fourchette, enfin de quoi se remplir le "cimetière à poulets", j'ai l'âme hospitalière!
J'ai tout de même un gros inconvénient! J'ai la plage à la maison, le sable sur le carrelage, la douche qui grince autant que mes dents, du sable partout, vous dis-je. Déjà que j'ai du mal à toucher un morceau de sucre ou de la toile émeri, alors, imaginez du sable. C'est ma hantise!

Pour avoir un appart "clean", j'ai donc décidé, de nommer mes fils et petits fils Ministres. Le plus jeune, Ministre du balai et du rangement.
- Mais je ne sais pas balayer, moi!
- Tu crois que les ministres savent  faire ce pourquoi ils sont désigné, tu feras comme eux, tu apprendras, c'est en le faisant que ça rentre!
Le second, sera Ministre du nettoyage de la cuisine et de la salle de bain.
- Mon pauvre petit, t'as vu ta tête, ça n'a pas l'air de te brancher un max, moi qui pensais que le titre de Ministre te rendrait heureux, c'est raté !
Mon fils, lui s'occupera de linge, lavage, étendage, rangeage. Oui, je sais, rangement. J'aime créer des mots et puis, ça fait plus corvée !

Donc, aujourd'hui, est le premier jour de leur ministère, de prise en main. Mais point trop n'en faut, mollo-mollo, juste l'indispensable et qui se voit. Pour le reste, à suivre...
Surtout, ne pas passer trop de temps pour remplir leurs fonctions, la plage les attend. La plage, les copains, les copines, le jeux. Et moi, la dedans, après le repas, je fignole, coup d'éponge par ci, serpillière par là. Voilà, c'est terminé, il est deux heures trente, ça fait une heure que l'on est sorti de table. Comme le temps passe, hélas, trois fois hélas !

Mais vengeance, je vais bientôt glander moi aussi, je parts à la plage rejoindre mes amis plagistes. Là, je ne fais plus rien, même pas parler. Dans le groupe, il y a une nana qui parle pour tout le monde, questions-réponses. Impossible de lui couper la parole. D'abord, elle ne t'écoute pas. Ce qui tu dis, elle s'en balance, y'a que ce qu'elle raconte qui est digne d'être écouté et surtout entendu.
Alors, quand elle aura fini de causer, car ce n'est pas parler, donc de causer de la bouffe, de ses fils, de son pays de "l'aut'côté d'la mer", de ses regrets, de son doigt de pied qui lui fait mal, enfin, d'un tas de trucs passionnants, quand elle aura fini, il sera l'heure de réintégrer mes quartiers "annexes plage."
C'est le premier jour, à demain si vous voulez bien.

Anne Kitline