dimanche 24 novembre 2013

Le cheval entier

Jean Luc s’est fait plaisir, il a investi. Depuis longtemps, il en rêvait, alors, il l’a fait. Et ce matin, tout fier, il m’a dit :
- ça y est, je l’ai acheté… J’ai enfin MON cheval… Et un entier en plus !
- Ah ?

Un cheval entier ? Un morceau de cheval, moi,  je vois ce que ça donne.
-         Bonjour Monsieur le boucher, je désirerai un morceau de cheval, s’il vous plaît !
Tu rentres chez toi, tu prends ton steak de cheval, tu le fais cuire et tu l’avales.  Ou tu le haches et mange tout cru. Mais, purée, un cheval entier, t’en a pour des mois, voire des années.
-         Ah, vivant… Un cheval vivant !
Je recommence :
-         Bonjour Monsieur… Je voudrai une cuisse de cheval. Ben non, plutôt une épaule de ce cheval-là, qui bouge la queue.
-         Elle est givrée, la vieille ! Doit penser le boucher.

Donc, il possède aujourd’hui, un cheval entier. 
Ben c’est mieux quand même, non ?
Je suis allée voir la bête dans son pré électrifié où il broute l’herbe fraîche. Un beau cheval couleur whisky avec des yeux de biche tout marron, une belle crinière et, c’est vrai il est entier, il a quatre jambes, une tête, un corps, tout quoi ! Vrai de vrai un très beau cheval. Quand je pense que je le voyais dans l’assiette, jamais il y rentrera, pour sûr !

-         Tu vois, on se rend compte de suite que c’est un entier ! Annonce Jean Luc.
-         Ben oui, je le constate ! Dis-je.
Jean Luc se tourne vers moi et commence à m’expliquer qu’il va devoir prendre des précautions avec son cheval entier. Aurait-il peur qu’on lui en pique un morceau ? C’est ridicule. Et il continue dans sa lancée :
-         La différence entre un entier et un coupé, c’est qu’il est plus agressif, il ne faut pas trop qu’une femelle soit à côté !

J’ai pigé, enfin compris. La bête, c’est moi. Entier… Coupé… Fallait m’expliquer d’emblée, et pas me laisser cogiter avec des morceaux de cheval par ci, des morceaux de cheval par là. J’ai devant moi une bestiole où tout est réuni, un  entier… Quoi, avec tout ce qu'il faut !

dimanche 17 novembre 2013

Prime à la casse - F

J’étais bien fichue, j’avais une belle carrosserie, des courbes harmonieuses, un châssis  bien droit, deux jolies phares bien plantés. Je tenais la route, jamais en panne, jamais bancale, obéissante comme pas deux. Jamais il ne me brusquait et même il me bichonnait. Il fallait que tout soit OK, que tout soit bien en place et face, sinon envie, du moins démontre que poser à côté de moi, valorisait mon partenaire. Il se tenait fier, droit, jetant un œil dans ma direction, inspectant d’un regard circulaire si je lui faisais honneur. Il aimait qu’on nous regarde. Nous faisions corps tous les deux. Dans les moments de bonheur, il m’appelait : Titine et ça me faisait démarrer sur les chapeaux de roues.

Et un jour, une autre, plus belle, plus jeune que moi l’a attiré. C’en était fini de son amour et moi je n’ai pas compris. Je m’étais attachée à ses écarts de conduite. Tout, je lui pardonnais tout, le bruit qu’il m’infligeait  mettant la radio trop fort à m’en faire péter les tympans et résultat, il me largue comme ses vieilles chaussettes, me jette comme son vieux slip.

Il m’a présenté à un autre et ce malotru, a commencé à me tourner autour, me regarder devant, derrière, sur les côtés, se baissant même pour regarder mon dessous. Il m’a caressé, tâté, brusqué, me donnant des petits coups de pied. Ah, je vous jure que je n’ai pas apprécié. Et maintenant, pire encore, cet homme veut m’essayer, me tester. Vous vous rendez compte, m’essayer, moi ! Ne suis-je pas aussi présentable et désirable qu’auparavant ?

D’année en année, j’ai souvent changé de partenaires. Oh, pas de ma faute, non, tous, ils ont eu le désir d’autre chose que je ne pouvais plus leur procurer. 
Aujourd’hui, si je tousse, nul besoin de s’inquiéter, pour mon âge cela parait normal. Mes articulations se rouillent, ma souplesse s’amoindrie et même, quelque fois, dans les montée, j’envoie des petits pets mal odorants. 
Je vois bien que je l’énerve, mon partenaire. Je ne suis plus aussi obéissante qu’avant et il m’insulte, me traitant de : « saloperie ». Lorsqu’il est ainsi, il me tape, rajoute des coups de pieds dans mes flans. Me faire ça à moi qui aie tant donné, tant montré de patience aux partenaires successifs. Franchement, n’aurais-je pas droit à un peu de compassion ? 
J’en connais de plus vieilles que moi, qui après maintes chirurgie, changement d’organes sont convoitées par des collectionneurs désireux de les faire défiler devant tout un parterre. Quelle misère !

Et un beau jour, une nouvelle atterrante me parvient ; l’Etat lance contre moi un « contrat ». Une prime sera versée à tous ceux qui me broieront, m’écraseront, me démoliront, me feront disparaître. Là, je ne comprends pas. J’ai été réglo toute ma vie. N’ai-je pas tant donné de ma personne ? N’ai-je pas fourni tous les efforts nécessaires auprès de mes multiples partenaires, qu’ils soient câlins, brutaux, gros rustres, hauts fonctionnaires, bas fonctionnaires ? Tous, tous je vous dis, je l’ai ai malgré tout aimé. Certains me l’on bien rendu, m’ont fait passer des visites lors de mes défaillances, m’ont remis en ordre de marche et là, l’Etat, que je croyais intègre, veut faire de moi une œuvre de César. Un carré, un cube tassé, raplati, informe. Pourtant, terminer ainsi, serait encore mieux que de finir entassée à la casse, sur d’autre à rouiller en plein air derrière la voie ferrée comme mes collègues abandonnées.

