Je ne voulais pas vous le dire,
mais tant pis, je me lance. De toute petite j’ai un problème avec les volumes.
Les bouquins ? Non !
J’aime les livres.
Les livres oui, pas les kilos.
Encore un volume !
Tiens, le kilo, parlons-en. On
dit toujours : un kilo en trop en parlant de soi, mais jamais : un
kilo en moins. Pourtant, ce sont des choses qui se gagnent ou qui se perdent et
ce, suivant les époques.
L’été, tu te veux
« tout’maigue » et paf ! L’hiver, avec les fêtes de fin d’année
et du début, tu te retrouves avec ce ou ces kilos de trop.
Que c’est dur la vie !
Moi, je voulais dire, le volume -
mathématique. Celui qui n’en finit pas de faire suer les mômes qui n’ont pas la
bosse des maths. Le gosse à qui on rabâche, x et x fois le problème. Le
centimètre cube ! Le mètre
cube !
Le mètre cube me faisait imaginer
mon maître enfermé dans un cube avec juste les pattes et la tête qui dépasse,
d’où le « maître cube » !
Et ce « maître cube »
me tirait l’oreille à cause du « volume de maconnerie ».
-
Tu peux dire que le volume de ta bêtise est
monumental ! Me disait-il en allongeant mon oreille.
-
Où est la faute ?
-
Mets une cédille !
Et aujourd’hui, l’âge avançant,
ce fameux volume qui m’a compliqué un peu l’existence, revient me gêner. Pas le
« volume de maçonnerie », mais le « volume de ma
sonnerie ». C’est beau le français, y’a de quoi en perdre son latin !
Je reviens au volume de ma
sonnerie. Tu règles ça au maximum, et tu ameutes tout le quartier lorsqu’elle
se déclenche. Tous les regards indignés des « biens-entendants »
convergent vers toi.
-
Quoi, qu’est-ce que j’ai ?
Tu baisses le niveau, et là, tu
n’entends plus quand on t’appelle. Faut un juste milieu. Oui, mais il est où, celui-là ?
La solution !
-
Eh bien, tu enlèves ta sonnerie et tu positionnes ton
portable sur « vibro ».
-
« Vibro », je n’aime pas ce mot, il me fait
penser à « vibro-masseur ». Tu me vois avec un vibro-masseur dans la
poche, je n’oserais jamais sortir ça en public.
-
Tu crois qu’un vibro-masseur ça a une sonnerie ?
Connerie tout ça !
-
Ils n’ont pas encore inventé le vibro-masseur-smart-phone,
le téléphone intelligent ?
-
C’est pour mettre à l’oreille le smart-phone, pas
ailleurs !
Donc, ce volume, sonore celui-ci,
devient quelque peu pénible quand s’y ajoute les années.
Tu veux fêter dignement ce nouvel
an qui approche, tu veux t’amuser, et tu vas dans un lieu fait pour ça à ce
moment là. Une salle des fêtes, par exemple, un château ou autre. Bon
gueuleton, ça, y’a rien à dire et musique pour danser.
Vous avez dit :
musique ?
Moi je dis : fonds sonores
ultra dérangeants. On ne s’entend plus.
-
Qu’est-ce que tu dis ?
-
?
-
Répète voir !
Et ça toute la soirée.
-
T’as pas des boules « quiess » ?
A quatre heures du matin, tu sors
de là, et t’es sourde comme un pot.
-
Tu disais ? Je n’entends pas !
Tu es comme dans un film au son
défectueux, comme qui dirait « au ralenti ».
Je sais pourquoi. A force qu’il
ait tiré sur mes oreilles, mon maître cube, il a déplacé le trou de réception.
Voilà, c’est de sa faute. Quoique, si moi, je n’avais pas fait de faute, nous n’en
serions pas là !
Salut et bonne année !
Anne Kitline
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