mardi 30 juillet 2013

L'émir de Nini - F

Mon amie Nini n’a pas de fric. Pas de fric pour la maison. Pas de fric pour les fringues. Peu de fric pour manger, c’est la le hic et ça la panique.
Feu son mari qui n’était pas une lumière et ne faisait pas d’étincelles a le droit aujourd’hui au titre de FEU, vu qu’il est mort et regretté. Feu le regretté mari de Madame a été incinéré, c’est le comble ! Comme quoi, la postérité se fiche de la vie du quidam décédé.
Donc, aujourd’hui, mon amie Nini, fauchée comme les blés est à la recherche de dérivatifs, elle, qui n’est pas à la dérive et c’est tant mieux pour elle, cherche aussi un émir. Un émir à fric pour combler ses manques de tout genre. Un émir du genre masculin, bien sûr ! Autrement, ce serait une émirette qui voyagerait sur Emirate.  Bref un émir adoré pour le mettre dans son camp et que l’émir adore y rester pour dominer la situation.
Pour rencontrer cet émir adoré, elle doit voyager et justement, Emirate fait du low-cost pour aller à Bakou. Y a t-il des émirs à Bakou ?  Pas un émir à bas coût, non ! Le choix est vite fait. Ce qu’il lui faut, c’est un émir d’amour pour lui faire la cour et faire un nid douillet.

Mais elle a beau ouvrir ses mirettes, point d’émir à l’horizon. L’émir est rare ! Donc, pas d’émir en vu et sa situation devient pire. La pauvre soupire ! Fini de rire ! Elle va souffrir si ça empire. Vite, vite un émir qu’elle respire !

jeudi 25 juillet 2013

Mon cher ordi a Alzheimer - F

Mon ordi est malade, il a des absences, il ne répond plus. Ce n’est pas qu’il soit trop vieux, il a juste cinq ans, pas obsolète. Alors, on a consulté notre « ordinologue » de famille. Après moultes tests qui n’ont rien apporté de nouveau, vient le test de la mémoire. Et là, le verdict de l’ »ordinologue » est sans appel : problème de mémoire. Mon cher ordi a Alzheimer. Il me reconnaît, c’est sûr, mais tout à coup, il devient tout bleu et ne veut plus rien savoir. Ou alors, tranquillement, nous allons de concert et il stoppe net. Tu peux essayer de faire fonctionner un bouton, une souris. Rien, rein, on dirait qu’il a oublié ce pourquoi il était fait et moi, je reste bête devant ce phénomène. Avant aujourd’hui, cela lui arrivait rarement et ensuite de temps en temps, mais là, depuis quelques mois, son cas s’est aggravé. Il me plante et je reste moi aussi plantée. Il n’y a à mes yeux aucuns motifs pour qu’il me boude de la sorte. Ses réactions deviennent imprévisibles. Tu es peinarde en train de travailler et hop, plus rien. Ah si, il a les yeux grands ouverts sur la page où je travaillais. 
Je lui parle, je l’injurie aussi, mais rien. Rien, il ne répond plus et je suis obligée d’employer la manière forte. Non, je ne tape pas dessus, je suis non violente, juste je le débranche et l’écran devient noir. Arrêt respiratoire, déconnexion et doucement, je lui remets le contact. Aucune lenteur au démarrage, vu son âge, il pourrait. Mais non, de ce côté tout baigne. Il évolue normalement, jusqu’à… nouveau plantage ! Encore ! C’est le troisième de la matinée, alors, y’en a marre. 
- Purée de machine à la gomme, tu vas passer par la fenêtre si ça continue !
Tu parles, il n’en a rien à faire, ce fichu engin. Il n’en fait qu’à sa tête. Notre « ordinologue » familial, préconise de lui ouvrir le bide et de lui faire un nettoyage complet et même de remplacer des organes. Moi, la chirurgie, je n’y connais que dalle. Mais voilà, lorsque notre « ordinologue » a voulu procéder à l’intervention, impossible de l’ouvrir, il résiste et pas qu’un peu. Il a peut être très peur, va savoir.  
Mais maintenant, quelle est la solution ? Le laisser dans cet état ? Le secouer dans tous les sens ? Personne ne sait à ce jour. 
Au début, je croyais qu’il était malade à cause d’un virus, mais tous les tests ont été négatifs, nuls virus l’ont touché. Ouf ! C’est déjà ça ! Il a dû choper quelque chose. Possible que ce soit à cause de l’intensité du travail qu’on lui demande. Pourtant, on n’est pas très exigeants et surtout on est très patients. 
Du coup, on lui a acheté un copain, presque comme lui. Mauvais choix, ce n’est pas ça qui le stimule. Il n’a manifesté aucune jalousie ni aucune réaction positive. Cette tête de mule ne veut rien savoir et nous fait toujours des pertes de mémoire, des plantages, des écrans bleus et autres prestations dont on se passerait volontiers. 
- Mes enfants, c’est beau l’informatique ! Que progrès ! Encore faut-il que ça fonctionne !

jeudi 4 juillet 2013

Le ciseau aboye

Cisailles sises haut placées, ciseaux coupent six aulx, mais pas six « aïls ». Aïe... Aïe... Aïe... 
Madame cisaille entaille monsieur ciseaux qui la regarde de haut, de la haut mais plus d’ici-bas. Quel dégât ! 
J’en perds mon latin. Encore eut-il fallu que j’en eusse du latin. Mais que nenni ! Et puis, le latin le matin me déprime. Toi il te met entrain, c’est vrai tu me joues se refrain comme une scie qui scie six aulx. C’est complexe, pas vrai ! 
Tu m’as demandé l’autre jour : où est le ciseau à bois ? Le ciseau aboye, le chien aussi ! Tu n’as rien compris. Quelle folie ! Mais je peux t’en faire d’autres, comme : les tôles ondulées, la vache aussi ainsi que la chanteuse adulée. Ça m’éclate cette langue ! 
Tiens, je ne t’avais pas encore mis au courant, j’ai rencontré six zozos, pas six oiseaux, juste six zozos bien rigolos dans le métro Porte Maillot, ils allaient au zoo, ils portaient des maillots pas beaux, taillés trop haut, on voyait tout leur dos et leurs pectoraux. Après avoir passé la Seine, ils sont descendus à Vincennes. Quelle aubaine ! Mais franchement, quelle dégaine ! 
Petite, prends en de la graine. Pour être beau, il faut un habit bien taillé aux ciseaux mais surtout pas à la cisaille. Ce truc te débraille et de ce fait, tu brailles à t’en faire péter la luette, sauf si tu es muette ! 
Ah tu rouspètes ! Ce n’est pas chouette ! Et puis, arrête de secouer tes couettes en tournant la tête comme tu le fais. C’est un fait, je préfère te voir de biais malgré cet air niais qui ne te sied. Ça te scie ce que je te dis ? La scie, ciseaux, cisailles, la si… do !