mercredi 17 septembre 2014

Le cobra de Marseille

Tu connais la sardine qui a bouché le port de Marseille ? Je t’assure, elle était énorme et bloquais l’entrée.
Un autre fléau délie les langues de nos marseillais. Long de plus de… deux mètres ? Bon, celui-là ne bouchera pas l’entrée du port, il ne vit pas dans l’eau. Il rampe sur terre, tête dressée, prêt à se jeter sur toi s’il te rencontre dans son champs de vision.
-         Un cobra, je vous dis, ma brave dame, si, je l’ai vu à la télé !
-         Ben ça vit pas ici, les cobras !
-         C’ui-là, il a voyagé !
-         L’a pas pu traverser la mer tout seul ?
-         C’est pas moi qui l’aurais aidé, j’aime pas les serpents !

Les pompiers de la ville sont en chasse. Ils traquent l’animal dans un parc très fréquenté, le jardin Puget.
Bonnes gens, plaquez vos guibolles le cobra est dans le coin !
-         Dis, maman, ça mange quoi un cobra ?
-         Les petits enfants, tais-toi ! Ne dis pas de bêtise, les cobras, y’en a pas chez nous !
-         J’ai vu à la télé ce matin pendant que tu prenais la douche, il est long et tout gris !

Donc, là-haut, sur la colline… de Puget, il y a une bestiole rampante qui se balade.
Elle allait siffler là-haut sur la colline ! Presque du Joe Dassin.
Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur… la colline. Peut-être, il va trouver des congénères. Qui sait ?
Est-ce qu’un cobra mange des vipères ?
Cachez-vous !
On pourrait suggérer aux représentants de la commune, pour éradiquer le banditisme de la cité phocéenne, de jeter dans les rues de certains quartiers, des cobras et multiples serpents, vipères de toutes espèces. Personne ne traînera plus dans les rues. Tout sera de nouveau calme et plus besoin de police pour assurer la sécurité.
Le cobra et ses copains sont là et veillent.
Mais voilà, le cobra est peureux et à la moindre alerte, se cache, disparaît de la circulation, ni vu, ni connu !

Bon, j’ai compris, ce n’est pas la bonne solution, dommage !

jeudi 11 septembre 2014

Délire très mince - F


Je suis musicien. Musicien de formation, musicien de plaisir.

Le piano, très peu pour moi mais je n'aime pas frapper, même les touches… d'ivoires (plus clair)..

Le violon, si je le cajole, il couine.

Le violoncelle, on dirait un hippopotame sortant de l'eau.

La flûte, que du pipeau.

L'accordéon, il se met en boule.

Le hautbois fait des bas sons.

A l'anche de la clarinette, je préfère les hanches des filles.

Le cor est aux abois dans les bois si les chiens aboient.

Le tambour ? Ah non, je n'apprécie pas les vieilles peaux.

Le biniou me gonfle.

Le triangle me ramène à l'école avec une seule note : zéro !

Chef d'orchestre qui de sa baguette magique nous offre du son. Je suis un âne !

Non, moi, ce sont les cymbales. Pas les cymbales à deux balles, hein ! Les cymbales qui claquent juste au moment opportun, comme un rappel à l'ordre. Je me prends, avant l'heure, pour un discobole, quel bol ! Les cymbales, chapeau chinois renversé.

Mais voilà qu'un jour, j'ai échoué. Ma main droite n'a pas voulu rejoindre la gauche et claquer les cymbales. Elles ne m'avaient rien fait... alors ! Pourquoi les dresser l'une contre l'autre et frapper ? Je suis contre les coups. Ils ont pensé que je faisais une grève à deux balles avec mes deux cymbales et ils m'ont viré avec cinq cents balles. Quelle honte !



Alors, j'ai changé de métier pour devenir apiculteur et voilà t'y pas qu'un jour, une de mes abeille vient se plaindre qu'elle a la maladie de Ménière, quelle a des acouphènes et qu'elle entend constamment des bourdonnements et ça lui file le bourdon. Elle m'a piqué au vif, dans ma chair… de poule.

Et justement, j'ai viré agriculteur. Une belle ferme, des poules, des vaches, un cheval, la panoplie complète. Mes poules ont commencé à faire les belles pour aguicher le coq qui ne sait plus où donner le l'ergot.

Un renard avec un torticolis à force de regarder le corbeau dans l'arbre perché a rendu ses hommages à mes poules. Toutes bouffées ! Fini les poules… Euh, pas toutes, il y en a que j'aimerais collectionner, celles de luxe.

Je me suis donc intéressé aux vaches, à leurs cornes que je n'aimerais pas porter, à leurs bouses épinards… Pouah ! Une d'entre elles, la Blanchette. Va pour ce nom. Donc, la Blanchette ne supporte pas la sonnerie de mon smartphone et l'a avalé, bouffé, ruminé et dés qu'il se met à sonner, ma vache se tortille dans tous les sens, vire sur elle même, cherche à se libérer de ce fléau interne.

