mercredi 22 février 2012

Le nerf

I tape I nerfs ! Vous pensez que ça ne veut rien dire, détrompez vous. Le bout de chou qui dit ça, a deux ans et il est en colère. Traduction : il me tape sur les nerfs.
Eh bien, moi, j’ai envie de crier : I tape I nerfs, oui, ils me tapent sur les nerfs. Qui ? Tous ces  politicards dont la seule chose qui les intéresse, c’est de garder leur siège. Ils devraient être éjectables, ces sièges ou alors faire comme chez les indiens (à plumes) qui sont plus sages que nous. Ils donnent bénévolement au moins une année de leur vie à la communauté. Vous voyez nos hommes politiques faire cela, j’en rêve, moi ! Un an de bénévolat obligatoire ! Fini de faire plaisir à l’électorat de gauche, de droite, du centre, d’en haut, d’en bas, du milieu, de tous azimuts,

Fini de filer un « porte-feuilles » pour un « cabinet ». Quels termes, de suite, moi je pense aux « wawas », les chiottes, quoi, et le PQ ! Il est vrai que pour nous mettre dans le caca, certains sont forts !
J’en reviens à la politique et aux promesses. L’un dit : je ferai ceci. L’autre explique : je ferai cela. J’ai retenu que 60000 fonctionnaires vont être engagés. C’est bien, avec quel fric ? Pas le mien, je suis devenue grecque, alors, lequel ? Ben, le vôtre !

Ah, les fonctionnaires, fonction : nerfs ! Je dois vous avouer que j’ai quelques temps exercé le fonctionnariat, de bas niveau, s’entend. Petite paye, petit travail tranquille. Non, pas dans les PTT, la Poste si vous préférez, non, la Marine Nationale. Une semaine de boulot par mois et le reste du temps, sur vos impôts, piscine, ciné, ballades… Quel régal, ma fonction ne m’énervait pas, cool, comme disent les « djeuns ». Mais, voilà, j’ai quitté cette douce vie pour le privé. Ah, là, ça rigole moins, les nerfs, y craquent. Est-ce la fonction première d’un nerf que de craquer ? Pour que vos nerfs soient solides et que le boulot soit relax, il y a le fayotage. Vous connaissez la hiérarchie du fayot ? Cela commence par le fayot, ensuite vient le lèche bottes, au dessus de lui, il y a le lèche cul et pour finir, devinez quoi… le « suce pets ».

Bon, tout compte fait, j’aurais dû y rester, fonctionnaire. De mon temps, (oh la vieille qui parle !) donc, de mon temps, quand j’étais jeune et belle, on bossait 45 heures par semaine. Euh ! Erreur, on était présent 45 heures par semaine, on faisait tourner les tables, esprit es-tu là ? Ben oui, fallait meubler le temps. On ne faisait pas grève, pourquoi se donner plus de travail, je vous le demande !

Tiens, en parlant grèves, c’est à la SNCF que j’aurais dû postuler. Au moins 700 préavis de grèves par an, calcule, deux par jour ? Quel pied ! Tu bosses encore moins qu’à la Marine. Tu veux un week-end en famille : préavis de grève, aller à Roland Garros : préavis de grève.
Dans le domaine des grèves, l’éducation nationale, c’est pas mal non plus, mais plus subtil, surtout quand tu veux faire un enfant, bien calculer la date de conception pour cumuler tous les congés scolaires. Votre année, à vous, compte 52 semaines dont 5 de congés payés. Eh bien, nos chers profs ont raccourci l’année à 36 semaines. Pour eux, la rotation complète de la Terre, c’est 36 semaines. On ne doit pas être sur la même planète, ou alors, j’ai rien compris au film, moi ! C’est une excentricité, on se veut sur Mercure où un an égale 25 semaines. C’est ça ?  
Mais les pauvres profs, eux, ils ont les nerfs ! Les nerfs en fonction ! C’est fonction de l’air ambiant, de l’air de la classe, de l’air des élèves élevés au rang de l’enfant roi dont le prof est son esclave. Ils doivent donc avoir les nerfs solides, nos enseignants. Le corps enseignant, le corps en saignant, Jésus, Marie, Joseph !
J’ai aussi envie d’écrire : ne fond que si on erre ! Le fonctionnaire et les agents actifs (on peut les compter). La fonction du fonctionnaire, c’est de fonctionner et un fonctionnaire qui ne fonctionne plus, c’est quoi ? Un arrêt de maladie !

Anne Kitline

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