vendredi 8 juin 2012

Les chats


De bon matin, qu’il pleuve… Non, ici, il ne pleut pas ! Qu’il vente… ça oui, beaucoup de vent chez moi, c’est le pays du vent.
Donc, même s’il vente, je pars à la rencontre d’une petite bestiole. Quand je dis « petite bestiole », cet animal a pris une place privilégiée dans nos relations, de lui à moi.
Notre rencontre ? Un jour sans vent ! Bien sûr que si, il en existe ! Sur le perron d’une maison bourgeoise de ma ville. J’étais venu là, pour nourrir cette petite bête.
Je prends donc le chemin vers la maison, écouteurs sur mes oreilles, pas rythmés par la musique émanant de mon MP3, et rendez-vous avec « le fauve ».
Dès le portail franchit, je le vois. Il m’attend, assis, majestueux… vu de loin… j’approche et je déclenche sa fuite. Ça commence bien !
Ce que j’ai entrevu, c’est un petit matou peureux. Allez, je vais vous le décrire. 30 cm de long, 15 à 20 de haut, poils longs allant de blanc, pas très blanc d’ailleurs, roux, marron, noir, grosses pattes blanches. Mais voilà, je n’en ai vu qu’un et je sais qu’il y en a cinq de ces bestiaux.
Pour tout vous dire, je n’aime pas les chats, ils ne m’attirent pas du tout et je ne connais pas leurs réactions. Alors cinq de ce genre qu’il me faut nourrir…
Chat me suffit ! Et s’ils étaient « chats pitres » ? Entre chats, s’entendent-ils ? Y aurait-il dans le lot un chat laid ? Un chat piteux, heu non, piteau, chapiteau, n’importe quoi ! Et puis pourquoi cinq chats, ils auraient pu être sis, châssis ! Ah, ah, ah !
Tandis que j’avance, clés en main vers la porte de la villa, une débandade de matous s’échappant dans toutes les directions me fait hésiter. Y’a là, non, pas « yallah ! Il y avait là, deux chatons tout noirs, un blanc tigré, et un siamois adulte. Plutôt UNE siamoise, leur mère. C’est beau des petits chats, mais sauvages, ce n’est pas ma tasse de thé. Mes amis ayant acheté ce terrain, où déjà, il y avait des occupants… les chats.
Tranquillou, je leur sers le repas au « Cat Snack Bar » comme disent mes amis à chats. Bol de lait pour les jeunots, croquettes pour les deux adultes. Mission remplie, je m’installe sur le perron, harmonica aux lèvres et tant pis pour les voisins.
Sur ce, le premier matou de ma vision vient vers moi, doucement, à pas comptés, prêt à rebrousser chemin au moindre mouvement de ma part.
Je suis figée, dans la tente… non, dans l’attente. Je n’ose plus jouer. Et le chat se pose tout près de moi, mais quand même sur la défensive. Je n’en mène pas large. Chat m’ennuie beaucoup et c’est chat crément dur pour moi. Que va-t-il faire ?
Le chien je sais comment ça réagit, mais les « greffiers », connais pas ! Je vais pour me lever et hop, le chat disparaît. Raté, sauvage il est, sauvage restera !

Le soir, de nouveau clés en main et écouteurs aux oreilles, me voilà sur le chemin de la découverte. Ne pensez pas que « chat me pèse », oh que non, mes amis ont un superbe jardin d’où l’on voit la mer et j’aime l’admirer, le jardin, mais aussi la mer. Jardin un peu, comment dire, surtout pas à la française, un jardin qui a leur caractère, à mes amis, c’est la liberté. Oiseaux, écureuils et CHATS.
Et « chat loupe » pas, à ma vue, les cinq chats se barrent au galop. Je ne peux pas dire que ce sont des « chats lents », ni des « chats ronds », au contraire, maigres, maigres, les pauvres bestioles.
Sitôt les gamelles remplies, les chats se ruent, « charrue » pour se goinfrer, mais je suis là, je rode… et ils ont la trouille. Et hop, comme une envolée d’oiseaux, ils fuient à nouveau sauf le « poils longs » qui me jette un regard moins méfiant, plus doux.
Mais il me drague ce bestiaux ! 
La conquête est rapide, adopté le matou et moins sauvage maintenant. On s’aime, je le caresse de la tête vers la queue, il apprécie et d’un coup, fait le dos rond, et là, c’est ma main que je retire à toute vitesse. Oh la peureuse ! Eh non, il voulait plus de caresse, toujours plus. Faut connaître, hein ! Bref, on est devenu hyper copains, lui et moi, mais les quatre autres, niet ! Rien, nada !
Au fil de la nourriture et des gamelles, ces quatre matous sont devenus adultes, non reproductifs et sont restés sauvages. Mais…
Mais de chat à chats, « chat qu’un » son territoire et lorsque les sauvageons font irruption dans la maison, le « poils longs » miaule au crime de lèse matou.
-          Fichez le camp d’ici, vous autres, j’ai conquis cette        maison, et par la douceur en plus. J’y suis chez moi, alors déguerpissez !
Donc, si les « chats rognent » son terrain à « poils longs », bon, je sais, il a un nom, TOO MUCH, mais il est sourd comme un pot et ne répond jamais ni à ce nom, ni à aucun bruits. En fait, Too Much, est une femelle. Non, je n’ai pas mis le chat ventre à l’air pour vérifier, mon amie me l’a dit, donc, la petite chatte prend peur de l’invasion féline et quitte « dare-dare » son gîte et laisse son ouvert aux envahisseurs qui s’en régalent.
Il faut vous dire que le « cat snack bar » est convoité, lui, par un couple de goélands voraces et les chats n’ont plus qu’à admirer les « chats rognards » se régaler de la pitance à chats. Moralité, gare ta gamelle, Marcel, sinon, vide elle sera !
« Chat leur » en bouche un coin, à mes amis, de voir que Too Much, je le « chat touille » plutôt que de lui filer une « chat teigne ».
-          Chat alors, disent-ils !
Allez, « chat lu », « chat va ». C'était un chat, t'était un chat, t'était un chat, chat persan.....

Anne Kitline

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