Mon vétérinaire a une solution : elle va te faire une bouse sonore. Imagine, une bouse bien verte et qui sonne. Tu décroche ?

Allez, passons. Mon cheval, lui, c'est autre chose, il tire autre chose que la charrue, il me tire une de ces tête depuis qu'il m'a entendu dire que j'avais si faim que je mangerai bien un cheval. Depuis, je l'ai fait cuire avec cuir et poils.

Cette vie civilisé me peine. La nature sauvage m'appelle. Tarzan est mon modèle. Un slip, la peau tannée. Pousser un cri pour faire accourir les copains. Se déplacer de lianes en lianes. Un matin, pas bien réveillé, je me suis retrouvé le slip à la main, le prenant pour une liane. Juste le slip, hein ! Je dis : le slip, je n'en ai qu'un. Il est si culotté, qu'il irait tout seul à Marseille ou ailleurs, c'est au choix si on habite au nord ou au sud. Et je me suis cassé la figure, écorché jusque dans mon intimité. C'est de là que vient l'expression : casser les couilles.

Comme quoi, l'homme sans tête s’entête. Et maintenant, que vais je faire ? Tiens, ça me rappelle quelque chose, un air de déjà entendu !

mercredi 10 septembre 2014

Mistral gagnant



Une nouvelle pathologie vient d’apparaître dans notre pays. Molière en avait décrit certains symptômes en son siècle, on la pensait éradiquée et voilà qu'elle refait surface.
La maladie imaginaire !
Elle a toujours existé, me dis tu. Pour sûr qu'elle courre nos rues, nos hôpitaux. Je pense que ceux qui vont jusqu'à ce stade de l'hôpital, sont vraiment malades.
Nous avons la maladie d’Alzheimer, que tu oublies plein de choses, de déclarer tes impôts, de payer ton loyer et que sais-je encore. Dans notre cas, ce n'est pas ça ! C'est la phobie administrative. Du grec phobos, peur, frayeur ou crainte démesurée.
Je savais l'arachnophobie, l'agoraphobie, l'hydrophobie, l'acidophobie, la photophobie, l'Hippopotomonstrosesquippedaliophobie. Hou ! Quel mot ! La peur des mots trop longs. Ben oui, ça est possible, hein !
Bon, passons, je viens d'ouvrir une page sur le net concernant toutes les phobies répertoriées. Il y en a plein, des tas, la liste est longue. Mais il y en a une qui ne l'est pas. C'est celle dont Monsieur Éphémère se dit atteint : l'administrophobie.
C'est quoi ce truc ? Peur de l'administration !
Tu vois un flic au carrefour et tu trembles ?
T'as des papiers à remplir et tu vois ta feuille devenir un monstre !
Ça, oui, c'est peut-être vrai lorsqu’il faut faire sa déclaration d’impôts.
Ah, c'est ça sa maladie, à lui ! Alors, du coup, il n'a rien déclaré. Waouh… Génial. T'as peur… tu fais rien. Fraudeur ? Ben non !
Mistral gagnant !
Je suppose que Monsieur Éphémère doit être atteint de chèquophobie. Pour régler son loyer, faut faire un chèque.
- Au secours, j'ai peur de mon chéquier, il va me mordre ! T'as peur… Tu fais rien. Négligent ? Ben non !
Mistral gagnant !
Tout le monde critique, mais moi, je trouve que ce mec est un génie. Pendant trois ans, trois longues années, personne n'y a vu goutte. c'est le cas de le dire, il est passé au travers… des gouttes. Possible ça ?
Ben oui, si tu es dans la bonne sphère. Non, pas dans la mienne. Moi, si je fais comme Monsieur Éphémère, je vais en taule, tout comme toi d'ailleurs !
Ben, pas lui ! Na, na, na !
Comment s'enrichir ou l'art de la gruge sera peut être le prochain titre du bouquin qu'il pourrait écrire pour nous donner des conseils.
Euh, des conseils, il en a déjà donné. Des conseils financiers, s'entend. Faites comme je dis mais ne faites pas comme moi, sinon, qui paiera pour moi, pour nous qui grassement vivons.
T'as cinq cents euros pour vivre ? Ben t'as rien pigé !
Monsieur Moyen se rebiffe, il l'a en travers de la gorge tandis que Monsieur cinq cents euros, lui, il n'a même pas un grain de riz à se mettre en travers de la gorge.
Tu vis sur quelle planète, toi, Monsieur Éphémère ? Parce que nous, Monsieur Toutlemonde, On ne doit pas être sur la même.