vendredi 27 janvier 2012

Tous les coups sont permis

Coup de gueule
Si t’es « out », t’es pas « in », t’es « has been », t’es pas dans le coup ! Sans coup férir, tu te retrouves couvert de ridicule, et comme le ridicule ne tue pas, tu vis recevant les coups assénés. Les coups de fil, les coups de matraque, donc, coups et blessures, les coups tordus, les coups par en dessous, les coups vaches.
C’est pas fini, y’en a quatre cents ! Oui, les quatre cents coups !
Je reviens juste après coups vaches, pour sonner les trois coups. Ceux-là, ne sont que trois, mais c’est important, vu que c’est là que tout commence, par le meilleur, eh bien, le meilleur coup. On sait pas qui c’est et il peut être capable de coup de cœur, de coup de tête ou de mauvais coups, donner des coups de pieds, voir des coups bas et partir en coup de vent et sonner les trois coups définitivement.
Toi, tu vas accuser le coup et à coup sûr, tu tiendras le coup. Mais après coup, tu sais que le coup de foudre, c’est du bidon. Et puis, coup de chance, te voilà qui gagnes à tous les coups, juste après un coup de bluff, fini les coups fourrés, les coups tordus, et franchement, ça t’as fichu un coup, hein ! T’en as pris un coup sur la carafe car t’avais pas calculé ton coup. Et voilà, que tu fais coup double, attention de pas rater ton coup, prépare bien ton coup parce qu’il faut que tu tiennes le coup, ça doit valoir le coup, tout ça !

Cendrillon, tu te rappelles de Cendrillon, après les douze coups de minuit, coup de théâtre, son coup à foiré, fini le carrosse, bonjour la citrouille malgré ses coups d’œil répétés au prince charmant, elle s’est tirée à coup d’aile et personne ne lui a donné un coup de main.
Retour à la maison, coup de sonnette, la porte s’ouvre d’un coup. C’est reparti pour un coup de Jarnac. Ses sœurs lui font des coups en douce, jamais un coup de pouce dans les travaux, mais pour manger, quel coup de fourchette elles ont. Et comme elles fichent rien, pas de coup de fatigue, elles passent leur vie dehors, et là, coup de soleil sur le pif. Bien fait pour elles !
Et Cendrillon se tape tout le boulot, coup de chiffon, coup de brosse, coup de balai, coup de fer, coup de peinture et en plus, coup de cafard, la pauvre ! Jamais un coup de gueule, ni un coup de griffes, ni un coup de dent. Mais qu’est-ce qu’elle aimerait donner des coups redoublés, des coups répétés, des coups de bâton, des coups de fouet, des coups de boule.
-    Ah non, pas des coups de boule, je suis trop sensible ! Se dit-elle.

Et oui, ma pauvre, c’est un coup du destin, un coup du sort. Tu as le chic de recevoir des coups par derrière, des coups pour rien, des coups qui pleuvent, d’un seul coup, tous les coups sont permis.
Encore un petit coup, car tout d’un coup, je sais que j’ai omis des coups sous le coup de l’émotion et je vais en mettre un coup. Ai-je bien ajusté mon coup ? Ai-je été dans le coup, ou hors du coup ? C’était un coup d’essai et je ne m’attendais pas à un coup de maître, ni à un coup d'épée dans l'eau.
-    Coucou !


Anne Kitline

mardi 24 janvier 2012

Pigeons

Un pigeon parisien et fier de l’être. Pigeon et parisien ! Donc, s’en allait droit devant, dans le vent, soulevant ses plumes, avant de se faire plumer.
Sur son chemin, il rencontre une belle et forte pigeonne.
-    Crou, crou, ma belle, crou, crou, ne t’en va pas, regarde moi, crou, crou !
-    Arrête de me tourner autour du pot, j’ai à faire, mon œuf est tout seul, il m’attend !
-    Viens, ma colombe, on va jouer à pigeon vole, et je vais te voler dans les plumes !
-    Tu me donnes le tournis, mon compère pigeon à moi,  va te raccourcir tes abattis !
-    Crou, crou, allez, viens, crou, crou !
-    Je n’ai pas l’intention de me faire pigeonner, moi ! Vas voir ailleurs si j'y suis, dragueur professionnel !
Elle s’envola, aussi vite qu’elle était venue.

Le pigeon dépité, tourne et retourne, revient, part, et de nouveau, sur sa route, il croise encore une forte et belle pigeonne.
-    Crou, crou, ma belle, ne t’en va pas, crou, crou, que tu es belle, ma colombe !
-    Crou, crou, crou, crou ! Dit-elle en faisant mine de rien et tournant sur elle-même.
-    Vraiment, tu as de belles plumes,
un petit pigeonneau, ça te dit, ma colombe ? T'as de beaux yeux, tu sais !
-    Oui, je connais : (t’as de beaux yeux tu sais), je vais au ciné, quelquefois ! 

-    Viens, je t'emmène à Venise !
-    Et bien, comme intimité, tu te poses là, mon beau !
-    Alors, viens, dépêche toi ! Je n’en peux plus, moi, d'attendre !
-    D’accord, mon beau, on va faire connaissance et plus si affinité ! On va mêler nos plumes !

Et nos deux pigeons joignant leur croupion et à fond dans l’action, ne voient pas ce qui les attend.


Un gamin qui passait par là, ne cache pas sa joie, ajuste les pigeons avec son lance-pierres, vise, et pan, tire. Le super dragueur s’affale, raide mort.
-    Tiens, maman, un pigeon aux petits pois pour ce soir ! Dit le gosse, tout content, son pigeon plein de sang à la main.
-    Belle bête ! Le félicite sa mère.


Anne Kitline

jeudi 19 janvier 2012

Touché, coulé

le Concordia ,  l'île de Giglio
J’avais grandement envie de faire une croisière au printemps 2012. Une croisière en Méditerranée. Je ne cite aucune Compagnie, mais…


Depuis qu’un certain Commandant a eu une 
"inclinaison"  à passer tout près des côtes, je n’ai plus de  
"penchant", pour naviguer sur ce genre de géant flottant. 
4000 personnes à bord, 1/10° de ma ville. Combien d’étages ? Au moins 10, voir plus ! Affolant, si y’en a qui aiment ça, grand bien leur fasse !

Donc, notre Commandant, sans "fondement", a talonné sur des hauts-fonds. Plus près du rivage, toujours plus près, et bing, un trou dans la coque, et la belle « usine » de mer se met à pencher du côté où elle va sombrer. Touchée, coulée ! Comme un gros iceberg, couché sur le flanc.
Les passagers, l’équipage, sont restés comme deux ronds de flan, eux,  sur le flanc du navire. Certains avec des gilets de sauvetage, sauve qui peut ! Tous n’ont pas pu, hélas !

Tu t’offres des vacances en mer méditerranée, tu montes à bord du bateau, tu t’installes dans ta cabine, quand t’as réussi à la trouver. Tu repères où elle est, t’as tout intérêt ! Ça, c’est pas simple, vu les couloirs, les portes, les croisements, les escaliers, les étages, et j’en passe.
-    As-tu pris ton GPS pour te retrouver ? Non ! Alors, tu te débrouilles tant bien que mal.
Coup de sirène, le bateau va quitter le quai, le voyage commence, tout est nouveau, tu découvres et ça te plaît. Piscine, jacuzzi, salle de jeux, salle de cinéma, théâtre, tout y est pour ton plaisir et celui de ton banquier. Ta carte bleu va chauffer, chauffer. Ça je te le promets !
Surtout, ne donne pas ton numéro, ou dit que t’en as pas de carte bleu.

La croisière suit son cours, tout va pour le mieux. Tout le monde s’amuse. La croisière s’amuse ! Vous connaissez ? Oui, la télé, le feuilleton, Et un soir, à l’heure du dîner…

Vendredi 13, faut pas être superstitieux, hein ! Donc, ce vendredi, la côte est proche, toute proche, trop proche.
-    Admirez braves gens notre belle île !

D’un coup, tu sens que ce bateau a touché. Une baleine ? Un tronc d’arbre ? Un autre bateau ? Un rocher ? Eh, eh ! Il a touché le fond. Un « rocher » au moment du dessert.
-    C’est grave ?
-    Mais non, ne vous inquiétez pas !

Raté, c’est une catastrophe ! Une vraie catastrophe, mais qui le sait ? Les passagers ? L’équipage ? Les poissons ? Le Pacha ?
Les poissons, gros et petits, surpris par cet énorme… par ce… par cette masse qui envahit leur habitat, fuient par bancs au large, Large que le navire n’aurait jamais dû quitter.

La télé, la radio, les journaux, tous, tous s’y mettent. Les médias sont submergés, (débordés, engloutis, inondés, noyés, emportés, ce sont des synonymes de submergés, on peut dire que le terme est bon).

Le commandant du navire, par son approche intempestive, a mis un terme à la navigation du Concordia. A lui, je prédis un avenir « sombre », et en prison, il pourra « co-gîter » !


Anne Kitline

lundi 16 janvier 2012

Boire, déboires - F

-    Eh, la descente, où qu’ t’es ?
La descente, c’est moi. Mes potes i’ m’appellent comme ça. Parait qu’ j’ai une bonne descente.
-    Les gars, z’avez vu, cul sec ! C’est ma tournée !
Et hop, un p’tit dernier, et j’ rentre chez moi.
Le trottoir i’ fait des vagues, les murs, i’m’  rent’ dedans.
-    Faites attention, ça fait mal !
C’est râpeux les murs, ça griffe. M’en veulent, les vaches. Mort aux vaches ! Ah non, c’est pas les mêmes, vaches ! Oh, purée, on s’est tamponné.
-    S’cuzez, m’sieur, j’vous avais pas vu ! Même pas poli, c’ui la, i’ répond pas. Pauv’ type, va !
Mais que chuis bête, c’est un poteau. J’trouvais qu’c’était dur. M’a fait un bleu, l’salaud !

J’me suis gouré d’chemin, y’a des arbres, y’a un sapin, là. T’as vu, il a les boules. Ha ! ha ! ha ! Un sapin qu’a les boules. Ben oui, c’est parce qu’ils l’ont enguirlandé, quoi ! Comme moi avec Mémère. Un jour c’est Mémère qui sentira l’sapin, j’te l’dis !
-    Ah, enfin des pissotières, d’puis l’temps qu’ j’ai envie d’pisser !
-    C’est dégoûtant d’uriner dans la poubelle, quand même, quelle éducation !
-    Qu’est-ce t’as dit, toi, l’vieux ?
-    Que c’est vraiment dégoûtant ce que vous faites là, monsieur !
-    Mais j’ pisse, tu vois pas ?
-    Pas dans une poubelle !
-    C’est pas une poubelle, j’ te dis qu’c’est des chiottes ! Allez, casse-toi !

Avec tout ça, j’me suis pissé su’l’ froc, j’ai l’cul trempé. Qu’est-ce qu’é va dire la patronne. Va encore me chatouiller les moustaches.

J’ai soif, j’ai l’gosier tout sec, j’boirais bien un p’tit coup, moi. Un p’tit dernier. Y’a pas un bistrot dans l’coin ? Ah si, d’l’aut’ côté d’la rue.
Z’ont mis du verglas, pas vrai, ça glisse. Et voilà, j’me suis cassé la figure ! R’garde moi ça, j’arrive plus à m’rel’ver. Chuis pas gros pourtant ! Pi’ cette rue, elle penche. Elle va une fois à droite, une fois à gauche. J’arrive pas à d’viner où qu’elle va aller.
Ah, j’vois deux troquets, y’a l’choix. Ben non, y’en a qu’un. Où qu’c’est t’y qu’il est passé l’aut’ ?
Faut pas m’la faire à moi, y’en avait un deuxième. L’ont planqué, c’est ça ?
-    Où qu’c’est t’y qu’l’avez planqué, les mecs ?
Et pan ! Ça glisse encore !
-    Aie mes fesses !
Ça y’é, chuis encore l’cul dans l’caniveau, oh pi’ c’est mouillé. Ben comme ça, j’prends un bain… de siège. Ben oui, chuis assis, quoi ! Dans d’l’eau, pour sûr. C’est c’que j’dis, un bain d’siège. Ça m’gel les fesses ! Faut que j’me tire !
Ah, l’deuxième bistrot, l’est rev’nu, c’est pas trop tôt ! Ben, l’est encore parti. C’est quoi c’ t’histoire, un bistrot fantôme ? Jamais entendu parlé qu’y avait  des bistrots fantôme, moi ! I’ m’ font une blague ! Ouais, c’est ça, une blague.
-    J’vais m’fâcher les mecs ! Hein, ça suffit !

Allez, Totor, Totor, c’est ma pomme ! Allez Totor, un p’tit effort et tu t’en sors, t’es l’plus fort ! Chuis poète, moi ! Z’avez vu ça !
Pi Totor l’en a marre, Totor veut roupiller. Va pas êt’ contente Bobonne, chuis pas dans l’lit avec elle.
-    Eh la patronne, où qu’t’es ? Répond !
Ah, ben c’est ma porte, là ! Allez, pousse-toi qu’j’rentre ! Veut pas s’pousser. Tu t’ouvres ? Cochonnerie de porte !
-    M’en fous, j’dors là, cont’ c’te foutue porte, là ! J’ai p’ ête’ un peu trop bu c’ soir !

Et le lendemain matin, lorsque la concierge veut sortir les poubelles, que trouve t’elle ?  Le Victor en train de cuver.
-    M’dame Dudue, y’a vot’ mari, là, par terre, l’est pas beau à voir !
Et oui, la concierge, elle parle comme mon pauvre Totor, ce cochon qui se permet de rentrer chez lui saoul comme une barrique. Au réveil, ça va être sa fête, à celui-là.







Anne Kitline

vendredi 13 janvier 2012

La cellule



Avec mes amis anglais, italiens,  lors de nos rencontres, j’ai ma façon à moi de leur apprendre ma langue, le français. 
-          Je ne vais pas te faire un cours, non, non, ce n’est pas mon but.


Prends un mot. Le mot cellule, par exemple. Mot anodin par excellence ! Cellule égal isolement, enfermement, voilà ma définition.

Ta vie commence par une cellule, eh oui, par une toute petite cellule, tu es cellule et celle-ci te fait entrer dans la cellule familiale. Là, la cellule c’est agrandie.
-          Croissez et multipliez, à dit quelqu’un de connu, et les cellules ont obéi, les braves cellules !

Tu vas ensuite à l’école et tu rencontres des cellules contagieuses, tu attrapes  les maladies infantiles. Bobo, allô maman, bravo les microbes !


C’est Noël et tu as commandé plein de cadeaux et on t’offre un appareil photo.
-          Waouh, (cris de joie), c’est génial !
Tu vas pouvoir jouer avec ta cellule photographie.
Mais jamais, tu ne pourras éviter la cellule électrique, à faire dresser les cheveux sur la tête si tu te prends un coup de jus.
-          Ne mets pas tes doigts dans la prise !

Tu as 17, 18, 20 ans et c’est la politique qui te rattrape. Tu entres dans une cellule du parti. Lequel ? On s’en fiche, chaque parti à les siennes.
Et la vie professionnelle, me diras-tu. Oui, parlons-en. Tu te sers d’un tableur pour bosser, eh bien, tu as des cellules. Si, si, des cellules, te dis-je. Le croisement entre une colonne et une ligne. Un carrefour, quoi !
-          Bon, si tu ne connais pas, tu ne comprends pas, c’est sûr !
Après mûres cogitations, tu as la cellule de réflexion, et maintenant, tu as même des cellules de crise.
Pas la crise de rire à se taper sur les cuisses ou sur le ventre, non, ce serait trop sympathique, plutôt la crise de larmes avec la prise de tête.
Et de jour en jour, tu deviens exécrable, tu fais la gueule, tu ne vas pas bien, tout va mal.
-          tu as besoin d’un toubib, vas voir ton médecin, il te donnera de quoi te « remonter », moi je dis « shooter », médecine, médecine ! A ce moment là, tu as besoin d’une cellule psychologique.

Mais ton cas s’aggrave, ton patron qui te fait ch… qui te harcèle, tu as envie de le flinguer et tu le fais. Et j’en arrive à la vraie cellule, la cellule d’emprisonnement.
Ça commence par le wagon cellulaire, pour arriver, en final, dans TA cellule.

Mais tout réfléchit, tu es coincé toute ta vie par des cellules. Je ne vais pas te les redéfinir, (voir ci-dessus). J’ai omis la cellule grise, celle là, certains en sont un peu dépourvu, surtout « quand la bise fut venue ». Y’a matière (grise) à réflexion, voir la dite cellule ci-dessus déjà nommée.
Donc, au commencement, il y a la cellule.
-          Je te le demande, comment s’en évader ? Car aujourd’hui, on a crée la cellule souche. Et quand ça fait souche, ça fait mouche !

Anne Kitline

mardi 10 janvier 2012

Ma ville, Sète


Je cherchais un numéro de téléphone, alors j’ai ouvert l’annuaire de ma ville. Surprise, que je prenne n’importe quelle page, je lis des noms d’ailleurs se terminant par un « I » ou un « O ».
Ma ville est entourée d’eau, non, je n’habite pas en Corse, juste en France, à 180 km de la frontière. Je n’habite pas non plus en Italie, mais ma ville est italienne, du sud de l’Italie, un peu, beaucoup même, comme à Naples.

Les sens interdits… ici, on ne connaît pas. Y’a pas de place pour rouler sur la chaussée, on prend les trottoirs. On roule aussi à l’anglaise, sens inverse, sur les ponts. Un matin, tu te réveilles, et devant chez toi, sens interdit. Hier tu passais à droite, et aujourd’hui, faut faire le tour de l’autre côté.
Les bus changent leur itinéraire, tu dois faire avec. Quand ils sont à l’heure, tu dis merci. Il est vrai qu’ici, le temps est extensible. On te dit :
-         J’arrive dans 5 minutes !
Un quart d’heure plus tard, voir une heure, t’es toujours en train d’attendre.
Les noms de rues sont modifiés, comme ça, pour le plaisir. C’est du moins ce qu’on pense. Pour la petite histoire, en 2 mois, j’ai déménagé 3 fois et ce sans bouger. Démarches auprès des organismes pour les changements. Un coup j’habite en face, un coup je reviens de l’autre côté comme avant et la troisième fois, je repars en face et tout ça sans faire un pas. Est-ce que la devise de la ville est : plus et mieux pour ceux qui bougent ?

Ici, on aime l’anarchie. Les lois, ça déplaît. La police, on lui fait la bise dans les rues, tout le monde se connaît. Tu ne peux pas te promener sans rencontrer un ami, un voisin, un cousin, un parent.
-         Pour la discrétion, tu repasseras !

Plus haut, je parlais des bus. Tu montes et tu t’assois et ton voisin, ta voisine, te raconte sa journée, te parle du temps, des actualités, enfin de n’importe quoi, pourvu qu’on parle. C’est comme ça ! Et lorsque c’est la sortie des classes, ça devient une vraie volière, ça « chiachiare » on ne s’entend plus.
Tu veux aller au théâtre écouter un opéra, un concert, une pièce. Tu ne peux pas ! Y’a toujours quelqu’un qui va parler ou même chanter, là, c’est pire ! Impossible les en empêcher, ils sont ainsi.
-         Je ne te dis pas les forfaits de téléphone, combien ils doivent payer !