Moi, pauvre voiture, au point mort de mon existence, à l’approche de mes derniers instants, je vois arriver vos toutes dernières créations, sophistiquées à souhait. Ah, vous pensiez que nous buvions trop, que nous étions trop bruyantes et  avec nos consœurs qui nous succèdent, vous effacez nos anciens défauts. Mais voilà, plus vous nous clonez, plus on se ressemble, pour sûr ! Alors si vous voulez vous différencier, attachez-vous à une vieille comme moi. Je peux encore servir, devenir « Couguar.» Qui sait !

vendredi 8 novembre 2013

Aquagym - F

L’aquagym… L’aquagym c’est merveilleux ! Tous en maillot de bain, seyant ? Pas sûr ! 
Bibendum quelquefois, ou peut être Bibendum souvent, mais chacun fait des efforts pour ne pas montrer ou justement l’inverse, pour se faire voir, c’est selon. 
Donc, tu as tenté des maillots justes-au-corps pour te mincir. Pas de chance, c’est peine perdue. Ça dépasse du dessus, ça tombe du dessous, ta peau frise, ride à tous niveaux… Bras, Jambes, cuisses, cou, dos… N’en jetez plus, la cour est pleine ! Euh ! La piscine est pleine, pleine de nous, aquagymeurs de tous poils.
Moyenne d’âge ? Trois ! Pas trois ans, troisième … Âge, cheveux gris, or gris. Cheveux par contre, c’est une supposition, car on nous attife de bonnets qui nous font une tête de suppositoire. Oui, j’ai bien dit : suppositoire, ou pire, capote mal posée. 
Attention à l’éjection si celle-ci est en caoutchouc, elle s’insère avec difficulté sur les crânes et enserre la pauvre tête qui commence à se faire des nœuds… Au cerveau. Vérifiez l’expression : tête de no…
Bon ! Le cours commence ! Échauffement, en douceur, largeurs de bassin aller/retour, et que ça saute. Non, pas encore, sauter c’est pour dans vingt minutes, pas avant.
-        Montez les genoux jusqu’à la poitrine ! Dit le maître-nageur.
-   Moi, j’ai de la chance, ma poitrine est tombée, moins d’efforts à fournir !
C’est le ballet des corbeaux aquatiques, tous habillés de noir, et de temps en temps, un maillot bleu fait son apparition et vient égayer, telle une fleur isolée, tous ces « noirs maillots.»
-    Jambe droite en équerre sur le côté et faites pivoter vers l’arrière ! Annonce le maître-nageur d’une forte voix pour que tous entendent car le bonnet fait bouchon en couvrant les oreilles, et surtout, comprennent.
Mais voilà, l’a pas compris la madame derrière moi.  Elle tique. Pour une aquatique, c’est peut être normal. Faudrait lui faire une gymnastique des neurones, une connexion individuelle, une « neurogym.» Elle ne suit pas la cadence. Le rythme est trop dense. Elle n’entre pas dans la danse. Quelle engeance !
J’avais un doute, je croyais qu’elle fayotait, mais non, elle ne pige rien. C’est pire ! Petite tête au propre, car j’espère qu’elle est propre, comme au figuré.
Figurez-vous la scène… vingt-cinq baigneurs, luttant contre l’eau pour endurcir leur corps « d’athlète » de plus de soixante ans -  Si, je vous l’avais dit : troisième âge, rappelez-vous – donc, corps d’athlète sans barres de chocolat – nous, on les avale les chocolats – qui gesticulent en quasi cadence, c’est d’une beauté !
-         Maintenant, pour finir, on va s’étirer !
-        O.K., je me tire !
Direction les bulles du jacuzzi, coincer la bulle, les bulles ! Emprisonner les microbes et les crobes, mais jamais malades, nous autres, on est vaccinés depuis le temps qu’on trempe !


jeudi 31 octobre 2013

Fisc... Contrôle... - F

_ Allô... C'est le contrôleur du fisc ! Bonjour Monsieur ! Nous avons repris votre dossier de A à Z et avons constaté que vous vous traîniez d'énormes casseroles. Nous avons donc décidé de mettre les pieds dans le plat et de recalculer à partir d'une nouvelle assiette fiscale, suivant une fourchette plus précise votre impôt.
- SVP, arrêtez avec vos casseroles, vos plats, vos assiettes et vos fourchettes. J'ai déjà tout ça dans ma cuisine...
- Monsieur, nous allons vous redresser !
- Excusez du peu, je ne suis pas tordu et n'ai aucun penchant pour vous ! 
- Nous allons procéder...
- Procéder à rien du tout, Monsieur le contrôleur du fisc, je n'ai plus un radis à vous donner, vous m'avez tout piqué, alors, votre procédure...
- Changez de ton, Monsieur !
- Du thon, il ne m'en reste pas, même ça, c'est fini. Mon assiette est vide, comme mes plats et mes casseroles. Je peux vous refiler une fourchette, elles ne me servent plus à rien, j'ai mes doigts !
- Nous vous aurons au doigt et à l'oeil, Monsieur !
- Eh bien , au moins, j'aurai quelque chose à l'oeil, pour une fois ! Gratis !
- Vous pouvez nous régler en combien de fois ?
- Mais des fois, vous rêvez... Je vous dis que je n'ai plus rien, que dalle et en plus, j'ai la dalle. Mon estomac hurle... FAMINE ! Ah, ce fichu contrôleur, il fait mine de ne pas comprendre, le doigt sur la couture du pantalon... A vos rangs... Fisc... Fisquez moi tout ça  à la poubelle et surtout, ne le triez pas !
C'est hontable et lamenteux... Heu ! Honteux et lamentable !

vendredi 25 octobre 2013

Temps à la mer

Depuis plusieurs jours, temps à la mer. Ça poisse, ça colle, ça pègue ! Faut vous dire, j'habite une île... Presque... Une presqu'île, quoi. Avec une seule ville posée dessus, et quelle ville ! Mais pour le moment, là n'est pas le problème. Le problème, c'est l'humidité. Tu passes le balai dans ta maison... ou plutôt, tu essayes. Dur, dur... Ce fichu balai qui devrait ramasser les poussières décide de rester collé là où tu commences à balayer. Il a les poils humides et ne veut pas bouger de sa place. Tu as beau le forcer, l'insulter, lui dire des mots gentils; rien n'y fait. Il est planté là et n'en démord pas. Tu le forces et quand je dis "forces", c'est vraiment "forces" et à ce moment, il avance d'un mini-millimètre en traînant ses poils derrière lui. Le manche et le bois du balai veulent bien, mais les soies ne suivent pas. Je vous dis, moi, il y a conflit. C'est sûr !
Je te raconte le balai, alors imagine les chaussures, qui elles aussi ont une grande tendance à coller au carrelage. Et si ça ne colle pas, ça laisse des traces. Tu avances, un pas, puis un autre et le tout s'accompagne d'un bruit de... Allez, de sucions, de ventouse. Ce n'est pas top quand même ! Et si tes chaussures, tes chaussons sont un peu cradent, on te suit à la trace. C'est merveilleux !

