Paris, neuf heures, temps gris et froid, je suis en vacances. En route vers le métro, direction gare de Lyon. Ligne quatorze, bondée. Je ne suis pas seule, c’est le moins que l’on puisse dire, il y a foule ! J’avais oublié, ce sont les vacances scolaires, j’ai bien choisi le moment, moi ! Gare de Lyon, c’est pire encore. J’ai même l’impression que certains vont aller sur la Lune, ils sont habillés en « cosmonaute », avec skis, snowboards sur l’épaule.
- Pardon, excusez-moi, pardon monsieur, poussez vous s’il vous plaît. Je voudrais passer, pardon je ne vous ai pas fait mal ? Laissez moi passer, je vais rater mon train !
Et ainsi de suite pour accéder au panneau de départ des trains. Tout Paris s’est donné rendez-vous, j’ te jure, je sais plus où passer. Plein de pieds, de skis, de valises, de mômes de gens. J’aime pas la foule. Ah oui, franchement, j’ai bien choisi mon jour.
Mon train est annoncé, j’ai même pas besoin de regarder le panneau, y a qu’à suivre les gens, ils y vont tous. TGV voiture huit, porte bagage ultra encombré, on passe pas à deux. Place trente deux. Pas de pot, c’est le vis à vis à quatre. Pas de place pour mettre les jambes, les étendre. Oh la poisse ! En plus je suis côté fenêtre, pour aller pisser ou boire un coup, faut déranger l’autre passager. On fera avec ! Bon, ma valise est casée, mon sac à dos à mes pieds, téléphone dans la poche, bouquin sorti, tout est prêt pour cinq heures de voyage.
Arrivée Saint Gervais, terminus, tout le monde descend. Quand je dis tout le monde, c’est au moins cinq cents personnes. C’est pas vrai, ils vont tous où je vais !
Mon car est déjà là. C’est bien organisé, pas d’attente. En route vers les sommets enneigés ! Les Contamines, je suis arrivée. Repérage de ma location, remise des clés, déballage des affaires. Pas le temps de traîner, achat du forfait, location du matos, achat de la bouffe, retour à l’appart. Tout est OK pour demain matin, j’ai vu où était la navette, la suite c’est pour demain !
Huit heurs de mat, je suis fin prête, toute harnachée, emmitouflée, j’ai une démarche de ? Ben je ne sais pas de quoi, mais les autres sont pas mieux que moi. Bienvenue au club !
La navette se pointe, on va pas tous rentrer la dedans ? Mais si, Paris heures de pointe, kif, kif… La navette dépose les clients aux œufs. Quatre par œuf, bonjour M’sieurs Dames ! Ils sont aussi blancs que moi, des Parigots sûrement.
Enfin, je fais attention au paysage, magnifique, blanc, propre, silencieux. Les sapins défilent sous moi, je m’imprègne de toutes ses sensations. Là, je renais.
Stop, vite descendre, on y est. C’est parti pour la glisse. Super, quel régal, mais faut que je me dérouille avant de dérouiller suite à un accident. Quelques mouvements d’assouplissement et en avant… tout schuss !
Journée passionnante, éreintante, plein de bonheur et retour à mon nid douiller, bonne douche, faire sécher les fringues et le matos, plateau repas devant la télé et dodo. A demain ! Une semaine comme ça, c’est génial !
Samedi vingt et un, retour au bercail, ça c’est moins drôle. Re-car pour la descente, re-TGV pour Paris, re-foule. Fini, la blancheur de la neige ! Fini, le calme réparateur ! Fini, les vacances.
Gare de Lyon, Paris, tu ne m’as pas manquée... mais bon, faut recommencer métro, boulot, dodo !
Savez vous qu’en rentrant, il m’a pris la géniale idée d’aller à Saint Lazare, faire les magasins. Bien mauvaise idée, moi qui n’aime pas la foule, je suis servie. Faut réfléchir ma vieille !
On est plus qu’au coude à coude, je dirais même qu’on est au corps à corps. On piétine, impossible d’avancer. Je renonce, j’ai eu ma dose entre le départ de la gare de Lyon, le train, les pistes, bref, overdose de gens. Mais, je sais que je repartirai aux prochains congés. Je suis maso… moi !
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