mardi 29 janvier 2013

De profondis morpionibus


On nous parle de réchauffement climatique, de désertification, de disparition d’espèces. Quelques peuples se mobilisent, se rebiffent, défilent, font grève, (ça c’est pour les français !), pour sensibiliser le pouvoir dirigeant.
Je n’irai pas jusque là !
Je veux seulement vous faire part de la disparition d’une espèce qui fût très courante. Quand je dis courante, c’est vraiment le cas. Sans pour cela courir partout, non, ils se situaient dans une région touffue et souvent humide.
-          La forêt vierge ?
-          Pas exactement !
Leur disparition est cependant salutaire. C’est avec une grande joie et surtout un plaisir non dissimulé que l’on se réjouit de ne plus les voir grouiller.
-          De qui je parle ?
-          Du fantassin qui mord, du morpion !

La pauvre petite bestiole n’ayant plus son habitat traditionnel est véritablement en état d’extinction.
A qui la faute ?
A la mode du ticket de métro !
A la mode de la tonte intégrale !
De profondis morpionibus !
Aux temps jadis, outre la joie de copuler et de rendre possible la prolifération de cette population de petits fantassins du sexe, venait s’ajouter la gratouille.
-          « Ça vous gratouille, ou ça vous chatouille ? »
La question ne se pose même plus, ils ont quitté leur zone de fertilité, abandonné le terrain pubien.
-          Pour d’autres horizons ?
-          Certainement, pour d’autres lieux où les poils sont bienvenus, où leur habitat est préservé!
Mais chez nous, ils se font rares.
-          Hors de ma vue, malotru ! Je me rase, tu te rases, il se rase et, adieu les petites bébêtes qui montent, qui montent !
Terminé ce genre d’élevage dans nos contrées ! Enfin, peut-être ! Jusqu’à la prochaine mode de la motte poilue, touffue et super dense.
Je suis sûre que dès qu’ils sauront que nous leur avons recrée leur habitat, ils reviendront en masse et ce ne sera pas un léger massage pubien qui éradiquera la gratouille.
- à vos mains ! Prêt ! Grattez !

Anne Kitline

mercredi 23 janvier 2013

La tête dans le gaz !


Ce n’est plus une image, car lorsque le gaz part, les nausées abondent. Etes vous en odeur de sainteté, habitants de Rouen, d’Angleterre et de Paris ?
Je vous ça pue Paris, pleine de gaz,
Que l’odeur soit avec vous et dans tous les nez !

Les mômes ont éclaté toutes les boules puantes du stock de la Société Lubrizol. Allez les djeuns, au boulot !
Pas toxique ! Vous avez dit : pas toxique ? Comme c’est toxique !
Ah oui, pareil que pour Tchernobyl. Stop, y’a une frontière ! C’est marqué : France, on ne passe pas ! Hors de nos murs, nuage radioactif, nuage nocif ! Ne va pas jusqu’au Périph !

Menteurs ! Z’avez dit : menteur ? Comme c’est étrange !
« Le monde mental ment monumentalement » a dit Prévert.
Le Mercaptan. Nom de ce machin qui chlingue à mort. Maire captant pas grand-chose !
Ah que si ! Il croit, fait croire, au bourrage de crâne. Pas toxique, « izondit » !
Mais t’en a plein le nez ! Ta gorge pique ! Tes yeux pleurent et sont tout rouges ! Tu as mal à la tête ! Pire, tu peux vomir, tu vides tes tripes ! Alors, pas toxique !
Pas toxique !
Pas toxique pour ceux qui portent les masques de Roseline Bachelot ?

Rouennais, parisiens et mêmes gens d’Angleterre, investissez dans des pince-nez, dans des épingles à linge et pincez vous fortement les narines. Achetez des lunettes de plongée. Commandez des masques à gaz à Israël, ils ont des stocks ! Et comme quand vous passez une radiographie, on vous dit : ne respirez plus ! Obéissez !

Qui disait : à l’air libre ?
Libre de pollution ! Libre d’odeur ! Respirez, non, ne respirez pas ! Et qu'on arrête de nous pomper l’air avec des mensonges.