Dans ces moments là, tu te dis : que faire le ménage, eh bien, c'est niet ! Ou alors, tu passes ta journée à astiquer, briller, reluire, astiquer, briller, reluire. Ce n'est pas reluisant et c'est fatigant, hein !
Et si je te causais de ta personne, car là aussi, tu poisses, tu colles, tu sues, tu es en eau. Que tu sois en haut de la colline ou en bas, c'est pareil et peut-être pire en haut dans la brouillasse poisseuse de Saint Clair. C'est le nom de la montagnette de ma ville; le Mont Saint Clair, moins de deux cents mètres de haut, notre mont. Mais bon, comme le Mont Blanc, quoi ! 
On est modeste de par chez nous !
Donc, tu transpires à mort ! Prendre une douche ne sert pas à grand chose, il t'en faudrait au moins dix par jours. Tu insistes, tu prends quand même une douche et ta salle de bain devint un sauna, de la vapeur partout, impossible de te mirer dans tes glaces. De la buée à revendre. Tu essuies, et deux secondes plus tard, c'est comme avant. Alors tu recommences, encore et encore. 
C'est bon, ça te fait faire de l'exercice, au moins !

Ça suffit, donnez moi du Mistral ! Donnez moi de la Tramontane ! Mes poumons n'en peuvent plus d'être baignés dans cette moiteur, je suffoque, je souffle comme un boeuf !
Demain, il fera beau et le vent chassera cette couche de nuages archi-humides, car en plus, chez moi, il ne pleut pas, ou à peine une goutte par ci, par là. Donc, la pluie qui ne tombe pas reste dans l'air. Tu vois le tableau ? A toi qui vit dans des contrées où le temps est toujours beau et qu'on te dit que tu as la tête dans les nuages lorsque tu rêves, eh bien nous, ici, on vit quelquefois dans le nuage. Chacun son truc !

jeudi 24 octobre 2013

Bercy beaucoup !

Alouette, gentille alouette. Alouette je te plumerai ! Je te plumerai la tête...
Tu as de beaux cheveux frisés, ondulés ? Dommage ! Tu vas l’avoir raide ! 
Tu es chauve comme un œuf, tondu ? Pas grave, il reste ton scalpe ! Il va falloir t’habituer, ne plus dire : merci, mais bercy. Car le tondeur, le défriseur, le scalpeur loge au bord de la seine. C’est vrai que de nos jours, on y trouve le cousin du piranha dans notre belle eau grise de ce fleuve parisien. Et le frère du piranha, s’appelle bercy. Bercy beaucoup !

Beaucoup de bercys prolifèrent non dans l’eau, mais juste au dessus, concentrés dans une énorme bâtisse où on les retrouve à tous les niveaux.
Le bercy de base n’est pas encore très hargneux, il lui faut d’abord grimper dans les étages supérieurs à coup d’idées ameneuses de fric. 
Car les bercys cherchent et trouvent. Il trouve comment rajouter de la tonte, comment vider tes poches. Le bercy aime autant la tête que la veste ou le pantalon. Dès que tu as une poche, il veut qu’elle soit vide. Même pas un mouchoir pour pleurer. Surtout, pas une larme, ni de whisky, ni de champagne, ça peut te coûter un doigt, voire une main ! Seul le bercy est habilité à consommer ces boissons, vu qu’il t’a pompé un maximum, il se réjouit et fait la fête.
-         Les gars, il nous fallait un milliard aujourd’hui, vous en êtes où ?
-         Patron, on en a fait plus de deux !
-         Allons fêter ça, que les bouchons pètent !
Ces justes paroles lancées par un bercy gradé, plaisent aux bercys baseux, qui se disent :
-         Je dois trouver un nouveau truc, bien piqué des hannetons pour que mon boss y soit content et me fasse monter d’un cran ! D’arrêt !
Et ça marche ! Plus le bidule est saugrenu, plus il plaît. Z’on même conçu de faire cracher au bassinet tous les pékins du coin sur du fric dont ils ne voient pas la couleur. C’est t’y pas beau ça ? La CSG, Comment Soutirer des Gains ! Sont forts quand même, hein !

Puis aujourd’hui, à l’heure où je vous parle… heu, où j’écris, ils vont t’en piquer sur tes économies. Si… Si… L’ont dit, vont le faire. Vont te baiser sur le front chauve ou pas, te câliner les poches et y soustraire le moindre centime. T’as mis un  petit pactole à gauche ? La gauche a compris que c’était pour elle, alors elle va… s’en servir avant que tu passes l'arme à gauche.
-         S’en servir pour quoi ? Pour qui ?
-         Rassure toi, pas pour ton bien être, non, toi, tu as économisé, donc tu es nanti. Vont le donner à des qui ont moins que rien. Solidarité ! T’es pour ? T’es contre ? S’en fichent les bercys !

L’argent n’a pas d’odeur ? Pourtant, le bercy a une propension à le détecter.
Tiens ! Là, chez ce vieux de quatre-vingt-dix ans qui a bossé quarante-cinq ans en commençant à quatorze balais et qui se goinfre de sa retraire de mille deux cents euros, piquons lui ses économies.
-         Ah, t’avais mis de côté pour tes vieux jours ? Mais t’es vieux… et t’en a plus pour longtemps, alors, aboule le fric, pépère !
C’est beau la solidarité, que c’est beau la vie !

J’ai omis de vous signaler que les bercys qui sont environ cinq mille ont un  chef suprême nommé pour une durée déterminée et que ce super-chief a au-dessus de lui un plus gros encore. Plus ce gros poisson est gauche, plus il demande à manger. Plus il mange, plus les bercys doivent imaginer des ressources pour alimenter ses ambitions dépensières, jusqu’à vider les millions de poches mises à disposition et qu’il ne reste plus un poil sur aucun caillou.
bercy patron !

Le changement c’est pour maintenant ! Eh bien, c’est vrai ! Tout change, hier j’ai dit : non. Ben aujourd’hui, je dis : oui.
Hier, j’ai avancé d’un pas. Aujourd’hui, je recule de deux. Comment veux-tu… Comment veux tu que je…
Et malgré ça, il nous enfonce le clou bien en deçà de l’imagination !

