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Un prêté pour un rendu ! |
Certains verbes ont de multiples significations, comme le verbe « rendre ».
Il y a des tas de choses que tu dois rendre alors qu’on ne te les a jamais prêtées et que sûrement tu n’as pas volé.
Rendre un service : pourquoi le rendre, qui me l’a donné ou même prêté ? Alors, j’en fais quoi, eh bien, je vais le rendre. Oui, mais à qui ? Là est la question. A qui ? Justement. A celui qui en a besoin, mais je ne vais pas lui prêter, je vais lui donner et de bon cœur. On devrait donc dire : DONNER un service et non rendre un service, ne rien attendre en retour. Gratuit, c’est gratos, sauf pour les sociétés dites de services, qui elle vous font casquer grave !
Rendre ses devoirs. Non, pas aux profs, quoique ça se fait quand même, et ils aiment bien qu’on leur rende, sinon, tu te payes un zéro. Eux, ce n’est pas un prêt, ni un don, ce sont des devoirs, seul face à la page blanche, que chacun assume chez soi.
Par contre, rendre ses devoirs à la nation, là, c’est public. Il faut que tout le monde sache que les devoirs ont été rendus, et lorsqu’ils seront rendus, il n’y aura pas de mauvaises notes, pas de zéro comme en classe.
Rendre caduque. On peut croire que c’est lors de l’accouchement, quand le placenta est expulsé, que l’on rend caduque. Ça peut ! Pourquoi ? Parce que caduque=tomber. Ha, ha, ha !
Rendre un culte (à une divinité). Ce n’est pas rendre inculte, ce n’est pas la même chose. Mais les incultes peuvent rendre un culte à la bêtise… peut être, peut être pas. C’est à voir !
Rendre les armes. Les rendre à ceux qui les vendent, au moins, on aurait la paix. Là, je m’inclinerai !
Rendre public. Je vous assure que ce n’est pas renvoyer le public d’une salle de concert ou autre. Trop précieux, le public. Alors, je vous l’annonce, je vous le communique, je vous en fais part, vous êtes au courant.
Rendre complexe. On a tous des complexes, si seulement on pouvait les rendre, ça serait vachement bat ! Mais qui en voudrait de ces complexes, les décomplexés ?
Rendre. Oui, rendre, tout court, sans rien derrière. Rendre, c’est dégobiller, vomir, gerber. Et quand c’est terminé, on a rendu la place dégoûtante, faut nettoyer. On peut aussi rendre sec. Non, pas vomir sec, ni gerber sec, quoique ce serait plus facile côté lavage.
Rendre malade. Vous imaginez l’hôpital qui rend ses malades… à leur famille. Rien que d’y penser, ça me rend malade ! Donc, je rentre à l’hôsto et là, ils me virent et je retourne chez moi. C’est simple !
Rendre beau. Faut vraiment qu’il soit laid pour qu’on veuille le rendre beau. A part le beau-frère, le beau-père, les autres beaux sont mieux lotis que les moches, ça c’est sûr ! Mais pour certains, les rendre beaux, demande beaucoup de talent.
Rendre plus dur, ou plus mou ; c’est un choix. Que m’importe, moi, dur ou mou. Non, n’ayez pas l’esprit mal tourné, je ne pense pas au sexe. Je vois, vous n’êtes pas sérieux, alors, je ne continue pas sur ce sujet.
Rendre heureux. Là, il y a énormément de travail à faire. Si on le rend heureux, c’est qu’avant, il était malheureux et que juste après, son bonheur, il redeviendra malheureux. Alors à quoi bon ? Vous me croyez pessimiste, bien au contraire, je me fais mon petit bonheur quotidien pour me rendre heureuse.
Maintenant, je termine par l’issue fatale… rendre l’âme. D’abord, à qui je la rends ? Et quand je vais la rendre, je peux vous dire que ce sera définitif, personne ne me la ramènera, c’est perdu !
Dieu vous le rendra. Que va-t-il me rendre, d’abord, je n’ai jamais eu affaire à lui ou du moins, pas encore, que je sache ! Mon âme, ça, je ne crois pas qu’il me la rende.
Mon compte rendu est terminé pour aujourd’hui, et rendez vous compte, j’ai omis de multiples « rendre », je les trouve moins drôles, enfin, c’est mon sentiment. Je vous rends donc ma copie.
Anne Kitline
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