Mes co-citadins sont rebelles. Le jour où un « Mac-do » a voulu ouvrir, d’abord, personne ne le voulait en ville, il est donc à la sortie et, le jour de son inauguration, sur le quai juste en face, ils ont organisé la « Macaronade ». 200 personnes y ont participé et au « Mac-do », pas un chat.
Un certain patron de grande surface veut vendre de la parapharmacie dans ses magasins, qu’à cela ne tienne, ici, on va vendre des petits pois en pharmacie.

Dans les ports, vous payer pour y laisser vos bateaux et bien, chez moi, c’est gratuit dans les canaux. Et des canaux, y’en a plein. En parlant de canaux, pour les passer, on a des ponts tournants ou levants et un matin, pas bien réveillée, une femme n’a pas vu que le pont était levé et hop, plongeon dans le canal heureusement peu profond, elle et la voiture,.
Autre cas, un gros 4X4, un type super énervé à 9 heures du matin. Il veut se garer sur le bord du canal. Mauvaise manœuvre, il se retrouve les 2 roues arrières suspendues dans le vide au dessus du canal.
Furieux, le type descend de son énorme bagnole, fait le tour ou presque, il ne peut pas, because l’arrière est suspendu, il râle de plus en plus. Obligé, le monsieur encore plus excité, d’appeler la grue pour le sortir de cette situation. Les gens sur le quai se marrent ouvertement.

Les embouteillages. Quand je dis embouteillage, ils sont rares et cinq voitures qui n’avancent pas, pour mes concitoyens, c’est déjà un bouchon. Que font-ils, je vous le demande. Et bien, ils font demi-tour les uns après les autres, tant pis si la route est étroite et jouxte un canal. La patience n’est pas leur fort, c’est sûr !

Il y a quelques années, le facteur qui faisait la tournée dans la petite ville voisine, a certainement eut envie de prendre un bain de soleil ou un bain de mer, ou un pastis, toujours est-il que tout son courrier, il l’a jeté dans le canal. Peinard le facteur !
En écrivant pastis, je revois un rigolo qui passait devant un panneau indiquant : roulez au pas, il a ajouté « tis » au mot « pas », roulez au pastis.

La commune a décidé, pour freiner les ardeurs automobilistes, de rétrécir les routes, à tel point, que deux bus qui veulent se croiser, doivent faire attention à leur abattis et surtout à leurs rétroviseurs, sinon, l’un des deux emportera un souvenir du car qu’il rencontre.
Ah, les stops, parlons en des stops. Tu roules tranquille, ou pas, le stop est là, tu t’arrêtes. Tu regardes à droite, à gauche, mais aucune visibilité.
-         Tu sais pourquoi ? Non ? Et bien, parce que la mairie, dans sa gentillesse, a demandé au pépiniériste de mettre des fleurs et des plantes partout, alors, on doit s’avancer au milieu du carrefour pour voir. Attention à la collision !
Il y a aussi quelques ronds-points. A quoi ça sert le rond-point ? J’imagine que mes co
Au milieu d’un de ces ronds-points, à l’entrée de la ville côté mer, il y a un bollard, un beau et gros bollard.
-         C’est quoi, un bollard ?
-         Une bit(t)e… d’amarrage ! Tout le monde n’a pas ça, hein !

L’été, le sport principal, ce sont les joutes. quelle passion ont les habitants pour ces combats sur le canal royal, on dirait que toute la ville s'est donnée rendez-vous sur les gradins. pour avoir une place, faut te lever de bonne heure ou coucher là, la veille avec sac de couchage et oreiller, et pour la St louis, c'est pire encore. 
Pour ces fêtes, la circulation est chamboulée, des rues sont fermées, débrouilles toi si tu veux rentrer chez toi. Faut connaître les chemins ou tu te perds.

Ma ville est une ville pleine de surprises, tant sur les routes que dans le comportement de ses habitant, qui jamais, ne se prennent au sérieux, et moi j’aime bien ce côté de leur personnalité.
Par contre, leur accent est… spécial. On entend un « O », presque « A » à la fin des mots, des noms, comme par exemple si tu t’appelles Anne, ça devient : Anne-o, Maxime-o, avec la bouche un peu ouverte. Et puis, le E, c’est aussi un « O », rOgarde-o. ajouté à l’accent méridional, ça paye. Dans l’émission Kolanta, il y avait un sétois, eh bien, pour le comprendre, il l’avait sous-titré, comme une langue étrangère.
-         Quelle image de notre ville et de ses habitants, quand même !

Ma ville, c’est comme un œuf sur le plat avec de l’eau tout autour, presque une île et le caractère des ses habitants est îlien, un peu comme les corses. J’ai déjà dit, non, je n’ai rien contre les corses, j’insiste ! J'ai deux voisins corses, alors... attention !
Donc, cet œuf sur le plat, le blanc, ce sont les rues et habitations et le jaune, LE MONT SAINT-CLAIR. Je l’écris en gros, car pour un véritable sétois, c’est comme si c’était le MONT-BLANC, pareil, oui, pareil. Alors qu’ici, il est haut de 182 mètres, pas plus, mais ils en sont fiers de leur montagnette.
-         Là, je vais me faire mal voir !
Et il ne faut pas dire : je vais AU St-Clair, mais je vais A St-clair. Ils te font la remarque vite fait, bien fait.
-         Maintenant, ils vont me détester, les sétois ! Moi, je les aime… un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout. (Rayer la mention inutile).


Anne Kitline

dimanche 8 janvier 2012

Des mots aux maux - F


Hier, au cours d’une discussion, j’ai appris un mot, et quel mot. Oxymore. Le mot et son contraire dans la même phrase.
-         La sombre clarté de la lune.
-         Un froid soleil d’hiver inonde le désert.
-         Je me suis déguisé à ma guise.
Bon, j’arrête, vous avez compris ? Mais jouons un peu, si vous voulez bien. J’ai écrit « oxymore », mais j’aurais tout aussi bien pu écrire « occis mort » qui signifie qu’on n’est plus rien, quant tu es mort, c’est qu’on t’a occis. Mais occis mort, n’est pas un oxymore, c’est ? C’est ?
-         Attendez, je cherche dans ma mémoire !
C’est une tautologie ! Logique, non ? Répétition inutile. Je m’y perds. Vous avez aussi. Pourquoi « tautologie » ? D’un nom d’un roi grec qui était bègue. To,to, to,to, le temps qu’il le sorte, le mot, on l’avait déjà écrit.

Vous trouvez aussi le « datisme » qui n’a rien à voir avec Rachida Dati, ni avec le gâtisme, ça se saurait, mais qui est proche de « tautologie ». Je continue, la battologie, rien à voir avec le bateau au logis, ni avec un battoir, mais une tautologie perpétuelle, rien que ça !

On peut trouver encore des « texticules », non, je ne parle pas de sexe, mais seulement de petits textes
Métonomasie, mets ton nom vas y, ou mes tonneaux ma scie. C’est marrant, le français. Traduction de mon nom dans une autre langue,
Pour finir, antinomie, anti-momie, anti-mamie, ça c’est l’opposition. Non, pas la droite ou la gauche, on s’en fiche, mais l’opposition entre deux idées, deux lois, etc.…quoique deux partis, ça pourrait.

Je termine là, je deviens rasoir. A vous de jouer si vous avez aimé ou pas, c’est du pareil au même.
Au fait, du pareil au même, c’est quoi, ça déjà ? 


Anne Kitline

vendredi 6 janvier 2012

Le Vélo - F


Petite route de province ensoleillée, ça grimpe en douceur. Je me sens bien, l’air du matin me caresse le visage, les jambes, j’aime. Chaque fois, je découvre un paysage différent. La côte se fait plus raide, je change de braquet.

Un peu de maths, s’il vous plaît, juste un peu. Qu’est-ce que le braquet, je vous le donne mille, en mètres, en millimètres, enfin, vous en faites ce que vous voulez.
Rappelez-vous, ΠR2. Oui, l’école ! La circonférence du cercle. Non, j’ai pas dit la quadrature du cercle, d’abord, je ne sais pas ce que c’est que la quadrature.
Donc, ПD, D étant le diamètre du cercle. Ça vous intéresse vraiment ? Non, alors, je passe.

Vous avez compris, je fais du vélo. Je fais du vélo avec mon voisin. Nous franchissons les pentes, les côtes, même à la Pentecôte, même à Pâques ou à la mi-carême, bref, quand on veut et qu’il fait beau.
J’ai des mollets, je vous dis que ça, faut les voir, de vrais mollets de cycliste et bronzés comme un camionneur. Marques du short, marques des chaussettes, je fais sensation sur la plage.
Je ne vous ai pas raconté, mon voisin, Loulou, adore le vélo et la musique. Ravel, vous connaissez, le « beau vélo de Ravel » ? Musique et pédalage sont les deux mamelles qui le nourrissent.

Nous avons décidé de parcourir un petit périple, 300 km. Départ sur le plat, quand je dis plat, c’est une légère côte à 5% (c‘est pas cher !). Bientôt, les montagnes se dessinent au loin, le mollet se durcit, le souffle devient plus fort. Je parle pour moi, car Loulou part en danseuse juste devant moi. Waouh, quelle classe ! On le croirait parti pour le tour de France.
-         Vas-y pépé ! Lui lance un petit crétin qui le double en voiture.
-         Laisse tomber Loulou, avec ses mollets de coq, il ne pourrait même pas faire 100 mètres !
Et la montée monte ! Z’avez déjà vu une montée qui descend ? Ça monte, ça monte, han… han… han… c’est dur, mais je suis et si je suis, je pense. Je pense, donc je suis… Je m’égare ! Pas sur la route, non, dans mes pensées.

Nous avançons à bonne allure, descentes, montées, plats. Pas les pieds dans le plats, la roue sur le plat et « pfffit », un pneu qui éclate.
-         Ce n’est pas plus mal, ça va nous faire une pause. Dis-je en soufflant comme un bœuf.
-         Mais non, en 2 minutes, c’est réparé ! Me désespère Loulou.
Moi qui pensais me reposer un « chouya », je l’ai dans le « baba ». Une gorgée d’eau, et on y retourne. Ça va encore, on est toujours sur le plat.
A midi, enfin, le casse-croûte, ouf ! On s’installe au bord du talus, on mange, on boit beaucoup, de l’eau, on sort la carte, ouais ! On a fait 100 km. C’est génial, j’en reviens pas. Et je suis en forme, j’ai la pêche ! Parée pour la suite, pour les 200 restants.

Le paysage change, on attaque la montagne direction Grenoble pour rejoindre nos copains cyclistes. C’était ça les 300 km.
Arrivée à Grenoble, nos amis nous voient débarquer avec seulement les vélos et les sacs à dos, pas de voiture.
-         vous êtes venu depuis chez vous comme ça ?
-         oui, tous les deux à vélo !
-         et bien les amis, quel courage !
-         oh, c’est rien. Dis-je, partis comme on était, on faisait le tour du monde !
Regard de Loulou qui ne sait pas si c’est du lard ou du cochon. En parlant de cochon, la soirée se termine autour d’une bonne table, bon repas, bonne eau. D’habitude, on dit « bon vin », mais nous on ne fait pas pareil, alors, c’est juste de l’eau. - On est sportif ou on ne l’est pas !


Anne Kitline

jeudi 5 janvier 2012

La poule


C’est bientôt l’anniversaire de mon mari, 40 ans, il va avoir 40 ans. Franchement, je n’ai aucune idée de cadeau, et puis, à quoi bon ! Il a tout. Il se fait ses présents lui-même. Alors, je réfléchis. Un petit cadeau, voilà ce que je cherche, un truc pas encombrant, pas trop cher. De toute façon, il va mettre ça dans un coin. Quand je lui demande :
-         que veux-tu pour ton anniversaire ?
-         une Rolls, une Ferrari, une Rolex. Voilà sa réponse.
-         J’t’en ficherais, moi, t’as des goûts de luxe, Pépère !

On se connaît depuis le collège tous les 2, ça fait un bail. C’était le plus beau mec de ma classe, alors j’ai flashé, et lui idem et depuis, on ne s’est plus quitté. Tic et Tac, on nous appelait, comme les écureuils de la BD.
Déjà, à 12 ans, on voulait vivre ensemble et nos parents, les rosses ! Nos parents n’ont pas aimé du tout notre idée mais heureusement, il y avait les couloirs du collège, sans surveillance. Ah les bécots, les bisous, les câlins dans les escaliers, dans les recoins ! 
Belle jeunesse, disaient les profs.

Et bien, avec tout ça, aujourd’hui, je ne sais pas quoi lui acheter. C’est vrai, tous les deux, on a bien changé. On n’aime plus la même chose. Lui, il adore les films de capes et d’épées et au fil des ans, il est devenu champion des pets… au lit. C’est vous dire !

Bon, passons, donc, pour son anniversaire, j’ai invité des amis. Je téléphone à Suzy pour l’inviter et elle me dit :
-         attends, je n’ai pas d’éphémérides !
-         Tu n’as pas défait tes rides ?
La pauvre, elle en a des rides, et pas qu’une, plein, plein. Elle, elle a une idée pour son cadeau.
-         Tu lui offres une poule, une nana !
-         Quoi, une nana ?
-         Oui, comme les chippendales, les mecs, quoi !
-         Une séance de strip-tease ? Mouais !

Donc, le cadeau pour mon homme, c’est trouvé et le soir de sa petite fête, les copains sont là, tous à table et le cadeau est posé à même le sol. Une boîte, juste une grosse boîte, une belle boite toute enrubannée, haute au moins d’un mètre.
-         Ouvre là, mon chéri, je vois que tu ne tiens plus !
Il défait lentement, méticuleusement, le paquet en nous jetant des coups d’œil malicieux. Il fait durer le suspens, il ouvre le carton, et éclats de rire général, sauf lui. Tous ses copains pliés en deux à rire jusqu’aux larmes. Mon mari se tourne vers moi, stupéfait et furieux :
-         c’est quoi ça ?
-         ben… Une poule, mon chéri ! Suzy m’en a donné l’idée.
-         Ah non, moi j’avais pas dit une poule comme ça, j’avais dit une nana. Se défend Suzy, la pauvre !
-         Mais mon chéri, tu aimes tant les poules, je parles des cocottes, enfin, celles qui font cot-cot-cadette, les autres aussi d’ailleurs, alors…
-         Et tu la vois sur le balcon, la poule, manquerait plus qu’un coq.


Anne Kitline

lundi 2 janvier 2012

Le moustique - F


Aujourd’hui, nous allons parler des insectes. Pour commencer, on verra le moustique. Ouvrez vos livres page 71.

-         Tout d’abord, le moustique appartient à la famille des… ? Oui, Léo ?
-         La famille des « puts » M’sieur !
-         Mon garçon, mais pourquoi tu dis ça ?
-         Ben mon père, il dit toujours : « putain de moustique ».
-         Bon, je continue. Le moustique vole, il a 4 pattes, une trompe… à toi Sarah !
-         La famille des éléphants, M’sieur ? A cause de la trompe !
-         Décidemment, je ne tirerai rien de vous ! Bon, le moustique, comme vous le savez, suce le sang… oui, Pierre ?
-         La famille des vampires, M’sieur ?
-         Ça me désespère, cette classe ! C’est un insecte diptère, il ne possède qu’une paire de…
-         Couilles, M’sieur ?
-         De mieux en mieux ! D’ailes ! Une seule paire d’ailes. Ignares que vous êtes !

Et chez lui, il raconte :
-         Si tu savais ma chérie les imbécillités que les élèves m’ont dîtes !
-         Sur quoi ?
-         Les moustiques !
-         Ah oui, il y a à dire sur ces bestioles. C’est tout petit et c’est capable de te pourrir ta nuit. Dès que tu l’entends, tu ne dors plus. Dans le noir, tu fais des grands moulins à vent, mais cette vache de bestiole, elle te pique. Tu te souviens qu’elle t’as eu à l’œil, on aurait dit « éléphant-man », tout bouffit, pas beau à faire peur.
Et les maladies, t’en as parlé des maladies, le chikungunya ? La dengue ? Faut leur dire aux mômes ! Plus ils ont peur, plus ils écoutent, pas vrai ? Faut savoir les passionner !
Tu leur as expliqué que pour les tuer, les moustiques on utilise une « bombe » ! Ça leur plaît, aux gosses, ils voient la guerre.
J’aurais dû être prof, moi !


Anne Kitline

dimanche 1 janvier 2012

Mammaires - F


Un plan ma mère, implant mammaire, c’est quoi le mieux ? Le mieux, c’est un plan… mammaire.
Le monde est mal fait ! Pourquoi ne sont-elles jamais contente, les femmes ? Leurs seins sont trop volumineux, trop gros, trop lourds, alors, on taille dedans pour en enlever un bout et alléger la dame.
Ils sont trop petits, on va les gonfler, les prothéser avec du silicone. Silicone Vallée ? Vallée plongeante, profonde, galbée.

En plus, au prix que ça coûte, il faut les montrer, faire admirer la poitrine adorée, décolletés plongeants obligés. Je dois reconnaître que les seins siliconés ont du maintien. Que la femme soit debout, ils tiennent tout droit. Elle s’allonge, les tétons sont toujours pointés vers le ciel. D’ordinaire, ceux-ci ont tendance à avoir un penchant pour l’attraction terrestre et à vouloir descendre au plus bas… se laisser tomber, sauf s’ils sont remplis de substance gélatineuse.

Ce silicone, cette gélatine tremblotante que nous montre la télé, me fait penser à cette espèce de gelée anglaise translucide, rouge, jaune ou verte.
- Vous ne voyez pas de quoi je parle ? C’est dans un saladier et il suffit de remuer un peu ce récipient et la gelée se met à vibrer. Je vous assure ce n’est pas appétissant, la gelée british !

Bon, revenons à « silicone vallée ». La dame a payé cher pour se faire prothèser et il n’y en a pas qu’un, mais deux à gonfler, des jumeaux en somme, à l’identique et symétriques… je vous prie. Une bonne paire de « lolos », bien ronds et débordants du « soutif ».
Les jumeaux sus-cités, résistent dix, vingt ans, que sais-je et un beau jour, scandale ! Risque de cancer ! La triche se paye au prix fort.
Pour qui la dame a commandé ces jolis seins ? Pour elle ? Pour un homme ou plusieurs ? Aujourd’hui, elle a peur et même très peur et veut s’en débarrasser, elle « flippe » !

Et les médias se font gorges chaudes, justement à propos des  gorges de ces dames qui maintenant doivent se faire dé-siliconer. Syndrome de précaution, dit-on. 
Trente mille femmes à nouveau sur le billard, les chirurgiens vont avoir du pain sur la planche avec ces femmes qui ne voulaient pas être des planches à pain.

La chirurgie esthétique vaut, je ne parle pas fric, vaut autant pour les filles que pour les gars. Ces messieurs sont insatisfaits de leur appendice, dit-on..
     - N’ont qu’à pas regarder des films pornos. Des « Rocco Siffredi » dont le membre remplit l’écran, ça donne des complexes, hein !  
     - Les mecs, rassurez vous, vous êtes sûrement, dans la norme, et n’ayez pas tout le temps l’esprit dans la culotte, un jour, elle deviendra vraiment trop grande, votre culotte bien sûr, pas la zigounette. 


Anne Kitline