Bercy patron !

samedi 14 septembre 2013

Géométrie politique

Gauche… Droite… J’en ai marre. Et puis, je n’ai jamais aimé la géométrie, les segments de droites, les perpendiculaires. Pourtant, je constate, qu’en politique, on se la joue mathématique.
La preuve… Par neuf. Il nous faut du neuf ! Je n’ai pas dit qu’il nous en fallait neuf. Non, déjà qu’avec un, s’il n’est pas bon, ce n’est pas génial. Alors, imaginez avec neuf !

Prenez la base, n’importe laquelle, et mettez la dans l’axe avant qu’elle ne prenne la tangente dans la direction opposée et perde la face.
Vu sous cet angle, quelle figure ferez-vous ?
Moi, ce que j’aimerais, c’est une ligne complémentaire, dans un périmètre donné, qui partant du centre, se développe à part égale sur la gauche et sur la droite. Une ligne verticale sans réduction, qui n’oblique pas en son milieu et qui nous permette une perspective de développement intérieur et extérieur. Fini de tourner en rond, et même aller dans tous les sens.
Politiques et patrons, à égalité et dans l’unité, faites le point et en parallèle, prenez des mesures à la hauteur de vos ambitions et de nos besoins.
Du haut de vos sommets et dans vos sphères réciproques, vous ne voyez plus clairement et, nous concoctez des puzzles supplémentaires avec des arêtes aiguës et tranchantes, des anneaux qui se croisent et qui nous font perdre nos repères.
Le volume de vos rotations crée de solides perturbations de tout genre qui nous font penser à la quadrature du cercle qui consiste à construire un carré de même aire qu’un cercle.
-          Je n’ai pas dit : de mémère !

Est-ce que le cercle de vos amis s’agrandit ? Est-ce que sa surface augmente d’une bonne superficie ?
-          Alors, mettez vous d’accord, prenez les meilleurs, les plus capables, les plus compétents de tout poil et de tout pôle et faites fonctionner notre pays comme il se doit ! Comme dirait C. Lepage : « battez-vous pour que notre futur ait un avenir. »

Gauche… Droite… J’en ai marre !

jeudi 12 septembre 2013

Taxes, passe à la caisse ! - F

Taxes, taxes, taxes. L’Etat taxe.
Taxe un max ! Taxe un max !
Taxes, taxes, quand tu nous tiens
Taxes, taxes, tu nous tiens bien !
Dans ce contexte, ni souplesse, ni complexe, ni tact
Je suis furax qu’on nous malaxe de super-taxes.
Passe à la caisse !
Avec rudesse on te contacte.
De tes richesses, sans mollesse, paye le prix.
Pas de prétextes ! Vide tes poches, c’est la Saint Taxes !
Passe à la caisse !
Que tu sois d’Aix, de Dax, de Saint Trop ou d’Avoriaz,
Paye le prix, le fisc te fixe sans tact, envoie tes liasses.
Prends acte du contact, même inexacte, la somme sera compacte.
Passe à la caisse !
Tu as eu à des promesses que par tendresse ou faiblesse tu as crues.
Tu es perplexe, c’est un réflexe, mais ça te vexe car ils t’ont vaincu.
Avec politesse, tu t’empresses à jouer ta carte maîtresse. Dont acte !
Passes à la caisse !
Même en pacs, tu seras blanc comme l’Ajax. Sois relax Max !
Ils vont tout te piquer. Tes biens, ton fric, comme ton slip de Saxe.
Donne… Donne, je le veux ! Mon pactole, lui, sera toujours intact.
Passe à la caisse !
L’Etat taxe, pique tes réserves, encaisse, mixe. Faut du blé dans les silos.
Faut de l’impôt, il te le pique dans ton dos, à ton nez, à ta barbe. Serre les fesses,
Serre les dents, c’est au choix mais ouvre ta bourse et fais sonner tes grelots
Sinon, le prix par dix sera multiplié et tu te trouveras dans la détresse.

Passe à la caisse !

mardi 3 septembre 2013

Réforme ! Eduquons !

Mais que suis-je bête ! Mais que suis-je nulle ! L’esprit embue, les neurones non connectés, les oreilles bouchées, les yeux dans le brouillard. Je n’ai rien compris, mais rien de rien. Déjà, je savais que chaque ministre de l’EDUCATION NATIONAL a envie de laisser son nom dans l’histoire en inaugurant une réforme à la noix, détruisant ce que ses prédécesseurs avaient mis en place. En commençant par ordre alphabétique, de Albert jusqu’à Zay, il y en a eu une flopée et presque autant de lois, c’est dire que le poste est important… Convoité…
Donc, le dernier en date, en 2013, avec l’aval du Président veut chambouler les horaires de nos bambins en leur permettant des activités de loisirs.
Ah… Ah… Ah… Moi, de prime abord, je trouve que c’est génial. Nos pauvres petits vont pouvoir glander de plus belle. Peut-être même, s’ouvrir l’esprit pour certains. La réforme doit se faire cette année et au plus tard en 2014.
Et puis, les communes freinent des deux pieds, n’en veulent pas de cette modification.
-         Eh bien, pourquoi ne voulez-vous pas l’appliquer ?
-         Ça va nous coûter une fortune !
Une fortune ? Je n’en vois pas la raison. Et ce midi, de rentrée scolaire, le Maire d’une commune qui entend faire payer 1,45 euros une demi-heure d’activité a fait parler d’elle à la radio et choqué sa population.
En fait, j’ai enfin compris ce qui fâche. Nos chers petits seront lâchés à 15h30 par leur prof et pris en charge pour les activités extra scolaires qui vont coûter « bonbon » aux communes. C’est là que le bas blesse. Avant, les profs avaient la responsabilité de leurs élèves au moins jusqu’à 16h30, sinon plus tard et ce temps de « garde » ou d’instruction faisant partie de leur rémunération globale. Maintenant, ils finissent (les profs, pas les élèves) à 15h30 mais sans aucune retenue sur leurs appointements (ils rattraperont le mercredi ou le samedi) et les communes sont, elles, désappointées car il va falloir rémunérer avec les deniers des concitoyens ceux et celles qui vont suppléer à la fin d’activité journalière des profs.
Moi, pauvre citoyenne lambda, je comprends et conclue que ces chers, très chers professeurs auront du mal à s' en remettre. Mais nos petites têtes blondes,  qui s' en soucie ? Ah sinistre ministre ! Qui joue au poker-menteur, triche, ment et gagne en nous grugeant tous ? Vas-y Fanfan ! Vas-y Vincent ! Le jeu n’est pas terminé, Fanfan ou Vincent, ni l’un ni l’autre n’a fait « tapis », mais ça va bientôt venir, on a déjà checker deux fois ! Qui suivra ?
Le changement c’est maintenant, qu’il disait et même, qu’ils disaient tous, vos moutons, en répétant bééééé…atement derrière Fanfan.
Et puis… Vincent est arrivé…é…é….Tout pressé…é…é… Le beau Vincent…  

