jeudi 9 mai 2013

En gare de Sète


Huit heures du matin, gare de Sète, tous les guichets fermés, ils font le pont, même plus, le viaduc et donc, juste le bureau du contrôleur est ouvert. Je laisse passer un monsieur âgé et j’attends mon tour en présence DE Benjamin, mon petit-fils. Et voilà ce qui suit :
-          Bonjour monsieur, vous désirez ?
-          Un billet pour Hyères, s’il vous plait !
-          Un billet pour hier, ce n’est pas possible, monsieur ! A partir   d’aujourd’hui, ça, ça va !
-          Un billet pour Hyères dans le Var !
-          Pour quand ?
-          Non pas pour Caen, pour Hyères !
-          Un billet pour quand, pas pour la ville de Caen !
-          Un billet pour Hyères pour dimanche !
-          Pour dimanche, ça va pas être facile, il faut aller jusqu’à Avignon !
-          Avignon… Mais c’est dans le nord !
-          Non, le nord, c’est Montélimar ! Avignon, c’est encore le sud !
-          Mais je vais faire le tour de la France ! S’exclame le voyageur.
-          Oui, c’est dimanche, il n’y a pas beaucoup de train et aucun n’est direct ! Vous devrez aller jusqu’à Avignon, changer de train pour descendre vers Marseille et ensuite Hyères. Ca fait effectivement un bon détour !

Et là, les larmes aux yeux de rire, j’ai demandé mon renseignement et nous sommes sortis du bureau Benjamin et moi.
Comme quoi, c’est difficile de voyager dans un pays comme la France surtout le dimanche et ce pauvre voyageur à l’accent espagnol très prononcé, a dû maudire la SNCF qui au lieu de lui faire faire trois cent kilomètres, lui en imposait le double.
C’est déjà compliqué pour les autochtones, alors pour les étrangers, je n’en parle même pas.
-          Mais c’est pareil dans tous les pays et plus encore dans ceux qui écrivent avec des alphabets différents. Bon voyage ! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire