vendredi 30 mars 2012

Du canard au lapin


Mon canard !
Mon canard, mon canard, pourquoi elle m’appelle « mon canard ». Je ne veux pas qu’elle me dise ça.
-         Tu sais ce qu’ils font les canards ?
Le canard est un animal dont la vie sexuelle est, comment dire… compliquée, tordue. Il saute sur toutes les canes à portée de pénis qu’il a en tire-bouchon.
-         Moi, je ne suis pas comme ça, je suis tranquille, je ne bouge pas, même pas le petit doigt !
La comparaison, avec cette bestiole ?  Peut être son sexe, comme le mien. Non, pas le tire-bouchon, mais 20 cm.
-         Mais non, je ne me vante pas ! C’est impressionnant… pour le canard !

Le canard est violeur, nécrophile, homosexuel, il pratique le tir rapide, oui, l’éjaculation précoce, si vous préférez !
-         Regardez-moi, je ne corresponds pas à ce tableau, j’ai jamais forcé quelqu’un, aucune femme et encore moins un homme, et puis, pour ce qui est des morts, pouah !

Maintenant, imaginez une mare aux canards, les mâles et les femelles se jaugent. La mare… c’est leur boite de nuit pour célibataires, leur bar de rencontre.
Lumières tamisées, musique « disco » à plein tube, les couples se forment. La cane et son canard se bisouillent, se papouillent et, dans l’ombre, à fond la caisse,  survient un troisième larron qui se met à pratiquer la copulation forcée sur cette pauvre cane devant son mec de canard. Ce larron violeur peut même la blesser ou aller jusqu’à la tuer si la femelle ne se laisse pas faire.
-         Quelle éducation ! Les humains ne sont pas toujours différents de canards. D’ailleurs, à une lettre près, on peut traiter les uns comme les autres de « conards ».
Donc, je ne veux plus que ma chère et tendre me nomme : mon canard !
-         Mais non, mon lapin ! Je t’appellerai mon lapin, ça te va ?
-         Tu le fais exprès ?
-         Pourquoi, c’est gentil : mon lapin !
-         Tu sais comment ça vie un lapin ?

Mon lapin !
Un petit coup de bistouquette par ci, un petit coup de bistouquette par là. Et s’il n’a rien  d’autre, le lapin jette son dévolu soit sur une peluche, soit sur votre mollet et il y va dare-dare. Il s’entraine sérieux ! Il peut aussi monter sur la tête d’un congénère mâle, ce qui lui vaut une castration maison et rapide,  à coup de dents, clac !
-         Ouille ! Ouille ! Ouille !

L’expression « faire tac-tac » est certainement due aux lapins. Une seconde, deux secondes, trois secondes, le tour est joué. Mais avant ça, le lapin gesticule, tourne, danse, il décrit des cercles, l’arrière train en l’air en frétillant de la queue et il pousse des « honk-honk ».
-         S’il vous plait, enlevez-lui les piles !
Au plus fort de l’excitation, il vous envoie un jet d’urine sur votre mur, ou pire, sur votre pantalon,  s’il n’a pas de lapine à arroser.
-         Donc, je te le redis, ma chérie, ni mon canard, ni mon lapin. J’ai un prénom et ça me suffit, alors, tu t’en sers !
-         Eh bien, mon cochon, tu ne vas pas me raconter la vie sexuelle de tous les animaux de la ferme, hein ? N’est-ce pas,  nounours !
-         Elle se fout de moi, c’est pas vrai !

Anne Kitline

jeudi 29 mars 2012

Pixo kart

Crise oblige, j’ai réduit mon budget voiture, vendu la Mégane pour jeter mon dévolu sur une petite voiture citadine. La…Pi…xo… !
La Pixo, comment dire ? Petit gabarit, quatre places, quatre portes, quatre roues, un volant. Une voiture, quoi ! Une voiture qui roule, c’est tout ce que je lui demandais.

Prise en main au garage, sympa à conduire et nous arrivons, elle et moi à la maison, stop.
-          T’as acheté un kart, maman ?
-          Tu l’as trouve pas belle ma Pixo ? Regarde sa ligne, elle est mignonne !
-          Mais, maman, c’est un jouet !

Oh le vilain fils qui se moque. Mais tout compte fait, au fil des jours d’utilisation, il a un peu raison. Ma super petite « tuture » monte les côtes de 20% à soixante à l’heure et les descend deux fois plus vite. Sur les routes de ma ville, nids de poule, travaux en tout genre, bosses, dos d’âne, creux,  ça cahote dur !
-          Purée, ils ont omis la suspension chez Nissan, c’est pas possible !
J’ai l’impression de rouler avec des roues carrées ! Je me crois revenue au temps des diligences, au temps où la gomme était inconnue et le pneu encore moins. C’est vous dire !
Entre la Pixo et moi, il y a conflit, incompréhension. Elle me martyrise, oui, j’ai bien dit « martyrise ». Mon dos se rebiffe, il souffre. Je deviens tordue.
-          Comment ça, je l’étais déjà avant ? Moi, j’avais l’esprit tordu ?
Donc, j’ai choisi de me débarrasser du problème. Me débarrasser de cette voiture, mais voilà, qui en veut ?
Renault, niet ! Pourquoi ? Eh bien, je voulais la remplacer par une Dacia.
Eh non, tu ne peux pas. Parce que le garage ne veut pas de reprise pour une Dacia. Pas de chance.
-          De plus, madame, elle ne vaut plus grand-chose votre voiture !
-          Quoi, elle n’a même pas un an et moins de 8000 km. Et vous me la reprenez que 5000 euros, c’est du vol !
-          C’est l’Argus, madame !
Je t’en ficherai, moi de l’Argus !

Bon, passons pour Renault, pas commerciaux ces gens là. Du moins, ceux de mon agence, pour les autres je sais pas, je m’abstiens.
Allons chez le concurrent direct, Peugeot. Bon accueil, sourire.
-          Que désirez-vous, madame ?
Elle est bonne celle là ! Ce que je désire ? Ben une voiture puisque je suis chez un concessionnaire. Il en a des questions bizarres, ce vendeur.
-          Les occasions, je voudrai voir les occasions !

Tour du garage. Non, pas celle là. Celle là non plus.
-          Dites, elles ont des kilomètres vos voitures ou elles sont trop chères.
-          Ah, j’en ai peut être une qui vous conviendrait !
-          Non, celle là, là-bas, cette 207, elle est pas mal !
-          Non, madame, c’est la mienne !
-          Qu’à cela ne tienne, c’est celle que je veux !

Négociation de plus d’une heure et demie. Mon vendeur disparaît sous prétexte d’aller discuter avec son directeur, une fois, deux fois et la troisième, c’est à dire au bout d’une bonne demie heure, il revient…
-          Madame, je ne peux pas faire plus, déjà je vous reprends votre Pixo 1000 euros de plus. Vous avez vu l’Argus !
-          Oui, j’ai vu. Mais faites aussi l’Argus pour la votre !
Et la sienne, baissée de 1000 euros. Gagnant pour moi. Si tu les laisses faire, sans négocier, tu payes le prix fort, tu payes pour les autres.

Et je suis repartie avec une belle 207 quasi neuve. Fini les tape-culs, fini les cahots, fini les bosses, fini les dos d’ânes et tutti quanti.
Ça c’est une vraie voiture. Ah que je l’aime, que je l’aime.
-          Je suis passée du kart à la Rolls, tu vois mon fils.
-          Faut pas exagérer, quand même, maman, une Rolls, rien que ça !


Anne Kitline

samedi 24 mars 2012

Rendre

Un prêté pour un rendu !
Certains verbes ont de multiples significations, comme le verbe « rendre ».
Il y a des tas de choses que tu dois rendre alors qu’on ne te les a jamais prêtées et que sûrement tu n’as pas volé.

Rendre un service : pourquoi le rendre, qui me l’a donné ou même prêté ? Alors, j’en fais quoi, eh bien, je vais le rendre. Oui, mais à qui ? Là est la question. A qui ? Justement. A celui qui en a besoin, mais je ne vais pas lui prêter, je vais lui donner et de bon cœur. On devrait donc dire : DONNER un service et non rendre un service, ne rien attendre en retour. Gratuit, c’est gratos, sauf pour les sociétés dites de services, qui elle vous font casquer grave !

Rendre ses devoirs. Non, pas aux profs, quoique ça se fait quand même, et ils aiment bien qu’on leur rende, sinon, tu te payes un zéro. Eux, ce n’est pas un prêt, ni un don, ce sont des devoirs, seul face à la page blanche, que chacun assume chez soi.
Par contre, rendre ses devoirs à la nation, là, c’est public. Il faut que tout le monde sache que les devoirs ont été rendus, et lorsqu’ils seront rendus, il n’y aura pas de mauvaises notes, pas de zéro comme en classe.

Rendre caduque. On peut croire que c’est lors de l’accouchement, quand le placenta est expulsé, que l’on rend caduque. Ça peut ! Pourquoi ? Parce que caduque=tomber. Ha, ha, ha !

Rendre un culte (à une divinité). Ce n’est pas rendre inculte, ce n’est pas la même chose. Mais les incultes peuvent rendre un culte à la bêtise… peut être, peut être pas. C’est à voir !

Rendre les armes. Les rendre à ceux qui les vendent, au moins, on aurait la paix. Là, je m’inclinerai !

Rendre public. Je vous assure que ce n’est pas renvoyer le public d’une salle de concert ou autre. Trop précieux, le public. Alors, je vous l’annonce, je vous le communique, je vous en fais part, vous êtes au courant.

Rendre complexe. On a tous des complexes, si seulement on pouvait les rendre, ça serait vachement bat ! Mais qui en voudrait de ces complexes, les décomplexés ?

Rendre. Oui, rendre, tout court, sans rien derrière. Rendre, c’est dégobiller, vomir, gerber. Et quand c’est terminé, on a rendu la place dégoûtante, faut nettoyer. On peut aussi rendre sec. Non, pas vomir sec, ni gerber sec, quoique ce serait plus facile côté lavage.

Rendre malade. Vous imaginez l’hôpital qui rend ses malades… à leur famille. Rien que d’y penser, ça me rend malade ! Donc, je rentre à l’hôsto et là, ils me virent et je retourne chez moi. C’est simple !

Rendre beau. Faut vraiment qu’il soit laid pour qu’on veuille le rendre beau. A part le beau-frère, le beau-père, les autres beaux sont mieux lotis que les moches, ça c’est sûr ! Mais pour certains, les rendre beaux, demande beaucoup de talent.

Rendre plus dur, ou plus mou ; c’est un choix. Que m’importe, moi, dur ou mou. Non, n’ayez pas l’esprit mal tourné, je ne pense pas au sexe. Je vois, vous n’êtes pas sérieux, alors, je ne continue pas sur ce sujet.

Rendre heureux. Là, il y a énormément de travail à faire. Si on le rend heureux, c’est qu’avant, il était malheureux et que juste après, son bonheur, il redeviendra malheureux. Alors à quoi bon ? Vous me croyez pessimiste, bien au contraire, je me fais mon petit bonheur quotidien pour me rendre heureuse.

Maintenant, je termine par l’issue fatale… rendre l’âme. D’abord, à qui je la rends ? Et quand je vais la rendre, je peux vous dire que ce sera définitif, personne ne me la ramènera, c’est perdu !
Dieu vous le rendra. Que va-t-il me rendre, d’abord, je n’ai jamais eu affaire à lui ou du moins, pas encore, que je sache ! Mon âme, ça, je ne crois pas qu’il me la rende.

Mon compte rendu est terminé pour aujourd’hui, et rendez vous compte, j’ai omis de multiples « rendre », je les trouve moins drôles, enfin, c’est mon sentiment. Je vous rends donc ma copie.

Anne Kitline

jeudi 22 mars 2012

Bibiche

Bibiche !
Mon mari m’a tout pris, tout volé, je suis une femme ruinée, dépouillée. Je suis une femme nue.
-   Quelle horreur !
-  Comment, quelle horreur ? Je ne suis pas une horreur, Monsieur, sachez le ! Ne m’insultez pas, Monsieur !
-   Je ne me permettrai pas... elle est forte celle là !
-   Quoi, je suis grosse, c’est ce que vous avez dit ?
-   Mince alors, je n’ai jamais dit ça !
- Ah, faudrait savoir, je suis forte ou mince, choisissez, Monsieur !

Bon, on se calme! J’en reviens à mon cochon de mari. Avec son regard bovin, je l’ai envoyé brouté et c’est là que tout à commencé.
Je le sais, il a une maitresse, oui, la fille Ducerf, il l’appelle « Bibiche », c’est une preuve ! Il dit qu’elle a une voix de fée. Voie de fait ? Qu’est ce que ça vient faire là ?

Moi, le soir, quand j’ai vu cette fille, la lune était blonde et la fille était pleine. Euh, c’est l’inverse, pardon !
-  voyez comme ça me perturbe, Monsieur ! Je peux vous dire, maintenant, que cette fille, il ne la voit plus, mais plus du tout. Elle est partie d’un coup. Oui, d’un coup de poignard, là, en plein cœur ! Je sais viser juste, moi !

Anne Kitline

samedi 17 mars 2012

Le solitaire

Solitaire ! Je suis solidaire des solitaires. J’adhère ! Que faire contre le solitaire ? L’accompagner ? Non ! Le solitaire est seul, par définition. La compagnie lui nuit fortement. Je vous le répète, seul, le solitaire est seul mais pas unique. O combien de solitaires sont solides, seul dans leur coin. Un coin solitaire, bien sûr !

Jusqu’au jour où, le solitaire devient deux. Comment ? Peut-être avec un ver. Un ver solitaire ! Là, il est habité et même encombré, le solitaire. Et ce n’est pas salutaire.
Que faire d’un ver, surtout solitaire ? Et ce ver, se veut il vraiment solitaire ? Le solitaire n’a plus qu’une idée en tête, et non en l’air, se débarrasser de l’autre solitaire. Comment procéder ? Boire un verre en pensant que le ver va se faire la paire. Et un ver solitaire qui se fait la paire, ça fait combien de verres ? Voilà que moi-même, j’erre, mais c’est temporaire !

Bon, je reviens à mon solitaire. Cherche t-il un copain pour partager le pain, ou une copine de bonne mine ? Je vous le dis, il est solitaire. Alors, trouver une moitié et en arriver à un solitaire et demi, ça ne lui convient pas, c’est sûr. Le solitaire est UN, et pas un et demi. Il aime les chiffres ronds, le premier des nombres premiers. Donc, un solitaire ne se divise pas. Il ne sera jamais la moitié de quiconque.

Le solitaire, au café, ne prendra jamais un demi, ni un quart de vin, il commandera un entier. Un entier de quoi ? Ça, c’est lui qui voit. Ceci dit, il peut manger un quatre quart. Et oui, ça fait un entier. Il est ainsi, le solitaire.
Que fait-il de ses soirées, je vous le donne en mille, il joue. A quoi joue t-il ? Au solitaire, c’est évident ! C’est le seul jeu qu’il pratique, le solitaire.
A son grand désespoir, le solitaire possède des doubles, des paires, des trucs par deux. Deux yeux, deux mains, deux pieds, deux oreilles et j’en passe. Ne lui parlez surtout pas de son double –menton-, il va le nier. Ne le doublez pas, jamais !
Le seul cadeau qu’il accepte, c’est une bague. Un solitaire ! Un solitaire pour un célibataire solitaire qui a un ver solitaire, seul, il se terre, pour s’enfiler un verre, envers et contre tout et surtout contre tous.

Le solitaire n’est pas téméraire, souvent il se terre dans un état stationnaire. Il sait se taire, c’est son affaire. Il n’a jamais l’air débonnaire ou patibulaire, pour lui, c’est secondaire. Il ne cherche pas à plaire et sait se soustraire devant ses pairs comme devant ses frères. C’est clair !

Anne Kitline  

lundi 12 mars 2012

Le mot salvateur


Il y a un mot que les étrangers nous envient. Un mot libérateur, un mot salvateur qui s’adapte à toutes circonstances de notre vie. Un mot éructé, un mot éjecté, un mot clé en somme. Lequel ?
C’est le mot MERDE.
Vous êtes en colère : merde !
Vous êtes étonné : merde suivit d’alors, merde alors !
Vous ratez quelque chose : merde !
Quelqu’un vous ennuie fortement, dîtes lui merde et vous en aurez fini avec lui.
Vous allez passer un examen, le BAC ou autre, que vous dit-on : merde ! Un merde d’encouragement.
Au théâtre, vous entrez sur scène, on vous lance le grand mot : merde !
Sur le trottoir, vous marchez dedans et le premier juron qui sortira de vos lèvres sera : merde !

Je vous l’ai dit, ce mot soulage. Le premier qui l’aurait utilisé serait Cambronne ? Peut être mais pas sûre !
Il est si français, si naturel, si spontané qu’il nous suffit de le prononcer pour nous sentir beaucoup mieux.
On peut le répéter à satiété, le dire plusieurs fois, en général trois fois de suite, merde, merde, merde ! Là, ça dénote une grosse colère, une énorme insatisfaction. Ce mot, vous le lancez en y ajoutant souvent une grimace pour le rendre encore plus percutant.
Vous serrez les poings, vous serrez les dents, vous  crachez le mot, et là, tout est dit. Merde !

Ah, vous voulez me contredire, me rappeler que ce mot existe aussi dans d’autres langues. Oui, je sais, ils ont copié sur nous, voilà tout !
Bon, pour les latins, comme nous, c’est le même mot sauf qu’on y met un A en final à la place du E.
Les allemands, les anglais. Oui, ils le disent mais pas de la même façon que nous.
Pour nous, il fait partie intégrante de nos journées. Pas un seul jour où il ne sera pas prononcé jusqu’à des milliers de fois, crié, murmuré, émis dans un coin, en sourdine, jeté à la figure de celui qui vous enquiquine toute la sainte journée.
Ce mot une fois lancé permet de tourner la page. De tourner le dos à l’ennuyeux, de faire l’hôtel du « cul tourné ».
Ça calme, ça soulage, ça libère, c’est dit, on n’y revient pas. C’est une exclamation qui signifie un point final à toute discussion.
Cependant, on peut y adjoindre d’autres petits mots « sympathiques », qui alliés les uns aux autres sont encore plus libérateurs.
-          Ne me dîtes pas que vous ne les avez jamais associées, ces petits mots supplémentaires.
Merde, putain, fait chier !
C’est vrai, là, votre ventre se détend, vous respirez un air neuf, vos épaules se décontractent, vous vous sentez mieux, beaucoup mieux !
-          Je suis vulgaire, c’est ça, j’ai bien entendu ?
Il est vrai qu’à la place de ce mot, merde, j’aurais pu vous parler du mot « crotte ».
-          Vous voyez, ça vous fait sourire !
Je pense comme vous, l’impact n’est pas le même. Le mot « crotte » est un mot pour enfant, pour adulte qui n’ose pas se lâcher.
Ce n’est pas un mot de soulagement, c’est un mot de constatation et non de contestation. C’est dit avec plus de modération, c’est plus timoré, plus timide, tandis que notre MERDE français, lui, il a de l’ampleur, enfin, il a de la gueule ! 

Anne Kitline

vendredi 9 mars 2012

Votre fessier


On a procédé à la reconnaissance digitale, vocale, faciale, oculaire, mais la toute dernière en date, vous ne la supposez même pas.
-         Imaginez, cherchez, creusez vous les méninges !
Vous ne voyez pas ? Eh bien, je vous le donne en mille. Il s’agit de vos fesses, oui, j’ai bien dit – de vos fesses- vous avez bien lu. Vos fesses, votre postérieur, votre popotin et j’en passe.
Vous n’étiez pas au courant ? Non, bien sûr ! On peut falsifier presque tout, mais imiter vos fesses, il faut être un faussaire de première.

Depuis le temps que l’homme mate les culs, culs maigres, culs gros, culs mous, ça va peut-être lui servir. Je ne parle pas des précurseurs, je veux dire ceux qui prenaient une image de leurs fesses à nues, assis sur le photocopieur du bureau, non, on ne va même pas vous demander de faire un moulage de votre arrière train, quoique certains d’entre nous aimeraient peut être.

On va seulement poser des capteurs sur un siège auto et reconstituer l’empreinte  de vos miches avec précision.
Il ne faudra pas que cette empreinte change. Interdit de maigrir, de grossir, d’avoir un furoncle ou des hémorroïdes, faites gaffe ! Votre honorable popotin ne sera plus reconnu et votre voiture dont vos fesses seront la clé ne voudra plus démarrer.
Je sens que là, vous n’aurez pas fini de vous énerver ! Rien ne servira de vous tortiller, bien au contraire. Vous allez brouiller les pistes de vos capteurs, alors, soyez cool, ne contractez plus votre fessier, détendez tout ça et peut être le charmant contact de vos fesses permettra le fameux contact du démarrage.

Maintenant, ce n’est pas tout, pensez aux voitures de location, comment on procède ?  Tous les gabarits de fessiers vont s’y asseoir, des plus petits jusqu’aux plus fessus, alors, une idée ? Non ?
Et avec les faux culs, les culs bénis, les culs terreux, comment ça va se passer ? Et les "cucul-la-praline", hein ?

On pourra dire désormais que les sièges de vos voitures ne sont pas sans fondement, n’est-ce pas ?
Il y a tout de même des ingénieurs japonais qui pensent à expérimenter des antivols bizarres. Vous ne trouvez pas ?

Anne Kitline

mardi 6 mars 2012

Ah le français !

Va donc expliquez à un étranger certaines expressions de notre langue. Eux aussi, doivent en avoir qu’on ne comprend qu’avec un dessin. Regarde !
Il pleut comme vache qui pisse. Tu ne vas pas mettre un parapluie au cul de la vache !
Ça ne mange pas de pain. Nous… si !
Tirer le diable par la queue. Seulement le diable ?
Mettre les pieds dans le plat. Si tu chausses du 52, tu vois la taille du plat ceci dit, faut pas en faire tout un plat, et marcher à côté de tes pompes, ça me botte tout ça !

A force d’avaler des couleuvres, tu peux avoir le bourdon. C’est mieux qu’avoir le frelon, sale bête ! Ouvre ton cœur, t’en aura moins gros sur la patate,

Ce matin, t’es tiré à 4 épingles. Là, tu es sur ton 31, tu peux faire les 400 coups et sois sûre que ça fera pas un pli !
Constate que l’habillement tient une place prépondérante chez nous.
C’est dans la poche si tu ne t’es pas fait remonter les bretelles, te voilà habillé pour l’hiver.

Très important aussi, les pieds, les mains, les bras. Faire des pieds et des mains à force de brasser de l’air, tu peux couper l’herbe sous les pieds de ton pire ennemi. Pour cela, tu te dois d’avoir le bras long, très, très long, et lui faire un pied de nez. Il arrêtera de te casser les pieds. Peut-être !

Et le reste du corps ? Mine de rien, si tu bois à l’œil, Tu risque d’avoir un verre dans le nez et là, t’auras du plomb dans l’aile mais pas dans la cervelle. Tu risques de perdre ton sang froid et moi, je me ferai un sang d’encre.
Pourtant, ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille le jour ou je t’ai cloué le bec en voyant que tu avais une idée derrière la tête. Rappelle-toi, je n’ai pas mâché mes mots, je t’ai deviné les doigts dans le nez. J’ai compris tout de suite que tu avais les dents longues.
Tu dis que j’ai une dent contre toi. T’es vraiment une mauvaise langue, voir une langue de « put » et en plus, tu n’a jamais su tenir ta langue, tu devrais donner ta langue au chat, ça nous ferait des vacances.

Tout ça va finir en queue de poisson et ce n’est pas sur un coup de tête, ni en faisant le gros dos que tu vas me faire avaler la pilule.
Fini la langue de bois, moi, je vais faire peau neuve et aller me dorer la pilule au soleil, manger sur le pouce avant de rendre l’âme.
Ame qu’on ne m’a jamais ni prêtée, ni donnée. Alors pour quelle raison je la rendrais !

Je croyais avoir terminé, non, non, il m’en reste ! je disais que j’allais casser la croûte parce que j’ai la dalle, mais avant de battre de l’aile, faute d’en avoir du plomb dans l’aile, il me faut battre la campagne pour trouver un bon coin.
Franchement, je ne suis pas dans mon assiette et jusqu’ici, je n’ai pas eu de bol, et je n’ai pas eu non plus de pot. Tu dis que j’ai un grain et moi je réponds que je suis à l’ouest.

Ta copine pensait faire un tabac en faisant un bœuf et elle a fais choux blancs à force de faire le poireau, ça n’a pas fait mouche du tout.
Tu voulais te faire la belle, et c’est la belle qui a fait le mur. Tu croyais avoir un ticket et ta belle à mis les bouts. Elle n’est pas tombée dans le panneau.
Ça t’en bouche un coin, hein ! Droit dans le mur, mon petit vieux, et tu en a vu 36 chandelles en rang d’oignon. Tu es vraiment un oiseau rare, cucul la praline ! Je te le dis, moi, t’es pas piqué des vers, tu ne vaux pas tripette et même que dalle. A force de noyer le poisson, de raconter des salades, de ramener ta fraise, tu commençais à nous courir sur le haricot.
Vide ton sac, tu ne peux plus donner le change car maintenant, tu es dans de beaux draps. Même si tu y vas dare-dare, ça ne va pas se bousculer au portillon car tu n’es plus dans le bain et encore moins dans le coup. Moi, je te dis que tu es en rade, à Brest, dans la rade.

Tout ça, c’est vraiment tiré par les cheveux mais faut pas cracher au bassinet. La preuve, tu es plein aux as à force de blanchir de l’argent. Je sais, pour toi, c’est le train-train, mais pour bibi, oui, ma pomme, il m’a fallu tâter le terrain avant que tu balances la sauce. C’est arrivé comme un cheveu sur la soupe quand je t’ai posé un lapin. Tu as tiré à boulets rouges et maintenant, nous sommes à couteaux tirés. Tu as gagné le gros lot.

Anne Kitline