-         Nous nous payons votre tête, vous ne le saviez pas ? Ce n’était pas un mystère mon ministère puisque je forme des réformes pour former vos gamins en les habituant aux loisirs qu’ils ne pourront pas se payer demain, faute de boulot et d’argent. Ils auront tout loisir d’être à la maison au « chomdu » vu ce que sera l’état de leur incompétence et de leur ignorance ! Pauvre France !

lundi 26 août 2013

Le GPS ne sait plus- La St Louis

Toi, touriste qui arrive par hasard dans ma ville juste au moment de la Saint Louis, je te plains et compatis à ton malaise. Tu as roulé des kilomètres sous la chaleur, dans des embouteillages et sorti de l’autoroute, tu aperçois ma colline et l’eau qui l’entoure, la mer, l'étang. 
Et les gosses n’en peuvent plus. « Papa, quand est-ce qu’on arrive » ? « Papa j’ai envie de faire pipi » !  « Papa, j’ai faim » ! « Silence les enfants, on arrive » ! 
Tu relâche la tension, tu sais que là, ça y est, tu es sur la dernière ligne droite. Tu longes le canal, face à la montagnette, ton GPS te dit d’aller tout droit. Tu obéis, c’est logique, tu l’as acheté pour qu’il te guide. « Au prochain carrefour, prenez à gauche » ! Te dit la voix machine. Donc, tu t’apprêtes à prendre la route indiquée et là, pas de chance, une barrière et la police municipale qui bloque le passage. Elle est devenue garde-barrière, la police en ces jours de fêtes de la Saint Louis. 
Des barrières, il y en a partout, ma  ville est bloquée et toi, et ton GPS, ne savez plus par quel côté aller. Il s’emballe, tu t’énerves mais les mômes sont ravis. C’est la fête, la musique, les joutes sur grand écran, les marchands de ballons, les friandises, tout ça, c’est top pour les mouflets mais pas pour toi. 
Tu as loué un appart en ville et tu ne sais pas comment le rejoindre. tu pars à droite... barrière et police. Tu choisis la gauche, idem. Des barrières partout et la police aussi, ils ont déployé le maximum. 
Tu avais prévu plage et relax. Raté, tu es dans ta voiture à tourner dans cette fichue ville. Personne ne t’avait prévenu qu’elle serait fermée à la circulation durant cinq jours, pile le temps de la Saint Louis pour déclarer le jouteur vainqueur. 
Les temps sont durs mon pauvre monsieur. Perdre un moment de vacances dont tu avais plus que besoin, ce n’est pas juste.

Et puis, d’un coup, la ville te sourit, tu la trouve belle car maintenant, tu as les clés de l’appart en main et tout va commencer. Le soleil, la mer, le sable et les pâtés. N’oublie pas les pelles, les râteaux, les sceaux, les serviettes, la crème et tutti quanti. Tes enfants vont adorer les joutes et l'ambiance avec  la musique, avec les animations à tous les coins de rue. 
Tes vacances seront formidables et tu pourras faire profiter les petits des festivités, des joutes, car ils adoreront surtout quand le jouteur pique un plongeon. Tu vas aimer ma ville et tu auras envie d’y revenir. C’est comme ça, ici, ou tu reviens et même ne quitte plus cet endroit, ou tu le détestes et le fuis à jamais. Pas d’entre deux.

mercredi 14 août 2013

Le pacu et les attributs - F

Petites dents acérées, œil tout rond, peau beige tirant sur le caca-d’oie, c’est le cousin du piranha, cousin de celui qui bouffe tout. Mais celui-là, est frugivore, il aime les noix et c’est là le drame. 
Le pacu, c’est son nom… donc le pacu comme son nom l’indique, ne s’intéresse pas au cul, mais aux noix et il confondrait les vôtres de noix, messieurs, avec celles de l’arbre. 
Pas con le pacu… Planquez vos testicules messieurs ou vous allez vous les faire dévorer. Fini les naturistes, remettez vos maillots. Ne laissez pas vos bijoux de famille à l’eau libre, cachez les. 
Par chance, ce pacu pas cool, aime les eaux froides de la Scandinavie, du Danemark, de la Suède. Le froid conserve ! 
Mais il se trouve qu’en Afrique, on parle aussi d’un poisson mangeur de couilles. Ouille, ouille, ouille… 
Donc, il aimerait toutes les mers pour faire son festin de paires… de coucougnettes. Attention si vous sentez un frôlement intempestif sur vos cuisses, mettez vos deux mains pour parer l'attaque du mangeur. Il ne confondra pas vos doigts avec vos glaouis et vous resterez un homme entier. 
Savez vous que dans la mer, justement, nos produits de bronzage de tout poil font muter les poissons en femelles, (peut être que ce pacu est justement un poisson femelle qui se plaît à jouer avec vos bouboules). 
Alors, les gars, si vous perdez vos attributs, vos voix vont passer du grave à l’aigu. Bonjour les confusions ! On ne saura plus si vous êtes mâles et on se fera la malle devant ce spectacle repoussant. Pensez donc, un mâles sans son service trois pièces, c’est triste à pleurer. Sus au pacu !
Septembre 2013, le pacu est arrivé, dans la Seine. Même le pêcheur à pris peur. 

mardi 6 août 2013

Podcast

Je connaissais la peau de l’ours qu’il ne faut pas vendre ! Je savais l’exploitation de la peau d’animal ! J’ai connu une peau de vache, oui, une vraie méchante ! Il y a eu aussi Peau d’Âne, qui s’est permis de faire peau neuve comme une peau de serpent qui traîne sur le bord de la route et devient peau de chagrin et qui ensuite, glisse lamentablement sur une peau de banane bien mûre balancée à terre et tombe sur son postérieur tendu comme une peau de tambour. Bref, des peaux, ce n’est pas ça qui manque, y compris les vieilles peaux, mégères de tout poil. Vous voyez de qui je veux parler !
Et puis, j’ouvre la radio et j’entends pour la première fois, ou du moins, j’écoute. Ils parlent de peau de cast…
Peau de castor peut être ? Non, il a bien dit peau de cast. C’est quel animal le cast ? Ah et la télé aussi s’y met. Peau de cast, peau de cast… Je suis dépassée, plus dans le coup car mon petit fils me dit : « Mamie, en podcast et pas en peau de cast ! Tu peux télécharger en podcast tout ce que tu veux ! »
Mais moi, je ne veux rien et surtout pas télécharger. J’en ferai quoi du chargement. Déjà que tout devient trop lourd à porter pour moi, alors un chargement supplémentaire… Non, ça ne me servirai à rien, juste à m’encombrer encore plus ! Car je ne le dis pas, mais ma maison regorge de bric-à-brac et toutes les places sont prises, il me faudrait faire du vide qui déboucherait…
Qui déboucherai, marrant ça ! Ce verbe : déboucher, moi, ça me fait penser à déboucher les cabinets, alors que dégueuler, c’est régurgiter. Imaginez l’inverse. Non, ce n’est pas ragoûtant ! J’ai débouché mon repas et dégueulé les cabinets. Et lorsque je dis à la place de bouche, le mot gueule, mes petits fils me reprennent. «Mamie, tu dis des gros mots ! »  Faudrait savoir, hein !

Déboucher, dégueuler… Celui qui a crée, ou ceux qui ont crée le français, ils étaient vraiment compliqués

mardi 30 juillet 2013

L'émir de Nini - F

Mon amie Nini n’a pas de fric. Pas de fric pour la maison. Pas de fric pour les fringues. Peu de fric pour manger, c’est la le hic et ça la panique.
Feu son mari qui n’était pas une lumière et ne faisait pas d’étincelles a le droit aujourd’hui au titre de FEU, vu qu’il est mort et regretté. Feu le regretté mari de Madame a été incinéré, c’est le comble ! Comme quoi, la postérité se fiche de la vie du quidam décédé.
Donc, aujourd’hui, mon amie Nini, fauchée comme les blés est à la recherche de dérivatifs, elle, qui n’est pas à la dérive et c’est tant mieux pour elle, cherche aussi un émir. Un émir à fric pour combler ses manques de tout genre. Un émir du genre masculin, bien sûr ! Autrement, ce serait une émirette qui voyagerait sur Emirate.  Bref un émir adoré pour le mettre dans son camp et que l’émir adore y rester pour dominer la situation.
Pour rencontrer cet émir adoré, elle doit voyager et justement, Emirate fait du low-cost pour aller à Bakou. Y a t-il des émirs à Bakou ?  Pas un émir à bas coût, non ! Le choix est vite fait. Ce qu’il lui faut, c’est un émir d’amour pour lui faire la cour et faire un nid douillet.

Mais elle a beau ouvrir ses mirettes, point d’émir à l’horizon. L’émir est rare ! Donc, pas d’émir en vu et sa situation devient pire. La pauvre soupire ! Fini de rire ! Elle va souffrir si ça empire. Vite, vite un émir qu’elle respire !

jeudi 25 juillet 2013

Mon cher ordi a Alzheimer - F

Mon ordi est malade, il a des absences, il ne répond plus. Ce n’est pas qu’il soit trop vieux, il a juste cinq ans, pas obsolète. Alors, on a consulté notre « ordinologue » de famille. Après moultes tests qui n’ont rien apporté de nouveau, vient le test de la mémoire. Et là, le verdict de l’ »ordinologue » est sans appel : problème de mémoire. Mon cher ordi a Alzheimer. Il me reconnaît, c’est sûr, mais tout à coup, il devient tout bleu et ne veut plus rien savoir. Ou alors, tranquillement, nous allons de concert et il stoppe net. Tu peux essayer de faire fonctionner un bouton, une souris. Rien, rein, on dirait qu’il a oublié ce pourquoi il était fait et moi, je reste bête devant ce phénomène. Avant aujourd’hui, cela lui arrivait rarement et ensuite de temps en temps, mais là, depuis quelques mois, son cas s’est aggravé. Il me plante et je reste moi aussi plantée. Il n’y a à mes yeux aucuns motifs pour qu’il me boude de la sorte. Ses réactions deviennent imprévisibles. Tu es peinarde en train de travailler et hop, plus rien. Ah si, il a les yeux grands ouverts sur la page où je travaillais. 
Je lui parle, je l’injurie aussi, mais rien. Rien, il ne répond plus et je suis obligée d’employer la manière forte. Non, je ne tape pas dessus, je suis non violente, juste je le débranche et l’écran devient noir. Arrêt respiratoire, déconnexion et doucement, je lui remets le contact. Aucune lenteur au démarrage, vu son âge, il pourrait. Mais non, de ce côté tout baigne. Il évolue normalement, jusqu’à… nouveau plantage ! Encore ! C’est le troisième de la matinée, alors, y’en a marre. 
- Purée de machine à la gomme, tu vas passer par la fenêtre si ça continue !
Tu parles, il n’en a rien à faire, ce fichu engin. Il n’en fait qu’à sa tête. Notre « ordinologue » familial, préconise de lui ouvrir le bide et de lui faire un nettoyage complet et même de remplacer des organes. Moi, la chirurgie, je n’y connais que dalle. Mais voilà, lorsque notre « ordinologue » a voulu procéder à l’intervention, impossible de l’ouvrir, il résiste et pas qu’un peu. Il a peut être très peur, va savoir.  
Mais maintenant, quelle est la solution ? Le laisser dans cet état ? Le secouer dans tous les sens ? Personne ne sait à ce jour. 
Au début, je croyais qu’il était malade à cause d’un virus, mais tous les tests ont été négatifs, nuls virus l’ont touché. Ouf ! C’est déjà ça ! Il a dû choper quelque chose. Possible que ce soit à cause de l’intensité du travail qu’on lui demande. Pourtant, on n’est pas très exigeants et surtout on est très patients. 
Du coup, on lui a acheté un copain, presque comme lui. Mauvais choix, ce n’est pas ça qui le stimule. Il n’a manifesté aucune jalousie ni aucune réaction positive. Cette tête de mule ne veut rien savoir et nous fait toujours des pertes de mémoire, des plantages, des écrans bleus et autres prestations dont on se passerait volontiers. 
- Mes enfants, c’est beau l’informatique ! Que progrès ! Encore faut-il que ça fonctionne !

jeudi 4 juillet 2013

Le ciseau aboye

Cisailles sises haut placées, ciseaux coupent six aulx, mais pas six « aïls ». Aïe... Aïe... Aïe... 
Madame cisaille entaille monsieur ciseaux qui la regarde de haut, de la haut mais plus d’ici-bas. Quel dégât ! 
J’en perds mon latin. Encore eut-il fallu que j’en eusse du latin. Mais que nenni ! Et puis, le latin le matin me déprime. Toi il te met entrain, c’est vrai tu me joues se refrain comme une scie qui scie six aulx. C’est complexe, pas vrai ! 
Tu m’as demandé l’autre jour : où est le ciseau à bois ? Le ciseau aboye, le chien aussi ! Tu n’as rien compris. Quelle folie ! Mais je peux t’en faire d’autres, comme : les tôles ondulées, la vache aussi ainsi que la chanteuse adulée. Ça m’éclate cette langue ! 
Tiens, je ne t’avais pas encore mis au courant, j’ai rencontré six zozos, pas six oiseaux, juste six zozos bien rigolos dans le métro Porte Maillot, ils allaient au zoo, ils portaient des maillots pas beaux, taillés trop haut, on voyait tout leur dos et leurs pectoraux. Après avoir passé la Seine, ils sont descendus à Vincennes. Quelle aubaine ! Mais franchement, quelle dégaine ! 
Petite, prends en de la graine. Pour être beau, il faut un habit bien taillé aux ciseaux mais surtout pas à la cisaille. Ce truc te débraille et de ce fait, tu brailles à t’en faire péter la luette, sauf si tu es muette ! 
Ah tu rouspètes ! Ce n’est pas chouette ! Et puis, arrête de secouer tes couettes en tournant la tête comme tu le fais. C’est un fait, je préfère te voir de biais malgré cet air niais qui ne te sied. Ça te scie ce que je te dis ? La scie, ciseaux, cisailles, la si… do ! 

vendredi 14 juin 2013

Oculolinctus

Ça nous vient de l’autre côté de la terre. Vrai, c’est le monde à l’envers, de ceux qui marchent sur la tête. 
Une pratique douteuse, l’oculolinctus. Ce n’est pas vulgaire mais c’est tordu. Ce n’est pas un truc cochon, même si ça commence par OCUL. Avant, il y avait : œil pour œil, dent pour dent et aujourd’hui, la nouvelle tendance, c’est : œil pour langue. 
Oculo, c’est le neuneuille et lingua c’est la mouillette.
Tu lèches l’œil, bien sûr pas le tien, mais celui du copain ou de la copine et tu lui colles des microbes, des cochonneries impensables et si tu as de l’herpès, alors, je n’en parle pas. Hosto direct et dare-dare. C’est contagieux ce bidule. 
Malgré ça, c’est le nouveau jeu préféré des ados. Et comme ça, tu pourras dire : au moins, j’ai quelque chose à l’œil ! Mais ce ne sera pas gratos, t’auras déjà payé de ta personne.
- Mon œil, tiens ! Pourras-tu encore faire de l’œil à ta bien-aimée ?

On disait : bon pied, bon œil et aujourd’hui : bon œil, belle langue. Beurk ! 
C’est une histoire à pas fermer l’œil de la nuit et le matin tu ne verras plus les choses du même œil, encore moins d’un bon œil et là, tu auras le mauvais œil. La poisse ! Après ça, je te jure que tu auras l’œil et que tu pourras aussi l’ouvrir, l’œil.


Oui, j’ai dit œil, mais ça peut-être les deux qu’on te lèche. Tu ne seras plus jamais mal léché, les yeux dans les yeux de ta belle, ou entre quatre yeux si tu préfères, vous serez tout yeux, tout oreilles. Euh ! Tout yeux, tout langues ! 
Avant que ce phénomène te sorte par les yeux, tu risques d’avoir froid aux yeux, à tes yeux tout mouillés par les léchouilles et ce n’est pas en faisant les yeux doux, ni les yeux ronds que ce jeu cessera, mais moi, je t’aurai à l’œil !

mardi 11 juin 2013

Coup de gueule

Un socialiste est mort ! Un grand socialiste ! C’est bizarre que dans nos sociétés il faut être mort pour devenir grand. Mort, tu as toutes les qualités. Dommage que de ton vivant, personne ne les a reconnues. Bref, mort, tu es génial. Vivant, tu étais de la merde. C’est comme la vache qui devient bœuf à sa mort. 
Z’avez vu,  les choses changent. T’es mort, on oublie tout, les bêtises, les erreurs, il ne reste que ton bon côté, ton bon profil. Pauvre homme, tu étais génial et toi-même, ne le savais pas. Quel gâchis ! Nous avons quand même un  drôle de rapport avec la mort, on te glorifie, on te loue comme un dieu ? 
Hypocrisie tout ça ! Z’en pensaient pas un mot ceux qui entourent ton cercueil aujourd’hui. T’ont même haï ! Bien sûr que si ! Mais comme tu es mort, tu es l’ami de tous. Fallait franchir le seuil définitif plus tôt ou faire semblant d’être déjà dans l’au-delà pour entendre ces éloges te concernant.  
Moi, j’aimerais bien que certains soient déjà mort mais faut pas rêver ! Alors, de ceux-là, je n’en vois, moi, que la mauvaise face. Font des conneries aussi grosses qu’eux, sous couvert des droits de ceci, des droits de cela…  Nous entrainent dans des conflits entre gens de même religion qui sont aussi mauvais d’un bord que de l’autre, aussi barbares, aussi intelligents pour nous faire participer avec notre armée aux guerres sur leur terrain. Et on y va ! Peut-être pas la fleur au fusil, mais on oblige notre armée à aller se battre pour une cause qui n’intéresse que certains bureaucrates intellos, politiques opportunistes, sous couvert des droits de l’homme ? Tu parles ! Connaissent quoi des droits de l’homme, ceux qui créent ces conflits ? Justement, la mort, pour eux,  c’est la gloire, les 80 vierges promises, le paradis. Foutaises, foutaises !
Moi, avec ma vue basse, qui ne vois pas plus loin que le bout de mon nez, je vous dis, à vous qui êtes dans les sphères gouvernementales, cessez de vous mêler de ce qui ne nous regarde pas, de nous obliger à mettre notre nez partout, d’importer dans notre pays, jusqu’ici  tranquille, des hommes qui veulent y installer leur façon de contraindre leurs semblables ainsi que leurs idées étriquées et belliqueuses. Notre armée, réduite à peau de chagrin, ne sera plus en état de nous défendre si besoin est, ils sont tous répartis sur des guerres externes  pour défendre des méchants face à d’autres méchants, des imbéciles face à d’autres imbéciles. Et le plus idiot dans tout ça, c’est nous qui mettons notre nez dans les affaires des autres. Qu’il est beau d’aller les aider ces pauvres gens ! Que nous sommes fiers de leur apporter la –démocratie - Que nous sommes fiers de les soutenir ! De soutenir qui ? De soutenir le bon contre la brute ? De soutenir le gentil contre le dictateur ? C’est leur problème, pas le nôtre ! Et puis, la démocratie, c’est seulement un mot, un mot prononcé dont ils ne connaissent pas la signification. 
« En Europe, z’ont la démocratie, peuvent faire ce qu’ils veulent, on peut même leur « foutre la merde », diront rien, sont démocrates ! »

Je suis égoïste ? Je suis raciste ? Non ! J’aime mon pays et je veux qu’on le respecte, c’est tout ! Que sa tranquillité, sa pensée, sa façon de vivre, toutes ses valeurs  soient tolérées et maintenues. 
Et que sous couvert d’arguments électoraux, on ne nous oblige pas à accepter ce qui est inconcevable chez nous.  Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées. C’est le paysan qui a raison, il est sensé, lui !

dimanche 9 juin 2013

Cellule de crise

Cellule de crise… Cellule de crise, cellule grise, cellule de dégrisement…
A profusion les cellules, y’en a partout, y’en a plein. Mais d’abord, c’est quoi une cellule ? Une cellule est une pièce ou une chambre où on vit seul, donc, un truc pour t’enfermer. Une cellule de moine… Une cellule de prison.
Mais avant tout ce bidule de cellules, il faut commencer par la cellule souche. Le début de tout ? Pourquoi pas !
Tu es fait de cellules, déjà citées, les grises, les bêta. Ça veut pas dire que t’es bête. Tu connais : alpha, béta…
Puis, ça devient cellules nerveuses. Plus speed, avec des tics ?
Aussi, dans toi, il y a des cellules somatiques. Ça, c’est pour l’origine. Quelles sont vos origines ? Cellules somatiques ! Ah bon, c’est où, ça ?
Et encore des cellules hépatiques, c’est pratique. Des cellules procaryotes. Pour les habitants du Caire, les Cairotes ? Les cairotes sont cuites ! Un bon gratin de cairotes !
Si elles sont pas « pro », elles peuvent être eucaryotes, les cellules. En carriole, les eucaryotes et que ça fonce !
Si tes cellules se chamaillent entre elles, arrivent les cellules cancéreuses, tumorales, qui font la guerre aux cellules immunitaires. Ça porte bien son nom, tue moral !
Quand je te dis que ça foisonne, les cellules. Attends ! C’est pas tout !
Donc, quand toutes tes cellules anatomiques sont ok, t’es éjecté dans la vie, que tu sois une bestiole avec des cellules animales où un arbre avec tes cellules végétales. Pourtant, toi, l’animal, toi le végétal, t’as pas de chance, car nous on te bouffe.
Heureusement, nous avons tous… Euh, peut être pas tout le monde… des cellules reproductrices. Ça c’est pour le « radada » et lorsque tu as le feu aux fesses, pense aux cellules de refroidissement, ça peut aider.
Je parlais d’enfermement tout à l’heure. Tu commences ta vie dans une cellule familiale, (pater noster),  et t’as de la veine si c’est une cellule royale, taille de guêpe et alvéoles ou, la cellule royale de Ségolène.
Tu grandis et te voilà incorporé dans une cellule du parti. Parti pris, parti d’en rire. Faut pas rire, tu es coincé. T’auras peut être besoin d’une cellule psychologique, au pire, une cellule juridique, même si t’es pas passé par la cellule d’urgence.
Et un jour, c’est fini, mortes, les cellules. Mais avant ce stade, tu peux faire un don… Un don de cellules.

Un don de cellule de crise ?  C'est nul !

lundi 3 juin 2013

Hashtag et machtapur

Machtapur ! 
Mais non, ce n’est pas une injure ! 
C’est quoi alors, machtapur ? Avec tes pieds tu tapes dur, contre les murs. 
Le machtapur, c’est vrai, c’est dur, ce n’est pas une sinécure, je vous le jure. Il faut être créatif car c’est tiré par les tifs. 
Alors, c’est une danse ? 
Pas sûre ! 
Une musique obscure ? 
Attends, j'ai des notes, je vais te dire !
Un pays lointain, la République du Machtapur ? 
Au moins, de te répondre, je suis en mesure ! 
C’est de la création, à partir de rien, d’un mot que personne ne connait et que tout le monde interprète et comprend. Sauf moi, je pige pas et ça me fige, le machtapur, pour tout dire, le hashtag machtapur…. 
Le hashtag machtapur ! Houlà, ça se complique ! Tu parles quelle langue, là ? Bon, hashtag, c’est ce petit croisillon qui ressemble à un dièse. 
Mets un bémol, je t’en prie ! 
Allez, un peu de sérieux, j’explique ! Tu imprimes ? 
Hashtag machtapur, c’est un truc qui peut faire le buzz. 
Le beuse ?
Le bruit du bourdon, le buzz. Et quand tu rencontres un bourdon, le premier réflexe, c’est de fuir et si t’es filmé, là, tu peux faire le buzz sur le net, sur la toile où tu pourras twitter ou te ballader sur Trumbl !
Ah, j’te cause anglais, tu comprends plus rien ? Normal, c’est nouveau ! Bon, ça ne t’inspire pas, mets donc une esperluette à la place du hashtag. 
Ah, ça devient du chinois, pour toi. 
Pauvre de moi qui t’embrouille. 
Tu veux que je tourne la page, moi, je pense plutôt que TU devrais te mettre à la page, parce que, franchement, tu nages et j'enrage.