Le travail, lavoro, arbeiten,
work, arbejde, trabajar, labori, εργασία, pracować, trabalhar, работать, arbeta,
çalışma, làm việc. Le mot est dans
toutes les langues.
Le travail est une chose sacré,
n’y touchons pas !
Cette phrase était inscrite dans
mon cendrier jadis. Jadis, il y a un demi-siècle. Tu prenais un journal de
petites annonces, y’en avait au moins cinq ou six pages de propositions de
postes à pourvoir.
Cinquante ans plus tard, certains
aimeraient bien travailler, eux. Mais voilà, pas de boulot. Y’en a plus !
T’as beau courir après, faire des CV, éplucher les journaux et tutti quanti,
y’en a plus du boulot. Y’a plus de turbin.
Le pire, c’est que ceux qui en
ont, souvent, vont au travail à reculons.
La faute à Denlong. Qui est
Denlong ? Denlong n’est pas
vietnamien mais bien de chez nous. Denlong, c’est celui qui boufferait père et
mère pour arriver à ses fins. Est-il compétant ? Rarement ! Et il s’en fiche ! Il
veut monter dans la hiérarchie.
-
Pousse toi que je m’y mette !
Attention, Denlong est sournois,
pas franc du collier. S’il peut t’enfoncer, il t’enfoncera. Tu dois dégager. Il
veut te supplanter. Il veut être plus fort que toi, être le chef, t’enfoncer.
Tu ne veux pas comprendre ? Il a les moyens de te faire virer, de te
mettre au placard. Voilà, ça, c’est Denlong.
Alors, quand tu te lèves le matin
pour rejoindre ton bureau, ton atelier, t’as qu’une envie, c’est de repartir
sous la couette.
-
Mais non, faut y aller, mon gars ! Va retrouver
Denlong !
Peut être tu es son souffre
douleur, sa tête de turc dont il veut la peau. Te laisse pas faire, joue à qui
perd gagne et gagne et fout en l’air ce Denlong.
Denlong, ses dents sont si
longues qu’elles touchent le sol alors, fiche un coup de pied dans ses
ratiches. Et hop, Denlong à la poubelle.
-
Fais le, sinon, il aura ta peau, le salaud !
Si tu réussis, ta couette le
matin, tu en sortiras plus léger avec envie d’aller bosser, envie de t’y mettre
au boulot, mais ne prends pas la place de Denlong, hein !
Des Denlong, y’en a plein, ils se
reproduisent à une vitesse, c’est incroyable. A tel point que les dentistes
sont impuissants à éradiquer cette invasion.
-
Montrez moi vos dents, s’il vous plaît !
- Moi, v’en n’ai plus, v’ai tout fait arraffé, comme fa ve n’effraie plus perfonne ! Fans les dents, f’est mieux, vous favez !
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