Anne Kitline

lundi 14 janvier 2013

Le pull à pingouin


Dans l’Antarctique, ont-ils froids, ceux qui y vivent ? Le peu d’hommes, là-bas, se couvrent. Bien emmitouflés, bien gantés. Peuvent pas rester longtemps dehors, ça gèle et même plus, ça glace, dessus, dessous, dedans, partout.
Mais les pingouins ?
Il y a des pingouins à plumes. Il y a des pingouins à pull et des pingouins pas à pull, mais il n’y a pas de pingouins pas à plumes, ils sont tous à plumes et eux,
savent résister aux très grands froids.
Seulement voilà, l’homme est passé par là et nos pauvres pingouins se retrouvent tout noirs, tous englués.
Tout noir de pétrole sur leurs jolies plumes.
Tout noir de nos dégazages, de nos naufrages, de nos bateaux éventrés et échoués.
Ils n’ont rien demandé à personne. Ils vivaient une vie rude, dans le froid, l’air pur, la mer propre et nous, on a tout dégueulassé.
Ces petits animaux à plumes blanches et noires, par le mazout deviennent tout noirs, luisants, pollués et que font-ils ?
Avec leur bec, ils tentent d’ôter cette « merde » qu’ils ont sur eux. Total, ils en meurent.

Dans l’hémisphère nord, une allemande, une allemande géniale qui tricote dans son coin a eu une idée super. Faire tricoter ses compatriotes. Pas pour faire n’importe quoi. Pas pour faire des cache-nez, ni des bonnets, ni des gants.
Pour faire des tous petits pulls.
J’ai cru en les voyants que c’était pour des Yorkshires. Ce n’est pas grand un York !
Pour faire des mini-pulls pour les petits mazoutés.
Des petits pulls pour pingouins.
Et toutes ses copines s’y sont mises. Des dizaines, peut être des centaines de copines, peut être toutes les allemandes et au final un monceau de petits pulls pour pingouins.
Elle ne sait plus où les mettre, tant il y en a. Son agence déborde de petits pulls entassés dans des cartons. Il y en a partout, jusque devant la vitrine, ça déborde.
-          Z’avez trop tricoté, les copines ! Stop !
Des milliers de mignons petits pulls de toutes les couleurs.
-          Toi le bleu, toi le vert, toi le gris…  Chacun aura le sien !
La banquise, euh non, l’Antarctique prend des couleurs. Sur le blanc, ça se marie bien, ça ressort et c’est gai.
Et nos chers petits pingouins ne se boufferont plus les plumes au mazout et pourront grâce à l’Allemagne vivre plus longtemps et peut être un peu tranquille, une fois le pull enfilé.

Mais que faire du stock restant ? Y a-t-il d’autres petites espèces que nos allemandes voudraient sauver ? Allez, donnez des idées !
Les chats ? Non ! Ils craignent le froid et restent au coin du feu. Les petits chiens à mémère ? Pourquoi pas !
Ou alors, mesdames, il faut tricoter plus grand. Plus grand pour des bêbêtes plus imposantes.
Je ne me porte pas volontaire pour mettre vos tricots sur le dos d’animaux plus volumineux et surement agressifs.
Non, pas moi !

Anne Kitline

dimanche 13 janvier 2013

Le référent et l'éducation


Nous allons voir aujourd’hui des champs disciplinaires divers et procéder à une production d’écrits à l’aide d’un instrument scripteur. Vous êtes tous, bien sûr, passés par la situation de réinvestissement. A la suite de ceci, nous passerons à l’activité de remédiation. Après quoi, je ferai une représentation d'un jugement par un symbole. Et si votre travail n’est pas bon, j’élargirai vos notions. Lorsque vous aurez appréhendé toute la signification et acquis un capital lexical suffisant, nous mettrons en œuvre une stratégie de recherche. Votre compétence va s’élaborer progressivement jusqu’à la consolidation de vos acquis.
Ceci est valable pour ceux qui s’investissent dans l’espace extérieur et qui ne peuvent exprimer leur potentialité de manière interne.
Aujourd’hui, nous travaillons en présentiel, mais il se peut qu’à l’avenir, nous soyons obligés de le faire en distanciel.
Lorsque tout sera terminé, vous pourrez prendre avec vous soit, un référent bondissant, soit le référent aléatoire (il est interdit de le projeter à travers l’espace transparent) et nous pourrons constater vos caractéristiques de motricité. « Il faut toujours garder en cohérence le système de coordonnées personnelles avec le référentiel bondissant » Claude Allègre.
Je vous demande de faire apposer le symbole du géniteur d’apprenant responsable en bas de cette page.

