vendredi 24 mai 2013

F.H.O.

Je le promets. Je ne tiens pas.  
Ce que je dis, je le fais pas.
Ce que je fais je le dis pas.  
La valse, je ne connais pas.

Moi, Je préfère le tango,
Un pas devant, deux pas derrière.
Franch’ment je n’ai pas de manières
Ma vision est en d’ssous d’zéro,

Eh oui, je manque d’envergure,
C’est justement dans ma nature
J’ai le cerveau comme la cravate
On dit qu’je suis une vraie savate

Mais vous m’avez porté aux nues,
Sauté de joie à ma venue.
Profitez-en, je vous le dis,
Dans moins d’un an ce s’ra fini.

Je vais fiche le pays en l’air,
Ce ne s’ra pas pour me déplaire,
Vous le mettre sans dessus-dessous,
Pour vous, il n’y’aura plus de sous.

Pour gouverner tout ce chantier,
J’ai choisi des gars sans métier,
Des ministres en dessous de tous
Qui se comportent comme des voyous.

Il me reste encore quatre ans
C’est vrai, c’est pas beaucoup de temps
Mais le pire est dans l’avenir
Français, ne vois tu rien venir ?

Je peux te prédire le pire,
Et là, tu cesseras de rire.
De rire de moi, ton Président
Fais gaffe, je sais montrer les dents.

J’ai mon molosse à l’Elysée,
Sûre qu’elle saura bien vous dresser.
Tout ce que dit ma Valérie
J’le fais voter le mercredi.

Je mange des beurres, je fume des blacks
A vous les beurs et tous les blacks
Les culs levés et les chéchias
C’est déjà là tout ce caca !

Un jour viendra, pauvres français
Où il faudra me réélire
Bien moins de l’unanimité,
Je vous ferai exécuter.

Je vous prépare une dictature
Et vous m’en direz des nouvelles
Fini toutes vos belles lectures,
Tout ça ira à la poubelle.

Seule ma pensée sera de mise.
Toute rébellion sera punie.
Dès aujourd’hui, qu’on se le dise,
Je f’rai de vous un peuple uni.

Un joli peuple de moutons,
D’animaux dociles, d’imbéciles,
Et aussi tous ces vieux croûtons
Sous mon joug deviendront dociles.

J’aurai gagné et plus encore
Même si vous en perdez le nord,
Toutes vos valeurs dans le décor
Ce que je veux, c’est qu’on m’honore.



F.H.O

lundi 20 mai 2013

Be smart !


Le QI ! Nous sommes en vint et unième position mondiale. La moyenne du QI en France est de 98. C’est pas bézef ! Ça veut dire que si moi j’ai 140, il y en a un autre qui n’a même pas 60. Dur, dur pour lui ou elle. Quoique… Est-il, ou est-elle apte à s’en rendre compte ? Et puis, on est toujours l’idiot de quelqu’un. Alors aucune gloire à tout ça.

Pourtant, la pub nous dit : be smart ! Sois intelligent ! Est-ce possible ? Pas dans tous les cas !
Nous possédons un smartphone. Si... pour la plupart ! Et ce smartphone nous rend dingue dès qu’il faut le paramétrer. C’est pas vrai ? 
Y’a aussi la bagnole, la Smart. Toute pitite, pitite… Si tu rentres à deux, c’est juste, mais ça roule et ça prend pas beaucoup de place. Ça se gare n’importe où et les créneaux, avec cet engin, c’est facile, même pour une nana.
En parlant d’auto, il y eut un Otto Bismarck célèbre, pas besoin de lui dire, à lui : be smark – son nom, presque veut dire intelligent et puis, y’a mon copain Marc. Marc fait du théâtre, du one-man-show et si le public est content, il bisse Marc. Bon, c’est vrai, Marc est intelligent et il est aux anges lorsqu’on lui crie : bis… Bis… Bis Marc…
Bon, trêve de plaisanterie ! Que ce soit : be smart, Bismarck ou bis Marc, le pauvre étranger qui apprend le français, se voit plongé dans un trip complexe. Késako tout ça ? Kiskidit ? Lapin compris, moi ! J’y pige que dalle, j’y entrave que goutte, je capte pas, j’imprime pas, j’chuis pas cinq sur cinq, les mecs !

Je disais donc !  QI d’une poule et encore, c’est trop, Qi d’une mouche, alors ! Le poids chiche ne fait pas : tchic-tchic, reste immobile, ça tourne pas dans le ciboulot. 
L’est pas fada, non, juste attardé, yeux ronds, bouche bée, si c’est une nana, se gratte la tête et si c’est un mec, se gratte les couilles. Chacun positionne sont intelligence ! N’es-ce pas ?

Non, je dis pas ça pour tout le monde, mais où j’habite, y’a un nid, une énorme collection. Se reproduisent vite, ceux de l’année prochaine sont déjà là. Si, je les ai vus !

