dimanche 12 août 2012

Le parasite


Le parasite se nourrit, s'abrite ou se reproduit en établissant une interaction durable avec son hôte.
Pourquoi je vais parler du parasite ? Je pense que je maîtrise le sujet ! Je connais certains parasites âgés de plus de seize ans, et même  dix-huit qui savent bien utiliser leur hôte.
Question nourriture et boissons, c’est le top ! Coca, nutella, swepps, petits princes, ça défile. L’ingurgitation commence au petit déj… et se termine à la nuit.
Bien sûr, il y a des coupures, mais vu le nombre de bouteilles, de pots, et de paquets dévalisés dans mon magasin d’alimentation préféré et la fuite de l’argent dans mon porte-monnaie, la consommation est en expansion.
Moi, si j’avale tout ça, je meurs mais pas eux, les parasites. Ils profitent, oui, mais restent présentables, pas de surpoids, pas encore… Pas de cholestérol, pas encore… Pas de diabète, pas encore…

Le parasite que je connais, se plante devant l’ordi dès le lever – vers onze heures du mat - joue, regarde des films, se remplit le cerveau d’inepties et l’estomac de cochonneries. Et il aime ça ! Impossible de le faire changer d’optique et même de position, il est P.P.P. position parallèle au plafond  – soit couché, c’est plus relax, soit assis, avant d’être rassis.
Le parasite au réveil, se plante devant le frigo, porte ouverte, sans avoir conscience de ce qu’il va y trouver. Il attend que ses neurones se connectent et enfin, le miracle se produit, il trouve ce qu’il cherche. Merveille !

Mon parasite en question est greffé. Les écouteurs sur les oreilles, musique à fond et inaccessible aux paroles que je lui adresse. Déjà que je suis invisible pour lui, et maintenant, il ne veut plus m’écouter. Nouveau monde de la communication, je te hais !
Mon gentil parasite, car il est gentil, s’il boit ou mange dans son antre, laisse l’objet de sa consommation, une fois vide,  errer n’importe où. Et il avale, mon parasite, faut pas lui en promettre !
Son garde-manger occupe le dessous de son lit. Il faut juste tendre la main, sans effort, pour saisir la « bouffe » ou le coca.
C’est vrai que depuis tout jeune, le parasite entend parler d’économie d’énergie. Chez lui, c’es naturel, inné, il économise SON énergie mais pas celle de son hôte qui lui, doit redoubler d’énergie.


Question abris, no problems, il a un toit, bien au chaud l’hiver, nourrit, blanchit… et un toit gratuit, pas de loyer, pas de remboursement de dettes car il n’a pas d’argent mon parasite. En a-t-il besoin ? Non, tout est fourni, gratos, le gîte et le couvert. Quel veinard ! Il a tout compris, l’énergumène !
Son nid douillet sent souvent la bergerie. C’est quand même bizarre que le linge sale ne se déplace pas tout seul pour entrer dans la corbeille à linge.
Posé, jeté à terre, son linge gît, inerte et odorant jusqu’à ce que l’hôte s’en charge.
Hormis le gîte et le couvert, mon parasite se lave. Quoique, j’en suis pas si sûre, il se met sous l’eau de la douche, une bonne demi-heure et dommage pour les suivants qui se laveront à l’eau froide. S’en fiche le parasite, son eau à lui était chaude…

Question reproduction, on n’en est pas encore là, enfin, j’espère ! Mais sans qu’il ait besoin de copuler, mon parasite a été cloné, certains de mes amis ont les mêmes à la maison.
Ce genre de parasite a une peur bleu des corvées, faut pas lui en parler. Les seuls mots de serpillières, balai, éponge et chiffon le font fuir et si tu le mets sur la ligne de départ, un balai dans les mains en lui indiquant comment il doit faire, t’as pas intérêt à vérifier derrière, ou alors, fais le toi-même, quelques fois, c’est plus rapide et moins énervant !

Bref, je sais que tu en connais aussi, toi qui me lis, des parasites identiques, ils sont repérables, surtout devant les portes des établissements scolaires, amorphes, lymphatiques, le regard vague, avachis. Ça, c’est le matin, car le soir, le parasite a la pêche, il peut résister jusqu’à deux, trois heures du matin en s’étonnant que toi, tu ne sois pas aussi réveillée que lui.
Mais moi, je suis levée depuis sept heures du matin, alors, le soir… je tiens pas la route. 
- Mais certains sont en admiration devant des parasites, je veux parler des orchidées, fleurs parasites par excellence !

Anne Kitline

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire