- Je ne vais pas te faire un cours, non, non, ce n’est pas mon but.
Prends un mot. Le mot cellule, par exemple. Mot anodin par excellence ! Cellule égal isolement, enfermement, voilà ma définition.
Ta vie commence par une cellule, eh oui, par une toute petite cellule, tu es cellule et celle-ci te fait entrer dans la cellule familiale. Là, la cellule c’est agrandie.
- Croissez et multipliez, à dit quelqu’un de connu, et les cellules ont obéi, les braves cellules !
Tu vas ensuite à l’école et tu rencontres des cellules contagieuses, tu attrapes les maladies infantiles. Bobo, allô maman, bravo les microbes !
C’est Noël et tu as commandé plein de cadeaux et on t’offre un appareil photo.
- Waouh, (cris de joie), c’est génial !
Tu vas pouvoir jouer avec ta cellule photographie.
Mais jamais, tu ne pourras éviter la cellule électrique, à faire dresser les cheveux sur la tête si tu te prends un coup de jus.
- Ne mets pas tes doigts dans la prise !
Tu as 17, 18, 20 ans et c’est la politique qui te rattrape. Tu entres dans une cellule du parti. Lequel ? On s’en fiche, chaque parti à les siennes.
Et la vie professionnelle, me diras-tu. Oui, parlons-en. Tu te sers d’un tableur pour bosser, eh bien, tu as des cellules. Si, si, des cellules, te dis-je. Le croisement entre une colonne et une ligne. Un carrefour, quoi !
- Bon, si tu ne connais pas, tu ne comprends pas, c’est sûr !
Après mûres cogitations, tu as la cellule de réflexion, et maintenant, tu as même des cellules de crise.
Pas la crise de rire à se taper sur les cuisses ou sur le ventre, non, ce serait trop sympathique, plutôt la crise de larmes avec la prise de tête.
Et de jour en jour, tu deviens exécrable, tu fais la gueule, tu ne vas pas bien, tout va mal.
- tu as besoin d’un toubib, vas voir ton médecin, il te donnera de quoi te « remonter », moi je dis « shooter », médecine, médecine ! A ce moment là, tu as besoin d’une cellule psychologique.
Mais ton cas s’aggrave, ton patron qui te fait ch… qui te harcèle, tu as envie de le flinguer et tu le fais. Et j’en arrive à la vraie cellule, la cellule d’emprisonnement.
Ça commence par le wagon cellulaire, pour arriver, en final, dans TA cellule.
Mais tout réfléchit, tu es coincé toute ta vie par des cellules. Je ne vais pas te les redéfinir, (voir ci-dessus). J’ai omis la cellule grise, celle là, certains en sont un peu dépourvu, surtout « quand la bise fut venue ». Y’a matière (grise) à réflexion, voir la dite cellule ci-dessus déjà nommée.
Donc, au commencement, il y a la cellule.
- Je te le demande, comment s’en évader ? Car aujourd’hui, on a crée la cellule souche. Et quand ça fait souche, ça fait mouche !
Anne Kitline
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