Alors, pour les autres, écoutez la pub et soyez intelligents. Be smart, les gars et à fond. 

vendredi 10 mai 2013

Travail... Travail... Travail et Denlong


Le travail, lavoro, arbeiten, work, arbejde, trabajar, labori, εργασία, pracować, trabalhar, работать, arbeta, çalışma, làm việc.  Le mot est dans toutes les langues.
Le travail est une chose sacré, n’y touchons pas !
Cette phrase était inscrite dans mon cendrier jadis. Jadis, il y a un demi-siècle. Tu prenais un journal de petites annonces, y’en avait au moins cinq ou six pages de propositions de postes à pourvoir.
Cinquante ans plus tard, certains aimeraient bien travailler, eux. Mais voilà, pas de boulot. Y’en a plus ! T’as beau courir après, faire des CV, éplucher les journaux et tutti quanti, y’en a plus du boulot. Y’a plus de turbin.
Le pire, c’est que ceux qui en ont, souvent, vont au travail à reculons.
La faute à Denlong. Qui est Denlong ?  Denlong n’est pas vietnamien mais bien de chez nous. Denlong, c’est celui qui boufferait père et mère pour arriver à ses fins. Est-il compétant ? Rarement ! Et il s’en fiche ! Il veut monter dans la hiérarchie.
-          Pousse toi que je m’y mette !
Attention, Denlong est sournois, pas franc du collier. S’il peut t’enfoncer, il t’enfoncera. Tu dois dégager. Il veut te supplanter. Il veut être plus fort que toi, être le chef, t’enfoncer. Tu ne veux pas comprendre ? Il a les moyens de te faire virer, de te mettre au placard. Voilà, ça, c’est Denlong.
Alors, quand tu te lèves le matin pour rejoindre ton bureau, ton atelier, t’as qu’une envie, c’est de repartir sous la couette.
-          Mais non, faut y aller, mon gars ! Va retrouver Denlong !
Peut être tu es son souffre douleur, sa tête de turc dont il veut la peau. Te laisse pas faire, joue à qui perd gagne et gagne et fout en l’air ce Denlong.
Denlong, ses dents sont si longues qu’elles touchent le sol alors, fiche un coup de pied dans ses ratiches. Et hop, Denlong à la poubelle.
-          Fais le, sinon, il aura ta peau, le salaud !
Si tu réussis, ta couette le matin, tu en sortiras plus léger avec envie d’aller bosser, envie de t’y mettre au boulot, mais ne prends pas la place de Denlong, hein !
Des Denlong, y’en a plein, ils se reproduisent à une vitesse, c’est incroyable. A tel point que les dentistes sont impuissants à éradiquer cette invasion.
-          Montrez moi vos dents, s’il vous plaît !
-          Moi, v’en n’ai plus, v’ai tout fait arraffé, comme fa ve n’effraie plus perfonne ! Fans les dents, f’est mieux, vous favez !

jeudi 9 mai 2013

En gare de Sète


Huit heures du matin, gare de Sète, tous les guichets fermés, ils font le pont, même plus, le viaduc et donc, juste le bureau du contrôleur est ouvert. Je laisse passer un monsieur âgé et j’attends mon tour en présence DE Benjamin, mon petit-fils. Et voilà ce qui suit :
-          Bonjour monsieur, vous désirez ?
-          Un billet pour Hyères, s’il vous plait !
-          Un billet pour hier, ce n’est pas possible, monsieur ! A partir   d’aujourd’hui, ça, ça va !
-          Un billet pour Hyères dans le Var !
-          Pour quand ?
-          Non pas pour Caen, pour Hyères !
-          Un billet pour quand, pas pour la ville de Caen !
-          Un billet pour Hyères pour dimanche !
-          Pour dimanche, ça va pas être facile, il faut aller jusqu’à Avignon !
-          Avignon… Mais c’est dans le nord !
-          Non, le nord, c’est Montélimar ! Avignon, c’est encore le sud !
-          Mais je vais faire le tour de la France ! S’exclame le voyageur.
-          Oui, c’est dimanche, il n’y a pas beaucoup de train et aucun n’est direct ! Vous devrez aller jusqu’à Avignon, changer de train pour descendre vers Marseille et ensuite Hyères. Ca fait effectivement un bon détour !

Et là, les larmes aux yeux de rire, j’ai demandé mon renseignement et nous sommes sortis du bureau Benjamin et moi.
Comme quoi, c’est difficile de voyager dans un pays comme la France surtout le dimanche et ce pauvre voyageur à l’accent espagnol très prononcé, a dû maudire la SNCF qui au lieu de lui faire faire trois cent kilomètres, lui en imposait le double.
C’est déjà compliqué pour les autochtones, alors pour les étrangers, je n’en parle même pas.
-          Mais c’est pareil dans tous les pays et plus encore dans ceux qui écrivent avec des alphabets différents. Bon voyage !