Z’avez pas compris ?
Faut retourner à l’école, les enfants !
Et oui, c’est le nouveau langage de l’éducation nationale.
Donc, traduction :
Nous allons voir aujourd’hui des matières diverses et faire une rédaction à l’aide de votre stylo. Vous êtes tous, bien sûr, passés par le stade des révisions. A la suite de ceci, nous passerons à l’exercice de corrections. Après quoi, je vous noterai. Et si votre travail n’est pas bon, j’élargirai vos connaissances. Lorsque vous aurez compris et acquis le vocabulaire suffisant, nous réfléchirons. Votre savoir va augmenter progressivement jusqu’à faire des progrès.
Ceci est valable pour ceux qui s’ennuient et ne participent pas.
Aujourd’hui, nous avons un professeur, mais il se peut qu’à l’avenir, nous soyons obligé de faire sans.
Lorsque tout sera terminé, vous pourrez prendre soit, un ballon rond, soit le ballon de rugby (il est interdit de le projeter sur les fenêtres) et nous pourrons constater vos compétences sportives. « Il faut toujours savoir où se trouve le ballon » Claude Allègre.
Je vous demande de faire apposer la signature de votre parent responsable en bas de cette page.


Autre texte de l’académie de Montpellier
« Les techniques d'observation directe et vidéo, notamment pendant les périodes d'expression libre dans la salle de judo, ont permis d'objectiver un besoin d'attachement groupal compulsif dont la forme et le déroulement sont spécifiques des classes difficile de REP. 
On assiste durant ces périodes de jeu spontané a une véritable chorégraphie de groupe où chaque danseur est l'objet de contacts corporels successifs, distribués dans l'espace intime de chaque membre du groupe (...) 
Ainsi, dans un intervalle de temps limité, chaque élève est contacté plusieurs fois par l'ensemble des élèves de la classe selon une distribution précise et régulière. 
Ces contacts sont saturés en interactions motrices de percussion agressives simulées, de contacts préhenseurs enveloppants, de fantaisies ludomotrices, de postures inversées et contorsionnées, associées souvent à des phénomènes d'entassement et de grappes groupales. 
Cet attachement groupal compulsif diffuse souvent dans les parties structurées des séances, et notamment pendant les périodes d'attente ou d'apprentissage de l'activité judo. 
Ce comportement groupal est atténué ou absent durant les périodes d'apprentissage de la gymnastique sportive, en début de séance. Cette chorégraphie de groupe est souvent sanctionnée par les enseignants, car elle est vécue comme un véritable délire moteur (1) (...) 
Ces manifestations groupales ne s'accompagnent jamais de plaintes, de refus ou d'accidents, malgré les importantes prises de risque. Cet attachement groupal n'est pas violent, il est compulsif. 
Cette compulsivité groupale s'accompagne en effet d'un accordage interactif collectif dont la précision du fonctionnement surprend. 
La comparaison des données étho-cliniques montre que plus l'attachement groupal compulsif est fréquent et intense, moins l'accordage interactif codé nécessaire à la pratique du judo est intériorisé par les élèves. »

Revue "Corps et Éducation", N°5, Faculté des Sciences du sport et de l'éducation Physique, Université de Montpellier I

Tout ça pour dire qu’avant le début du cours de Judo, les élèves fichent un bordel monstre.
Quelle prise de tête, pour quoi faire simple quand on peut faire compliqué, hein, je vous le demande ?

Anne Kitline

vendredi 11 janvier 2013

Mariage ou Pacs ?

Le mariage, définition du Larousse : acte solennel par lequel un HOMME et une FEMME établissent entre eux une union dont les conditions sont régies par les lois de leur pays.
eh bien non, c'est fini, il y en a qui ne veulent plus ça et qui aimeraient tout changer. qui désirent imposer leurs vues à tous. 
Bon, ils ont déjà crée le PACS. Il devait servir devant la loi, à une union non maritale et était aussi faite pour l'union de couples homosexuels.
C'est raté !
Qui se pacse aujourd'hui ? Un homme et une femme qui ne veulent pas du mariage.
Qui veut se marier aujourd'hui ? Les homosexuels qui ne veulent pas du PACS.
Moi, y'en a plus comprendre ! 
C'est le monde à l'envers !
Égoïstement, je m'en fiche, je ne suis pas concernée et chacun fait ce qu'il veut.
Mais les médias, nos chers médias qui nous bassinent tant et plus avec des polémiques dont on se fiche au plus haut point, en rajoutent, matin, midi et soir. 
Non, ce n'est pas une posologie, c'est pire, ils nous purgent, bref, ils me font "chier".
Est-ce un impair de dire qu'à un enfant, il faut un père et une mère ?
Imaginez le gosse avec deux papas et qui annonce à l'école : mon premier papa est ma mère et le second est maire. C'est à ne rien comprendre !
Ou : moi, Madame, j'ai une paire de mères ! Ce n'est pas mieux, dans tout ça, on s'y perd ! 
Ce n'est pourtant pas la mer à boire, vous pouvez m'en croire. Avec tout ça, j'oublie mes repères et ça me rend amère.
On me dit : t'as une vie trop "pépère, mémère, t'es plus dans le coup !
Papa, papa, papa, t'es plus dans l'coup, papa.  Comme la chanson interprétée par Ludivine Sagnier.
Peut-être ! 
Mais faites ce que vous voulez, braves gens et chacun vivra heureux. Pacsez-vous ! Mariez-vous ! Ne faites rien ! C'est chacun son choix.
Tel que je nous vois, a t-on besoin de nos voix à la noix pour faire un choix quel qu'il soit ! 
Là, je ne noie !

anne Kitline

mercredi 2 janvier 2013

Le volume


Je ne voulais pas vous le dire, mais tant pis, je me lance. De toute petite j’ai un problème avec les volumes.
Les bouquins ? Non ! J’aime les livres.
Les livres oui, pas les kilos. Encore un volume !
Tiens, le kilo, parlons-en. On dit toujours : un kilo en trop en parlant de soi, mais jamais : un kilo en moins. Pourtant, ce sont des choses qui se gagnent ou qui se perdent et ce, suivant les époques.
L’été, tu te veux « tout’maigue » et paf ! L’hiver, avec les fêtes de fin d’année et du début, tu te retrouves avec ce ou ces kilos de trop.
Que c’est dur la vie !

Moi, je voulais dire, le volume - mathématique. Celui qui n’en finit pas de faire suer les mômes qui n’ont pas la bosse des maths. Le gosse à qui on rabâche, x et x fois le problème. Le centimètre cube !  Le mètre cube !
Le mètre cube me faisait imaginer mon maître enfermé dans un cube avec juste les pattes et la tête qui dépasse, d’où le « maître cube » !
Et ce « maître cube » me tirait l’oreille à cause du « volume de maconnerie ».
-          Tu peux dire que le volume de ta bêtise est monumental ! Me disait-il en allongeant mon oreille.
-          Où est la faute ?
-          Mets une cédille !
Et aujourd’hui, l’âge avançant, ce fameux volume qui m’a compliqué un peu l’existence, revient me gêner. Pas le « volume de maçonnerie », mais le « volume de ma sonnerie ». C’est beau le français, y’a de quoi en perdre son latin !
Je reviens au volume de ma sonnerie. Tu règles ça au maximum, et tu ameutes tout le quartier lorsqu’elle se déclenche. Tous les regards indignés des « biens-entendants » convergent vers toi.
-          Quoi, qu’est-ce que j’ai ?

Tu baisses le niveau, et là, tu n’entends plus quand on t’appelle. Faut un juste milieu. Oui, mais il est où, celui-là ? La solution !  
-          Eh bien, tu enlèves ta sonnerie et tu positionnes ton portable sur « vibro ».
-          « Vibro », je n’aime pas ce mot, il me fait penser à « vibro-masseur ». Tu me vois avec un vibro-masseur dans la poche, je n’oserais jamais sortir ça en public.
-          Tu crois qu’un vibro-masseur ça a une sonnerie ? Connerie tout ça !
-          Ils n’ont pas encore inventé le vibro-masseur-smart-phone, le téléphone intelligent ?
-          C’est pour mettre à l’oreille le smart-phone, pas ailleurs !
Donc, ce volume, sonore celui-ci, devient quelque peu pénible quand s’y ajoute les années.
Tu veux fêter dignement ce nouvel an qui approche, tu veux t’amuser, et tu vas dans un lieu fait pour ça à ce moment là. Une salle des fêtes, par exemple, un château ou autre. Bon gueuleton, ça, y’a rien à dire et musique pour danser.
Vous avez dit : musique ?
Moi je dis : fonds sonores ultra dérangeants. On ne s’entend plus.
-          Qu’est-ce que tu dis ?
-           ?
-          Répète voir !
Et ça toute la soirée.
-          T’as pas des boules « quiess » ?
A quatre heures du matin, tu sors de là, et t’es sourde comme un pot.
-          Tu disais ? Je n’entends pas !
Tu es comme dans un film au son défectueux, comme qui dirait « au ralenti ».
Je sais pourquoi. A force qu’il ait tiré sur mes oreilles, mon maître cube, il a déplacé le trou de réception. Voilà, c’est de sa faute. Quoique, si moi, je n’avais pas fait de faute, nous n’en serions pas là !
Salut et bonne année !

Anne Kitline